jeudi 19 décembre 2019

Lucien Seevagen

Lucien Seevagen (1887-1959) est un peintre figuratif français du XXe siècle.




Originaire de Haute-Marne où il est né à Chaumont, Seevagen est formé à l'école des Arts Décos à Paris, puis à l'atelier d'Eugène Charvot.  En 1917, le mobilisé Seevagen  participe au Salon des Armées, aux Tuileries.
A Paris, la galerie Marcel Bernheim l'expose souvent au 18 avenue Matignon, notamment en janvier 1920, exposition faisant l'objet d'un catalogue.  Seevagen se lie d'amitié avec Claude Rameau, le peintre de la Loire. Il devient sociétaire du salon des Indépendants.
En 1920, année où il expose avenue de Wagram et chez Marguy rue de Maubeuge, Seevagen s'établit définitivement sur l'île de Bréhat, en Bretagne, tout en conservant un atelier à Montparnasse (242 boulevard Raspail, pavillon 6, XIVe arrondissement).  En 1921, Seevagen est reconnu outre-Atlantique, acheté par cinq musées : un paysage niçois de Seevagen entre alors à la National Gallery of Canada à Ottawa, un autre Marché de Nice au musée d'Indianapolis, un Port de Nice encore au French Institue à New-York, une nature morte au musée de Brooklyn, un paysage parisien au Pennsylvania museum à Philadelphie. En 1923, Seevagen expose au Salon de la Nationale. Avec Aubry, Devambez,  Jourdan et Laurens, il participe à une première exposition collective de peintres français au Canada en 1924, sous le patronage du gouvernement de Québec. A Paris, la galerie Georges Petit expose Seevagen en avril 1924 et la Galerie Druet également en 1927.  La mairie de Bréhat a en dépôt une oeuvre de Seevagen, Moisson à l'île de Bréhat,  acquise par l'Etat en 1928. En 1929, il réalise le portrait de son voisin bréhatin, le statuaire André Vermare, prix de Rome de sculpture.  La galerie Bernheim Jeune intègre Seevagen à une exposition de groupe en juillet 1930. Cette même année, l'Etat achète une toile de Lucien Seevagen ( Moulin à mer à l'île de Bréhat, huile sur toile, 73 par 92 cm) et l'attribue au Musée national d'Art moderne à Paris en 1931. En janvier 1932, le magazine Art et Décoration évoque son oeuvre. Son envoi au Salon d'Automne est aussi remarqué en 1934.





En 1935, la galerie Barreiro à Paris l'expose et édite un catalogue.  Cette même année, Le Temps salue le paysage de Seevagen exposé aux Indépendants. Entre 1936 et 1940, l'Etat achète sept oeuvres de l'artiste.  En 1938, le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris acquiert Sémaphore à Bréhat, une huile de Seevagen. Rue Victor-Hugo à  Rennes, la galerie Jobbé-Duval expose le peintre avec succès en 1939. En janvier 1940, il participe boulevard Malesherbes à une exposition collective sous l'égide de la ville de Paris.  En 1940, année où Seevagen expose Salon d'Automne au Palais de Chaillot, la galerie Helleu-Pelletan (125, boulevard Saint-Germain)  lui consacre une monographie signée Athanase Moreux, un ami bréhatin.  L'année suivante, la revue L'Illustration reproduit une toile de Seevagen exposée au Salon des Beaux-Arts. En 1942 à Rennes, l'artiste expose à la galerie Briand (3 rue de Robien)  avec Etienne Blandin, peintre de la marine. En mars 1944, la galerie Cottencin l'expose à Nevers. A Paris cette même année, la galerie Helleu-Pelletan présente sept maîtres de la Bretagne : Seevagen, Maurice Denis, Antral, Clairin, Lucien Simon, Sérusier, Le Ray. En mai 1944, le peintre expose au Salon de la Marine, au Musée de la Marine.  En décembre 1944, il expose au 67 boulevard Raspail. Souffrant dès 1958, Lucien Seevagen meurt le 25 juin 1959 sur son île de Bréhat où il réside depuis près de quatre décennies. Peintre de la joie, le dynamique et prolifique Seevagen a également peint la Provence, la Corse, l'Italie, l'Espagne, le Morvan, la Bourgogne et surtout les côtes nord de la Bretagne. Aujourd'hui, sa signature est grandement appréciée des amateurs. En 1996, 1997, 1998 et 1999, l'atelier Seevagen est dispersé en quatre sessions à Drouot.

PRESENCE DANS LES MUSEES
Depuis 1931, Lucien Seevagen est présent au Musée national d'art moderne à Paris. Outre-Atlantique,  Seevagen est également présent dans les collections du National Gallery of Canada à Ottawa, du musée d'Indianapolis, du French Institue à New-York, du musée de Brooklyn et du Pennsylvania museum à Philadelphie. En 2013, le musée des beaux-arts de Quimper acquiert également l'une de ses toiles.

 






 




 
 

dimanche 30 juin 2019

Daniel Jaugey

Daniel Jaugey est un peintre français des XXe et XXI e siècles.

Né le 21 janvier 1929 à Lyon, Jaugey est un peintre figuratif. Autodidacte, il  découvre la peinture en 1956. De son style délicat mais contemporain, aux tonalités douces, il brosse natures mortes, paysages, figures et scènes de genre à l'huile mais aussi à la gouache et à l'aquarelle. Le peintre affectionne les touches à sec en sur-couche, valorisant le grain des couches inférieures et conférant une douceur à ses huiles.  Voyageur, il parcourt et peint l'Italie, l'Espagne, le Portugal, le Maroc, l'Allemagne, la Suède au cours de ses voyages d'étude.
Plus de 60 expositions individuelles jalonnent son parcours artistique. Dès 1965, il expose ses oeuvres dans divers pays comme en France, notamment à Paris à la Vendôme Art Gallery en 1985, 1987 et 1989.  En janvier-février-mars 1966, la galerie Waddington à Montreal  le présente ainsi aux côtés des peintures d'Henri Hayden.  En décembre 1969, la Sally Jackson Art Gallery le présente à  Hong-Kong lors d'une exposition individuelle. En mars-avril 1985, la Galerie Vendôme à Paris organise une exposition personnelle de Jaugey.  Il expose encore à l'Arabesque Art Gallery au Caire (Egypte) en 1987, à la galerie Richard Riverin à Laval (Canada) la même année, au Carrefour International des Arts à Palm Beach (USA) en 1997 et à l'International Art Center de Naples (Italie) en 2003.
Corse d'adoption depuis 1983, tombé amoureux de l'île dès 1967, Jaugey fait d'elle l'un de ses sujets de prédilection. Il a été exposé à la salle des congrès d'Ajaccio en 1987, à La Galerie de Pierre  Thimothée avec notamment Jouenne et Quillici en 2012 et personnellement au Clos d'Alzeto à Sari-d'Orcino en 2015.  En 2017, le fringuant octogénaire peint toujours entre son atelier parisien du Marais et celui près de Sagone donnant sur le golfe corse éponyme situé sur le littoral entre Calvi et Ajaccio.
La galerie Henot à Enghien-les-Bains présente aujourd'hui son travail (un format 21 par 19 cm à 1150 e en 2019) tout comme la galerie Cazals de Fabel à Paris (XVIIe), la galerie Kalliste 21 ( rue de Turenne, Paris), la galerie Fert à Nyons, la galerie Saint-Paul à Montreal (Canada) et la galerie La Belle Image à Hilton-Head en Caroline du Sud (USA).
Outre quelques monographies consacrées à son oeuvre, dont l'une signée Jean de Igulay et  parue chez Edisud en 1993, Jaugey figure dans L'Histoire de la peinture en Corse de Pierre-Claude Glansily, paru aux éditions Colonna.







jeudi 20 juin 2019

Albert Lauzero

Albert Lauzero (1909-2006) est un peintre paysagiste français du XXème siècle.


Né à Fleurance le 16 août 1909,  fils du commerçant Jules Lauzero, le Gascon s’installe à Paris dès 1927. Les soirs, il croque chez Colarossi à Montparnasse. En 1938, après des soucis de santé, il  reprend dessin et peinture à l’Académie de la Grande Chaumière où il reçoit les conseils d’Othon Friesz. Il travaille aussi la technique de la gravure à l’atelier de Paul Bornet.

En 1947, le marchand Carmine lui offre sa première exposition particulière dans sa galerie de la rue de Seine. Lauzero expose pour la première fois au Salon d’Automne. Par deux achats successifs, il entre dans les collections de l’Etat et de Ville de Paris : au Salon du Vexin en 1949, l’Etat acquiert la toile « Les quatre pavillons de banlieue ». Lors de sa deuxième exposition à la galerie Carmine en 1949, la Ville de Paris lui achète la toile « La Seine et les coteaux du Pont d’Argenteuil » et la dépose au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. En tout, une quinzaine de toiles seront acquises par l’Etat.

Avec Gérard Collot, critique d’Art, René Blanc et Charles Pollaci, Lauzero forme le groupe de l’Ecole de Pontoise. En 1954, il part au Caire présenter l’exposition du groupe de l’Ecole de Pontoise.

Dès 1951 il expose régulièrement dans les salons parisiens : Salon d’Automne, Salon des Indépendants, Société Nationale des Beaux-Arts Comparaisons, Terres Latines, Peintres Témoins de leur Temps où il se lie d’amitié avec les peintres Bierge, Mouly, Sarthou, Marzelle, Cluseau-Lanauve… Il sera sociétaire de ces salons dans les années suivantes.




En 1957, il abandonne peu à peu la peinture sur le motif pour celle en atelier : ses toiles ont de nouvelles recherches de structures reculant les limites entre l’art figuratif et l’art abstrait.

Alors, il découvre la Baie de Somme, séjourne chaque année au port du Hourdel et en revient chargé d’aquarelles et de croquis annotés pour son travail en atelier.

En 1960 il reçoit le Grand Prix des Beaux Arts du Conseil Général de la Seine - Grand Prix de l’Île-de-France pour sa toile « La maison de Guy de Maupassant à Sartrouville », oeuvre intégrant les collections du Musée du Domaine Départemental de Sceaux.

Puis sa palette s’éclaircit et la gravité des tons cède devant les bleus typiquement « lauzeriens ». En 1961, sa première exposition a lieu à la Galerie Durand-Ruel (Avenue de Friedland à Paris)  dont il sera un des peintres jusqu’en 1974, date de la fermeture de la galerie. Il fera dans cette prestigieuse galerie cinq expositions, dont la dernière en octobre-novembre 1973. En 1965 aux Presses Artistiques, le directeur des Beaux-Arts de Paris, Georges Massié, et le critique d'art du Figaro, Robert Vrinat, consacrent une monographie de 60 pages sur Lauzero.

En 1966, il est invité par le centre culturel d’Antibes pour une rétrospective au Bastion Saint-André.

De 1972 à 1982, il est membre du comité du Salon d’Automne qui, en 1981 lui consacrera une salle en hommage à son œuvre. En 1987, Louis Cézanne dit David Noir, arrière-petit-fils de Paul Cézanne, consacre une monographie de 50 pages à Lauzero.

Depuis 1988, il est peintre permanent de la prestigieuse Galerie Bernheim-Jeune à Paris. En 1996, la rétrospective « 50 ans de peinture » y est organisée. En 1998, il expose au Musée Daubigny et à l’Eglise d’Auvers. Il meurt à Montmorency le 20 juillet 2006. Après une exposition rétrospective en 2011 chez Bernheim-Jeune « Cent ans d’harmonie » un hommage lui a été consacré au musée Utrillo-Valadon à Sannois en 2013.

En octobre 2017, Bernheim-Jeune organise une exposition Lauzero au 83 rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Les œuvres de Lauzero sont présentes dans de nombreux musées et institutions, notamment dans le Fonds national d'art contemporain à Paris-La Défense, au musée d'art moderne de la ville de Paris, à la Bibliothèque nationale de France à Paris, à divers musées (musée de l’Ile de France à Sceaux,  musée de Meudon, Nevers, musée des Augustins à Toulouse, musée d’Art Figuratif contemporain de Fontainebleau,  Beaux de Provence,  musée Tavet de Pontoise, musée Daubigny à Auvers sur Oise).












samedi 6 avril 2019

Georges Chappuis



Georges Chappuis est un aquarelliste français du XXe siècle. 

Fils de l'architecte Robert Chappuis (Villa du Paradou à Nice en 1920), le jeune Georges Chappuis (vers 1900-1910 -...) se marie en octobre 1928 à  Saint-Pierre d'Arène (Nice) avec Marcelle Pin, fille de Louis Pin, graveur de médaille niçois. Méditerranéenne et prolifique, l'oeuvre de Georges Chappuis se focalise sur le Sud de la France, particulièrement la Provence et plus encore la Riviera. Antibes, Menton, Saint-Tropez,  Vaison-la-Romaine, Villefranche-sur-Mer font partie de ses sujets de prédilection de cet artiste qui affectionne les aquarelles de grands formats. On lui doit nombre de scènes portuaires, particulièrement des tartanes à quai. Sous l'Occupation, il travaille également en Corse. Il a aussi fixé également des vues de Venise. Particulièrement actif dans les décennies trente, quarante et cinquante, Chappuis a une patte reconnaissable au premier coup d'oeil, caractérisée par la vivacité de sa touche. Pour l'édition, il illustre des nouvelles, notamment du célèbre romancier Henri Bosco, dans  Méditerranea (Nice, 1926-1939), mensuel artistique d'avant-garde à l'audience internationale, ce dès 1929.