dimanche 28 mars 2021

Paul Saïn

 Paul Saïn est un peintre des XIX et XXe siècles.

Durant ses études initiales à l'École des beaux-arts d'Avignon,  le fils d'horloger qu'est Paul Saïn  remporte le prix du modèle vivant en 1867, puis  le prix de dessin du musée Calvet en 1873. Grâce à une bourse accordée par sa ville natale, il étudie dès 1877  à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier du pompier Jean-Léon Gérôme.  En 1878, le jeune peintre reçoit une mention honorable à l'Exposition universelle de Paris et le prix d'Attainville de l'École des beaux-arts.

Principalement peintre de paysages et de marines (Normandie, Corse, Algérie, Suisse, Hollande), tout en brillant dans l'art du portrait,   le prolifique Paul Saïn peint sur le motif, puis reprend ses toiles à l'atelier. L'artiste expose aux Salons des Artistes français dès 1879, en 1886 où il  obtient une troisième médaille, en 1887 où il obtient les palmes, 1889, 1890 et 1892, ce jusqu'en 1907. A Paris, il oeuvre dans son atelier situé à l'étage de son hôtel particulier du quartier des Batignolles. Là, ce Méridional marié à une Corse reçoit sa clientèle avec faconde et exubérance. Visitant son atelier,   Alexandre Dumas fils lui achète six toiles. Le ministre Dupuy-Dutemps lui commande également  la décoration de sa salle-à-manger.

C'est dans un restaurant de la rue de Grenelle (La Petite Chaise) que, chaque samedi,  Saïn reçoit ses amis artistes et ceux politiques du Tout-Paris. Dans cet établissement, il peint nombre de ses portraits de notabilités parisiennes (2000 au total, selon ses dires). Celui qui est surnommé "Véronèse" par la joyeuse compagnie  exécuterait chacun de ses portraits en quelques heures, trois ou quatre, occupant le temps de pose par sa verve provençale.




Durant plus de deux décennies, il vit épisodiquement à Saint-Céneri-le-Gérei. Dans ce village tutoyant Alençon et jadis croqué par Corot et Courbet, il se lie avec Henri Joseph Harpignies ou Marie Céleste Prudent Renard, dit Mary Renard, l'une de ses élèves. Saïn est alors reconnu comme un des plus grands peintres paysagistes avec Harpignies. En Normandie, il la réputation de peindre deux paysages par jour, l'un le matin, l'autre le soir, puis de les reprendre éventuellement dans son atelier parisien quelques mois après leur exécution sur le motif normand.

En 1883, Saïn est lauréat du prix Troyon de l'Institut. Puis il voyage en Algérie en 1887.  Cette année-là, l'Etat lui achète Le Chemin du moulin, exposé au Salon. En 1888, il devient sociétaire des Artistes français. L'année suivante, le peintre est hors-concours à l'Exposition universelle de Paris. En 1895, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Exposé au Salon, la toile Un crépuscule de Normandie est acquise par la Ville de Paris en 1896 pour 4000 francs ( soit l'équivalent de 15 000 euros de 2020). L'année suivante, la Ville de Paris acquiert la toile La Sarthe, huile exécutée en trois matinées.

Il découvre Constantine en 1897, ville algérienne qu'il peint épisodiquement durant au moins trois années. En 1900, Saïn peint les toiles Avignon et Villeneuve-lès-Avignon pour décorer le restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris. Cette même année, une médaille de bronze lui est décerné à l'Exposition universelle de Paris. Exposée lors du Salon des Artistes français en1900, la toile Une matinée de juin est acquise par la Ville de Paris.  La toile Le Soir est acquise par l'Etat en 1902. En avril 1904 à Paris, la célèbre galerie Georges Petit organise une rétrospective de son œuvre, sur trois décennies de peinture.

Exposée au Grand-Palais lors du Salon des Artistes français, une toile représentant le pont d'Avignon est acquis en 1905 par l'Etat qui l'attribue successivement au Musée du Luxembourg, puis au Musée du Louvre et enfin au Musée d'Orsay.

Saïn a pour élève Louis Agricol Montagné (1879-1960), Lina Bill (1855-1936), Jean-Baptiste Brunel, Marius Gourdault, Olynthe Madrigali, Mary Renard, Raymond Moisson, Mascre, Veillon. Le peintre aide son frère cadet, le sculpteur Marius Saïn (1877-1961), dans son essor artistique.

Le 6 mars 1908, Paul Saïn meurt à l'âge de 54 ans à Avignon et y repose depuis au cimetière de Saint-Véran. Aussitôt, une souscription parisienne est lancée par une société artistique pour financer un buste publique à Saint-Cénéri. En mai, une exposition de ses oeuvres a lieu dans son atelier parisien, au 66, rue Boursault. Le 2 décembre 1908, un grande vente aux enchères est réalisée à Drouot. Dès 1909, un monument (buste en marbre de Paul Saïn, surmonté d'un piédestal) est inauguré dans un jardin publique à Avignon où une rue porte son nom. De même, Montpellier commémore le peintre en baptisant une rue à son nom. A Saint-Céneri-le-Gérei, un buste en bronze célèbre aujourd'hui Paul Saïn dans la rue principale du village. Plusieurs monographies lui sont consacrées.





Paul Saïn, format 38 par 56 cm.




COLLECTIONS PUBLIQUES : 

L'oeuvre de Saïn est présente dans nombre de musées en France. Citons : Alençon, Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle ( Le Jour, ni l'Heure) ; Auxerre ; Avignon, musée Calvet ( Crépuscule de novembre, vue prise dans l'île de la Barthelasse ; Le fort Saint-André et la plaine de Villeneuve-lès-Avignon, au soleil couchant, 1894 ; Le matin au bord du Rhône ) ; Avignon, musée Louis Vouland (Portrait) ; Carpentras, musée Comtadin-Duplessis (La Vesprée d'Avignon ; Le Chemin de la corniche, 1889 ; Berger à Sainte-Garde ; Portrait de Joseph Eysséric ; Matinée de septembre, 1890 ; La Tour du roi Philippe le Bel, 1891) ; Carpentras, bibliothèque ; Clermont-Ferrand, musée (Fin d'automne à Avignon)  ; Dijon, musée des beaux-arts ; Honfleur, musée Eugène Boudin  (Adolphe Marais) ; Douai ;  Montpellier ; Nantes, Musée Dobrée (acquisition en 2020) ; Orange ; Paris, Gare de Lyon  (Avignon et Villeneuve-lès-Avignon, 1900) ; Paris, Faculté de Pharmacie (Portrait d'Henri Moissan) ; Paris, musée Carnavalet (Portrait de Félicien Champsaur)  ; Paris, musée d'Orsay -Valery Giscard d'Estaing (Le pont Saint-Bénézet à Avignon) ; Périgueux (Eaux dormantes - Environs d'Alençon, 1894) ; Perpignan, musée Hyacinthe-Rigaud  (Coucher de soleil dans l'île de Piot, environs d'Avignon, 1886 ) ; Sète (Crépuscule à Pont-d'Avignon, 1894)  ; Saint-Étienne (Crépuscule, 1891)  ; Sens ; Valenciennes (Matinée de novembre à Saint-Ceneri, 1895).








dimanche 21 mars 2021

Maurice Savin

Maurice SAVIN (1894-1973) est un peintre  du XXe siècle.

Né le 17 octobre 1894 à Moras-en-Valloire (Drôme), d’origine Drômois (Nyons et Dieulefit), Maurice Savin est un peintre, graveur, céramiste et médailleur.

Après sa scolarité à Valence où son père est médecin, il entre en 1913 à l'École des arts décoratifs de Paris dont il est diplômé. A peine formé, il est mobilisé pendant la guerre de 14-18 dans les chasseurs alpins,  blessé et réformé avec la Croix de Guerre. 

Après guerre, Savin se fait peintre. Celui qui installe son atelier près du Champ-de-Mars dès 1921 part aussi croquer les paysages de Dordogne en 1923. Il enchaîne aussi les expositions collectives : Salon d’Automne dès 1920, Salon des Indépendants dès 1923, Salon des Tuileries depuis 1931, salons au Petit-Palais en 1934 (Exposition Les Artistes de ce Temps ; "Maurice Savin est de ceux qui accueillent un art probe et sévère"), 1935 et 1937. Il est représenté par diverses galeries parisiennes : Galerie Vildrac avec sa série des Fortifs dès 1921, Galerie André en 1924. "Voici un peintre vraiment jeune qui mérite plus que le silence dans lequel on persiste à tenir son nom, encore qu’André Salmon, en octobre 1921, l’ait recommandé aux amateurs d’art lors de sa première exposition galerie Vildrac. Il est vrai que Maurice Savin est un timide qui vit un peu en dehors du monde des peintres et qui méprise profondément l’arrivisme." note Georges Turpin dans la presse en janvier 1924. Au cours d’un banquet offert par ses compatriotes à Louis Anteriou, ministre des Pensions et député de l’Ardèche, Savin reçoit les palmes académiques en 1924.

Il est ensuite représenté par Berthe Weill en 1926 et 1927. "Maurice Savin fait actuellement une exposition dans la fameuse galerie de la rue Laffitte. Maurice Savin expose des paysages, des intérieurs et des nus. Il est aussi vibrant, aussi passionné que quiconque - la finesse de tel intérieur, le frémissement. de tel sous-bois, - encore faut-il qu'on fasse l'effort de le découvrir." estime Louis Léon-Martin dans Paris-Soir en octobre 1927.

En 1929, son exposition chez Weill est saluée dans Les Nouvelles Littéraires. "En 1929, Maurice Savin entre triomphalement au musée du Luxembourg avec la perle de son œuvre délicate et forte, abondante et mesurée, le Nu au rideau" note André Salmon dans le catalogue de l'exposition chez Weill en 1929.."Parmi tant d'expositions visitées cette année, celle de Maurice Savin qui vient d'avoir lieu chez Mlle B. Weill est une des plus réconfortantes " note L'Europe Nouvelle.  

En juin 1930,  la presse estime  "Ce sont Les Bavardes, de Maurice Savin et Les Coupeurs de Bois d'Othon Friesz, deux peintres qui excellent à organiser la surface d'une toile." à propos de leurs envois au Salon des Tuileries.

En octobre 1932 dans Coemedia de Gaston de Pawlowski, Savin explique passer généralement ses étés en Provence, y retrouvant cette nature qu'il étudie. A l'automne 1932, il participe aussi à l'exposition de groupe organisée par la revue Coemedia à l'Hôtel Charpentier à Paris, avec Van Dongen, Lelée, Seyssaud, Chabaud.

Savin est aussi présenté à la galerie Druet en 1936.

Peintre avant tout, il  excelle aussi dans les arts décoratif :  céramiques dont à la Manufacture de Sèvres, tapisserie de haute lisse des Gobelins,  décors sculpté sur meuble,  médailles commandées par l’Hôtel de la Monnaie, gravure sur bois, lithographie, vitraux. 

Savin est soutenu par des amis contemporains : André Salmon, Jacques de Laprade, Pierre Mac Orlan,  Francis Carco… Membre de la Société des Peintres Graveurs, il illustre nombre de livres. Le romancier Roland Dorgelès lui commande les illustrations de son Château des Brouillards.  Savin illustre aussi Pierre Mac Orlan, Guy de Maupassant.

Il réalise en 1936 la décoration des murs de l'escalier d'honneur de la mairie de Montélimar (Drôme), initiant nombre de commandes publiques (Sanatorium des Etudiants à Saint-Hilaire-du-Touvet, Pavillon des Arts-et-Métiers à la Cité Universitaire). Ses céramiques sont présentées à l'Exposition universelle de 1937 à Paris.  En 1940, le mobilier National lui commande quatre tentures « Plaisirs et travaux champêtres » exécutées aux Gobelins, puis en 1945 les « Douze mois de l'année », encore tissées aux Gobelins.

Après-guerre, celui qui réside au 9 rue Pauly  expose à la Galerie Parvillée en 1944. "L'heureuse universalité de Maurice Savin ne lui permet point de se limiter aux tableaux seuls, aux campagnes. Maurice Savin est un des maîtres de son temps les plus doués et les plus poète" note alors  Paris-Midi. En 1946, le mensuel de René Huyghe L'Amour de l'Art précise que  "Maurice Savin, par des moyens très simplifiés, obtient de savoureux effets" à propos de ses tapisseries tissées aux Gobelins.

Maurice Savin est  nommé Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1948. Puis il expose à la Galerie des Garets (38 rue de Courcelles) en juin 1947 et encore à la Galerie Drouant-David en 1949 et 1954.

Un rétrospective Savin est présentée au Musée de Valence (1955), puis  au Palais de la Méditerranée à Nice en décembre 1969-janvier 1970 (cent quarante cinq oeuvres, catalogue d'exposition).

Mort le 17 mars 1973 à Paris, il repose désormais au cimetière du Montparnasse. Le peintre Hosotte consacre un texte à Savin en 1974-1975, à la demande de Jean Carton. Six ans plus tard, en décembre 1979-janvier 1980,  le Musée d’Art Moderne de Paris  rend un hommage posthume à Savin. Une rétrospective Savin est aussi organisée à la galerie  Drouant. L'oeuvre de Savin est également présente à l'exposition Peintres dauphinois de la Drôme à l'Hôtel de Ville de Grenoble en mai-juin 1995. Une rue Maurice Savin existe à Moras-en-Valloire, deux autres encore à Guilherand-Granges et à Domène.

BIOGRAPHIES

Sept monographies sont consacrées à Savin : Documentation sur Maurice Savin, par Fritz-René Vanderpyl,  Paris-Midi , 1944 ;  Maurice Savin,  par Jean-Albert Cartier, Genève : P. Cailler , 1955 ; Maurice Savin et la renaissance contemporaine (1958), Marcel Sauvage (1895-1988), Genève, 1958 ; Maurice Savin ou l'Age d'Or, par Armand Lanoux, Pierre Cailler, Genève, 1968 ; Hors du commun,  par Marcel Sauvage,  Grasset , 1986 ; Savin, par Jacques Cabut, Mairie de Montélimar , 1994 ; Savin, par Pierre Palué, AUED , 1999.

MUSEES

Dans une salle réaménagée,  toute l'œuvre gravé de Savin est présentée en complément iconographique des collections ethnographiques du musée de Romans. Des tapisseries de Savin intègrent collections privées et  musées (Le Caire,  Lausanne, Londres).  Le Petit Palais, le musée d'Art Moderne et ceux de Grenoble, Sèvres, Stockholm, Goteborg et Faenza, ont acquis de ses pièces de céramique. Ses huiles sur toile figurent au Petit Palais à Paris, au Centre Pompidou (une huile sur toile, Baigneuses, 1943) au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris ( Deux toiles : Nu debout, 1941 ; Deux nus dans un paysage, 1950 et six autres pièces dont une estampe donnée par Les Peintres Témoins de Leur Temps en 1958), au Musée National de la Céramique à Sèvres (une pièce en dépôt du Centre National d'Art Contemporain) ; aux musées d'Orléans, Valence, Grenoble,  Saint-Tropez, Musée d'Air France, Alger, Tunis, Varsovie, Musée de Brooklyn, USA (Gaby, huile sur toile), Musée Français de New-York, USA (Une huile sur toile).

COLLECTIONS PRIVEES 

Il est aussi présent dans les collections particulières Zamarou, Devraigne, Sands et Hudson, Pawels, etc.








samedi 20 mars 2021

Catherine Garros

 Catherine Garros est une artiste française des XXe et XXI e siècle.

Née en 1954, Catherine Garros-Pasquesoone se forme initialement à l’aquarelle. Puis en 1990, elle  aborde la peinture  à l'huile.

"On admire dans ses œuvres toute la subtilité des couleurs, la douce quiétude et le rythme tout en légèreté de la composition." affirme le site Artsper.

Joie de vivre, une gaieté, optimisme, joie caractérisent son travail, l'irradie dans un esprit proche des Dufy ou Matisse. “Pour Catherine Garros, il s’agit de mettre en place un jeu de correspondance et de traduire un sentiment devant un motif, suffisamment fort pour être partagé, “la petite sensation” comme disait Cézanne”. note Jean Perreau en 1999 dans le livre La Poésie du réel consacré à l'artiste. "La douceur et la légèreté de ses compositions nous révèlent une artiste avec une sensibilité tout en  finesse. Catherine Garros incarne aujourd’hui la nouvelle génération de l’Ecole Provençale actuelle…

Grand nom de cette école provençale, Garros est initialement représentée à Paris par la galerie Colle Gobeau (8ème arrondissement). Puis depuis 1990, elle est sous exclusivité et expose en permanence dans les galeries Michel Estades à Paris (17, place des Vosges), Lyon (quai Saint-Vincent), Toulon et Baden-baden (Allemagne), le spécialiste du peintre Bernard Buffet.  Les toiles de Garros y côtoient Arman, Baboulène, Boncompain, Buffet, Cathelin, Cottavoz,  Combas, Dufy, Nikli de Saint-Phalle,  Fusaro, Hambourg, Hartung, Hilaire,  Jansem, Jouenne, Manguin, Marquet, Georges Mathieu,  Picasso, Priking, Tobiasse, Toffoli, Truphemus, Volti, Weisbuch.

Attachée à Toulouse et à la Nouvelle Aquitaine, elle expose aussi chez le négociant en vins Briau à Bordeaux. En 2016, l’artiste peintre toulousaine offre une de ses toiles « Les Deux Garçons à Aix-en-Provence." à une association caritative, PSE.  "Nul doute que la subtilité des couleurs, la douce quiétude et le rythme tout en légèreté de la composition devrait séduire un acheteur. Ce tableau sera vendu au prix de 1 700 €.

Ses toiles ont intégré nombre de collections européennes et américaines.  En effet, Garros expose beaucoup aux USA..






vendredi 19 mars 2021

Liliane de Zorzi

 Liliane de Zorzi (1933-2021) est une artiste-peintre des XXe et XXI e siècles.

Issue d'une famille d'origine italienne émigrée en France dans l'Entre-deux-guerres, Liliane de Zorzi passe son enfance à Saint-Malo où son père, entrepreneur en travaux publics, édifie notamment la route du barrage de la Rance (1967).  

Après ses études au collège Moka à Saint-Malo, elle se consacre à la peinture. C'est rue Michelet à Saint-Malo, puis dans une ancienne ferme de Saint-Pierre-de-Plesguen (aujourd'hui Mesnil Roc'h), au lieu-dit la Tiolais, qu'elle établit ses divers ateliers.

Comme le sculpteur et peintre contemporain Charles Mingant, Liliane de Zorzi est une des élèves du peintre Auguste Denis-Brunaud (1903-1965), artiste cancalais pratiquant à Epiniac, près de Dol-de-Bretagne, après avoir longtemps vécu à Montmartre où il avait reçu la leçon de son ami Paul-Emile Pissarro. Si le travail de peintre d'histoire de Liliane de Zorzi est initialement d'un naturalisme précis, elle adopte alors une facture dans la lignée des grands flamands, des Permeke et autres Vlaminck. Un réalisme enlevé  caractérise désormais son travail pictural, attentif au jeu des transparences au médium et des opacités, à la focalisation du clair-obscur. Sensible à la sensualité de la peinture, elle apprécie également de peindre sur des toiles de jute brutes qu'elle arase et apprête elle-même au gesso.

L'oeuvre de cette fervente croyante décore aussi quelques d'édifices religieux en Bretagne. Celle qui oeuvre dans la discrétion familiale, étrangère à la communication et à la reconnaissance,  expose cependant en Italie, notamment chez des antiquaires en Lombardie. Elle signe parfois ses toiles par le monogramme "LidZ".

Disparue  à l'âge de 88 ans à Nantes le 16 mars 2021, des suites d'un malheureux accident domestique, Liliane de Zorzi laisse une oeuvre picturale constituée de natures mortes, de paysages, de portraits aussi. Et des sculptures également. Comme le souvenir d'une artiste attachante, sensible et sincère.

Il n'y a pas de lien entre Liliane de Zorzi et d'autres artistes : Franca de Zorzi,  Sandrine de Zorzi, Thiébaud Zorzi, Marco Zorzi.


jeudi 18 mars 2021

René Charles Thomsen

René Charles Thomsen (1897-1976) est un artiste français.

Né boulevard Montparnasse à Paris, René Thomsen est le fils d'une secrétaire d'Henri Barbusse et de Constant Thomsen, un sculpteur proche du Docteur Gachet, soutien de van Gogh. Il étudie avec Louis Anquetin et Fernand Cormon à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris.

Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, Thomsen dessine sur le front. Après la guerre,  Thomsen désargenté se lie d'amitié avec Soutine, Jules Pascin, Dobrinski ou Modigliani, et prend un atelier à la Ruche. Le succès arrive rapidement grâce au soutien de ses aînés  : Asselin, Waroquier ou d'Espagnat.  Avec son colocataire d'appartement Chaïm Soutine, il suit des cours à l'Académie Colarossi.

Il est nommé sociétaire du de la Société de la Salon d’Automne en 1921 et y expose régulièrement. En avril 1922, Thomsen est individuellement exposé à Paris, à l'Hôtel de Crillon, au 8 rue Boissy d'Anglas.  Cette même année, le Conseil municipal de la Ville de Paris lui accorde une prime d'encouragement. "Tempérament résolu, indépendant des influences à la mode, un être équilibré, incapable de s'embarquer sur le dernier bateau ou de sauter dans la mare à cubes parce que les moutons montparnassiens de Panurge s'y ventrouillent. Ni sous-impressionniste, ni puriste, ni surréaliste, insoucieux des écoles inutiles et éphémères. Il dessine, met en place, respecte les valeurs, colore avec une force délicate, en un mot exerce sa profession avec honnêteté." écrit le célèbre critique  Louis Vauxcelles dès 1922.

 Au Salon des Indépendants en 1923, Thomsen alors le plus jeune des artistes exposés présente, à côté de Signac, une "Femme couchée". En 1924 toujours au Salon des Indépendants, aux côtés de Lhote, Camoin, Lebasque, il présente une "Jeune femme sur le fauteuil". 

"La petite Liseuse par M. René Thomsen, note Comoedia en septembre 1925 à propos du Salon d'Automne, discrète et gracieuse, est l'un des tableaux du Salon d'Automne vers lequel on revient avec prédilection en regrettant que l'artiste n'occupe pas encore, dans nos préoccupations artistiques, la place qui lui revient."

En mai 1926, Thomsen expose un "Nu au Divan, très remarqué" au Salon des Indépendants.


Une oeuvre de Thomsen de 1926.


En janvier 1927, le mensuel Art de Décoration estime que "Vue d'Avignon de Thomsen est un des meilleurs paysages" exposés au Salon d'Automne. "Son Nu couché est peint avec autorité.En 1927, une exposition d'aquarelles est organisée aux Etats-Unis. Cette même année l'Etat lui achète une toile exposée au Salon des Indépendants pour le Musée National du Luxembourg.

De son vivant, Thomsen est représenté dans d'importantes galeries parisiennes : la Galerie Marcel Bernheim (1929),  la Galerie Durand-Ruel. Au 11, rue Montaigne, la Galerie Dru présente en 1928 une importante série de peintures de Thomsen, "dans lesquelles la fermeté du modelé s'alliait à la délicatesse nerveuse du coloris". En 1929, cette même galerie organise une exposition individuelle consacrée aux aquarelles et dessins de Thomsen, célébré par Paul Sentenac. "Aquarelles encore, et très séduisantes. de cet artiste très distingué René Thomsen, chez Dru." note également Le Figaro.  Cette même année, Thomsen participe aussi à une exposition de groupe chez Marcel Bernheim avec Asselin, Clairin, Heuzé, Laprade, Zingg.

Dans les années 1930, il expose aussi à la galerie Barbazance, la galerie Durand-Ruel, ou au musée des beaux-arts de Besançon. 

En mars-avril 1930, la Galerie Marcel Bernheim sis 2 bis rue Caumartin présente une exposition particulière consacrée à Thomsen. "René Thomsen est un de ces artistes sérieux dont la réputation s'accroît peu à peu mais sûrement, note Paul Sentenac.  On avait déjà pu apprécier les qualités d'aquarelliste dans le groupe d'aquarelles qui avait, en la même galerie, précédé son exposition particulière". Pour cette exposition collective d'aquarelles de mars, Thomsen côtoyait Asselin, Brianchon, Fraye, Laprade, Mainssieux, Marquet et Signac. En janvier 1931, le Bulletin de l'art ancien et moderne remarque une toile de Thomsen exposée au Salon d'Automne : Groupe dans un jardin, "un des bons morceaux qui émergent du Salon". En novembre-décembre 1931,  la Galerie Marcel Bernheim présente à nouveau Thomsen en exposition personnelle, au 35 rue de la Boëtie.

Thomsen obtient le prestigieux prix Velasquez et une bourse pour travailler à la Casa de Velasquez à Madrid en 1931-32.

Au Grand-Palais en janvier 1932, Thomsen est remarqué lors du Salon des Indépendants.

En janvier 1933, il est exposé à la Galerie Le Balcon, rue des Beaux-Arts à Paris. Cette même année au Salon des Tuileries à Montparnasse, son envoi est apprécié par Mobilier et Décoration. Surtout, en 1933, la galerie Marcel Bernheim expose les dix ans de peinture de Thomsen, fruit de sa décennie de travail pictural. "Cette manifestation classe définitivement cet artiste comme un peintre de grande qualité", note la presse enthousiaste. Au Salon des Indépendants de 1933, son Modèle au repos est apprécié. Cette même année, en mai-juin, il participe au Salon des Tuileries, boulevard Raspail. Exposé aussi au Salon d'Automne 1934, ses oeuvres y sont remarquées par la même revue. En janvier 1935, il expose chez Marcel Bernheim avec Maurice Asselin et Sigrist.  En 1937, sa participation au Salon d'Automne est également remarquée. Cette même année, l'artiste qui réside au 1 rue Paul Féval expose à l'Exposition Internationale à Paris.

Au Salon d'Automne au Palais de Chaillot, l'envoi de Thomsen est remarqué par l'Oeuvre

Alors que la Casa Velasquez a été détruite lors de la guerre civile espagnole, Thomsen participe avec Vue de Lourmarin, Meknès et Portrait de jeune garçon à une exposition collective à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, quai Malaquais à Paris en 1939 : la 3ème Exposition de la Casa  Velasquez, avec Jouvenel, Giess, Lucien Weill.

Au Palais de Chaillot en avril 1940, un autoportrait de Thomsen est remarqué, exposé au Second Salon (Automne et Tuileries réunis). En 1943, la galerie Durand-Ruel expose trente de ses peintures. En 1944, Thomsen se marie avec Andrée, l'ancienne compagne du peintre Achille Richard. A la fin des années 1940, Thomsen multiplie les petits formats peints sur papier ou les grandes compositions à l'imagination débordante. En décembre 1945, Thomsen expose à la Galerie Raspail, au boulevard du même nom, selon Les Lettres Françaises.

En avril 1951, l'Etat lui commande une oeuvre. De 1941 à 1950, il a déjà reçu cinq autres commandes d'Etat. En 1952 la ville de Bâle lui consacre une exposition. En 1955 Marcel Bernheim expose vingt-cinq toiles et, en 1957, il lui offre sa dernière exposition.

Thomsen a reçu des critiques positives de la part des critiques Louis Vauxcelles, Elie Faure et Joaquim Gasquet. Il est chargé par le musée Versailles de peindre une œuvre commémorant les funérailles du président Painlevé.

 Les peintures de Thomsen ont une saveur de la sensibilité parisienne de l’entre-deux-guerres. Des nus sensuels, peints avec des intérieurs colorés ont été largement exposés.

Des œuvres sont désormais dans les collections publiques :  Musée National d'Art Moderne, Centre Pompidou (2 oeuvres) ; Louvre (Une huile de 1934) ; Musée des beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais (Une huile) ; château de Versailles (Une huile) ; musée Albert-André à Bagnols sur Cèze (Une huile) ;musées du Havre, de Rouen, Albi et Toulon, Musée National du Luxembourg, Bibliothèque municipale de Rouen.


 

jeudi 11 mars 2021

Nicolas Manev

 Nicolas  Manev (1940-2018) est un peintre franco-bulgare des XX et XXI e siècle.

Né  le  28  août  1940  à  Tchirpan,  ville  du sud  de  la  Bulgarie où il grandit,   Nicolas Manev étudie l'art  à  l'Académie  des  Beaux-­‐Arts  de  Sofia,  dans  la  classe  de  Vassil  Antonov Stoïlov Васил Стоилов (1904-1990), artiste peintre de Sofia  ayant exposé au Salon d'Automne à Paris dans l'Entre-deux-guerres.  

Puis en  1962 , Manev entre  dans  l'atelier  de peinture  de   Maurice   Brianchon à  l'Ecole  Nationale  des  Beaux-­‐Arts  de  Paris.  Il y obtient le Prix Chanevard (1892), un prix de fondation décerné sur concours par l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, prélude à la préparation du Prix de Rome.    

Sorti diplômé en 1967,  le   jeune   artiste  et reçoit alors le soutien  du   poète surréaliste et critique  d'art  au Monde et à Combat, Alain  Bosquet (1919-1998). Après  avoir  long  séjourné  à  la Cité  des  Arts  de  la capitale,  Manev  se fait voyageur :   Venise,  New  York,  Sienne,  Senlis,  Varna,  Véliko  Turnovo.  A Paris, il travaille dans son atelier de  l'Ile  Saint  Louis, puis à  Porte  de  Bagnolet,   près   de   la   place   Edith   Piaf. 

Pour autant, depuis la chute du communisme en 1989, il se  ressource  aussi dans  sa  vaste  maison  blanche  construite  sur  une  colline bordant la Mer Noire à Varna. En Bulgarie, à la fondation  Yavorov  en 1994, il organise un  festival  de  peinture  international  où  il  convie   des   artistes   originaires   de    France,   du   Portugal,  du   Canada,   de    Chine,   du  Japon  et  d'Afrique  du  Nord.  Porteur d'une double culture, bulgare et française, Manev   élabore  au   fil   du   temps   un   langage    propre  entre  l'abstraction  et  du  figuration. Ses  aquarelles,  dessins et  huiles  sont déclinées sous forme  de   lithographies, tapisseries et  sculptures. 

En septembre 1996, les éditions de Wilder publient une monographie sur l'oeuvre de l'artiste, Manev rêve de pierre, écrite par Alain Bosquet et Gérard Xuriguera.

Promotrice de l'art contemporain bulgare à  Paris dans le quartier de la Tour Eiffel,  la  Galerie  Lehalle (1989) représente son oeuvre depuis sa création. 

Géré depuis 2000 par la ville de Chirpan, le musée Nicolas Manev ( ХУДОЖЕСТВЕНА ГАЛЕРИЯ „НИКОЛА МАНЕВ, 7, rue Tane Peev )   présente son oeuvre et  celles d'autres artistes, telle la biélorusse Larissa Noury-Shakinko.

En décembre 2011, l'Institut Culturel Bulgare organise une rétrospective Manev rue de la Boëtie dans le 8eme arrondissement. 

Nicolas Manev disparait le 25 août 2018 à Paris, selon le Quotidien de l'Art du 28 août. Celui qui avait été naturalisé française et vécut à Paris durant 45 ans repose sur la terre de ses ancêtres.

Plus de 3000 oeuvres sont aujourd'hui dans des collections privées comme publiques.




lundi 8 mars 2021

Denise Bourdouxhe

 Denise Bourdouxhe (1925-1990) est une artiste-peintre de l'école française du XXe siècle.



                             Denise Bourdhouze, par un photographe anonyme.


 Originaire du Nord, fille de ... Blettener ou  Blettner et ... Bourdhouxe, Denise Bourdouxhe étudie l'art à l'Ecole des Arts Décoratifs auprès de Roland Oudot (1897-1981) et François Desnoyer (1894-1972). 

Stylistiquement, son art évolue d'une figuration élégante et racée vers une abstraction quelque peu dans l'esprit contemporain d'un Maurice Estève. Expressionnisme, semi-abstraction puis abstraction, son  style évolue. Pour  autant, son souci constant porte sur la construction de ses compositions et sur la qualité de sa couleur. Bourdhouxe est assurément une grande signature de l'époque.

 

 

Celle qui maintient un atelier à Paris part aussi s'installer dès 1955 en Provence où, dans les Alpilles, elle est la voisine du peintre symboliste Jules Joseph Thoret.  En 1956, elle figure dans l'exposition collective "Aux deux garçons", cours Mirabeau à Aix-en-Provence, avec André Beaurepaire, Louis Trabuc (1928-2008), Louis Pons et  le peintre Pierre Daboval (1918-2015), son compagnon. En avril de cette même année, elle expose encore avec les mêmes à La Calade. Dès 1957, elle réside et travaille à Saint-Rémy-de-Provence.  Cette même année, elle expose à La Maison des Arts dirigée depuis 1953 par André Balouzet de Tigny (1896-1968)  et sise au Château de la Jansonne en Arles. Expert près des tribunaux, André de Tigny  expose également divers artistes dans sa fondation : Honoré Daumier en 1956-1957, Roger Humblot, Henri Martin, Roland Oudot, Sabine Hettner, Auguste Durand-Rosé, Arthur Van Hecke, Alfred Defossez, Nicolas Eekman, Antoine Serra, Jean Navarre, Gabriel Godard, Guy Renne. En juin 1957 à Nîmes, Bourdouxhe participe à l'exposition internationale La Tauromachie dans les Arts plastiques. En août 1959, elle expose avec Buffet alors installé en Provence avec son compagnon Pierre Bergé, Daboval, Trabuc et  Ambrogiani au salon Regards sur la Peinture à Sisteron. Avec son compagnon Daboval, elle construit un petit mas , le "Thor blanc", à Saint-Rémy-de-Provence, dans une ancienne carrière proche du site antique de "Glanum" et de l'Hôpital psychiatrique de Saint Pol de Maulose. Peintre installé à Lauris dans le Luberon, l'excellent peintre qu'est Trabuc visite alors souvent le couple d'amis Bourdouxhe et  Daboval, artistes installés au "Thor Blanc".

Figure de la Seconde école de Paris, elle est exposée dans les galeries françaises, notamment par la Galerie 65 (81 rue d'Antibes, sur la Croisette à Cannes) en 1960. Bourdouxhe figure aussi dans le livre Ces Peintres, nos Amis, édité en 1960 par la Galerie 65 ( avec Picasso exposé en 1956, Jean-Pierre Alaux, Pierre Ambrogiani, Emmanuel Bellini,  Bernard Buffet exposé en 1960, Jean Cocteau,  Salvador Dali, Gabriel Dauchot,  Léonard Foujita, Gen-Paul, Gabriel Godard, Édouard Goerg, Camille Hilaire exposé en 1960, etc). Pour situer encore, la Galerie 65 expose aussi Marie Laurencin en 1962, Venard en 1963, Picasso en 1966, Derain en 1967, Hilaire en 1971 et 1973,. En septembre 1962 à la Galerie 65,  Bourdhouxe figure dans l'exposition collective La Musique, avec notamment Raoul Dufy, Picasso, Cocteau, Laurencin, Max Papart, Gen-Paul.




Denise Bourdouxhe expose aussi à la galerie Romanet (1957 / 30-32 rue de Seine, Paris) en mai 1964.  A cette occasion, la galerie édite un catalogue de 14 pages. En juin 1964, la même galerie expose Bourdouxhe au 18 avenue Matignon à Paris. Pour situer, la galerie d'André Romanet expose aussi Baboulène en 1964, Brayer, Humblot et Chapelain-Midy en 1961, Venard et Aïzpiri en 1963, Truphemus et Tobiasse en 1967, Foujita en 1975, Monique Baroni en 1989 et 1993.

Puis, la galerie Taménaga (Avenue Matignon à Paris depuis 1971) présente Bourdouxhe. En 1975 et juin 1976, la galerie Romanet organise encore deux expositions personnelles de Bourdouxhe.

En janvier-mars 1963 au Musée Galliéra à Paris, Bourdhouxe expose sa toile L'Exodus au Salon des Peintres Témoins de leur Temps (aux côtés de Michel Ciry, Chapelain-Midy, Jacus, de Rosnay, etc...).

Décoratifs et puissants, les natures mortes et les paysages de Bourdouxhe reçoivent également une reconnaissance internationale. En 1966, elle entre dans les prestigieuses collections du philanthrope américain Julius Fleischmann (1900-1968), directeur de World Art Inc. Elle entre aussi dans les collections de la Lenora et Alfred Glancy Foundation à Atlanta, du philanthrope et leader civique Alfred Glancy (1939-2019) à Detroit.  Elle est exposée à l'Université de Cincinnati (USA). En 1980, The Eric Gallery  expose son travail à New-York  (61 E 57 St 371-9270).

Fervente adepte des voyages d’études, elle se rend en Europe du Nord, en Espagne, au Maroc, en Italie en ramenant nombre de carnets ou projets de peintures. Paysages, jardins, scènes de genre, natures mortes, notamment florales, parsèment son oeuvre.



Dans La Gazette de Drouot, Jean Dalevèze, historien de l’art, critique aux Nouvelles Littéraires et essayiste (auteur de monographies sur Modigliani en 1971, Aizpiri, Baboulène,  Jansem), compare la vision artistique de Bourdouxhe à celle de Suzanne Valadon : "Où situer Denise Bourdouxhe dans le domaine des peintres ? Et quel paragraphe lui convient au chapitre des femmes qui manient le pinceau?... Lui fera-t-on place aux côtés de celles qui chantent la romance tendre à la manière de Marie Laurencin ? Sûrement pas. La mettrons-nous près de ces artistes qui regardent le monde et le disent avec la force virile d'une Suzanne Valadon ? Ce serait beaucoup plus juste, encore que l'art de l'une soit fort éloigné de celui de l'autre."

En 1987, lors du trentième anniversaire de la galerie Romanet, Bourdouxhe figure dans l'exposition collective, avec notamment Atlan, Botero, Camoin, Dufy, Fautrier, Foujita, Gleizes, Kijno, Lanskoy, Lhote, Poliakoff, Valtat.

Denise Bourdouxhe disparait en 1990.

En 1999, le Centre d'art Présence Van Gogh à Saint-Rémy-de-Provence  édite  un recueil pour les dix ans d'activité (1989-1999) de son fonds d'art contemporain, incluant une oeuvre de Bourdouxhe (et aussi Roger Bezombes, Mario Prassinos, Pierre Lesieur, Eugène Leroy, Bernard Buffet).

En octobre-décembre 2017 à Salon-de-Provence, ses oeuvres sont présentes dans l'exposition collective consacrée au peintre salonais Jean-Pierre Tonin.

Lors de la vente de l'atelier de la peintre Evelyne Thierry-Picard (1928 -2018) chez Euvrard et Fabre le 19 avril 2019, l'admiration de Thierry-Picard  pour Bourdhouxe et Baron-Renouard est rendue publique. 

En février 2020, le Cevad de Carpentras organise une exposition personnelle autour de Denise Bourdouxhe, inaugurée par le maire de Carpentras.

Les peintures  de Bourdouxhe sont présentes au Musée d’Art moderne de la ville de Paris et dans de nombreuses collections aux États-Unis, Canada, Japon et Europe. Le Musée des Alpilles à Saint-Rémy-de-Provence conserve ses oeuvres. Toujours à Saint-Rémy, le Musée Estrine conserve l'huile sur toile Tournesols mauves (1972). Certaines de ses oeuvres sont tirées en lithographies.  L'Artothèque de Saint-Maur à la Varenne-Saint-Hilaire conserve ainsi des lithographies de l'artiste.

L'artiste est naturellement référencée au Bénézit.




 


 





 


 

 




 

Miguel Condé

Miguel Condé (1939) est un artiste mexicain du XXe et XXIe siècles.

 


Né aux USA, le célébrissime artiste vit et travaille en Espagne depuis 1969.

Ses oeuvres sont présentes dans les plus prestigieuses collections publiques du monde occidental : Museum of Modern Art (MOMA) de New-York (deux dessins), Art Institute de Chicago,
Biblioteca Apostolica Vaticana (BAV) au Vatican ,  Biblioteca Nacional à Madrid, Bibliotèque National à Paris, Brooklyn Museum à New York, Calcografía Nacional à Madrid, Cleveland Museum of Art, en Ohio, Des Moines Art Center, Iowa, Graphische Sammlung Albertina, Vienne, McNay Art Museum, San Antonio, Texas, Museo Municipal de Arte Contemporáneo de Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, Museum of Art, University of Iowa (Iowa), Museum of Art, University of Texas, Austin, Texas, Rice University Art Collection, Houston, Texas, Smithsonian Institution, Washington, DC.