Bernard Gantner (1928-2018) est un peintre, lithographe et aquafortiste français du XXème siècle.
Née le 16 août 1928 à Belfort, petit-fils d'un instituteur à Granvillars, le jeune Bernard Gantner s'initie à la peinture dès sa prime jeunesse grâce au conservateur du musée des beaux-arts de Belfort, Léon Delarbre. Cousin du beau peintre figuratif Jean Chaboudé (1927-1987) qui part étudier l'art à Paris dès 1948 et qui, ami de Jouenne et Rebeyrolle, s'oppose à l'art abstrait, Gantner dessine avec ce dernier dans les Vosges, à Auxelles-Haut. Formé ensuite par sa fréquentation des musées et des galeries après un passage à l'école nationale des beaux-arts de Paris, Gantner reçoit le prestigieux Prix de la Critique en 1961, un prix décerné par l'incontournable critique Claude-Roger Marx. Dès 1967, le musée Unterlinden à Colmar organise une exposition personnelle de son œuvre, également appréciée du critique Roger Bouillot. De 1973 à 1991, la renommée Wally Findlay Galleries le présente lors d'expositions personnelles organisées dans ses différentes galeries, tant à Paris, Chicago, New-York, Beverly Hills qu'à Palm Beach. Prolifique, couvrant cinq décennies, son œuvre de paysagiste de renommée internationale se compose de 4000 huiles sur toile, de 700 aquarelles, de 500 lithographies sur pierre, de 100 eaux-fortes et d'une dizaine de livres de bibliophilie. Son trait tout en fragilité excelle à traduire la nature avec poésie et délicatesse, notamment dans ses paysages hivernaux aux si subtils jeux de blanc. Divers rétrospectives de son travail pictural sont organisées : au musée de Vesoul en 1987, au musée de Fontainebleau en 1989, à l'abbaye de Beaume-les-Dames en 1992 comme au château de Val en 2000, au musée de Sochaux et au musée Florival de Guebwiller également. Outre une monographie sur Gantner parue en 2006, Gantner dessinateur préfacé par Roger Bouillot en 1989, Gantner, a life in the country toujours en 1989, et une monographie éditée par la Galerie Barlier (rue de Penthièvre) et la galerie Visconti (rue de Seine), le livre d'art Gantner et les Vosges parait en 2012 aux éditions du Belvédère. En 2017, le peintre figure dans l'exposition collective La Jeune Peinture des années 50 au musée Baron-Martin de Gray. En 2010, il apparaissait déjà dans le livre La Jeune Peinture, l'alternative figurative écrit par Eric Mercier.
A Lachapelle-sous-Chaux où il réside depuis l'âge de 35 ans après avoir habité sur les bords du lac Léman, Gantner expose un florilège de son œuvre, sa collection de peintures (dont Guillaumin...) et celle d'arts asiatique et égyptien, dans un musée personnel aménagé au sein d'un parc arboré de 20 hectares qu'il a façonné en deux décennies et enrichi d'un arboretum comme d'étangs et de ponts. Le parc était ouvert à la visite jusqu'en 2014. A Bourogne, une artothèque consacrée à l'art numérique préserve 550 des gravures données par l'artiste terrifortain. La signature de celui qui a aussi exposé au Japon, au Luxembourg, en Suisse comme au Canada est présente au Victoria and Albert museum à Londres, au Tokyo central art museum de Tokyo comme au Musée d'art moderne et contemporain à Strasbourg, ainsi qu'à la Bibliothèque nationale de France, au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, dans divers musées des beaux-arts en France, au musée Sundgauvien d'Altkirch et dans d'autres collections publiques.
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