vendredi 19 mars 2021

Liliane de Zorzi

 Liliane de Zorzi (1933-2021) est une artiste-peintre des XXe et XXI e siècles.

Issue d'une famille d'origine italienne émigrée en France dans l'Entre-deux-guerres, Liliane de Zorzi passe son enfance à Saint-Malo où son père, entrepreneur en travaux publics, édifie notamment la route du barrage de la Rance (1967).  

Après ses études au collège Moka à Saint-Malo, elle se consacre à la peinture. C'est rue Michelet à Saint-Malo, puis dans une ancienne ferme de Saint-Pierre-de-Plesguen (aujourd'hui Mesnil Roc'h), au lieu-dit la Tiolais, qu'elle établit ses divers ateliers.

Comme le sculpteur et peintre contemporain Charles Mingant, Liliane de Zorzi est une des élèves du peintre Auguste Denis-Brunaud (1903-1965), artiste cancalais pratiquant à Epiniac, près de Dol-de-Bretagne, après avoir longtemps vécu à Montmartre où il avait reçu la leçon de son ami Paul-Emile Pissarro. Si le travail de peintre d'histoire de Liliane de Zorzi est initialement d'un naturalisme précis, elle adopte alors une facture dans la lignée des grands flamands, des Permeke et autres Vlaminck. Un réalisme enlevé  caractérise désormais son travail pictural, attentif au jeu des transparences au médium et des opacités, à la focalisation du clair-obscur. Sensible à la sensualité de la peinture, elle apprécie également de peindre sur des toiles de jute brutes qu'elle arase et apprête elle-même au gesso.

L'oeuvre de cette fervente croyante décore aussi quelques d'édifices religieux en Bretagne. Celle qui oeuvre dans la discrétion familiale, étrangère à la communication et à la reconnaissance,  expose cependant en Italie, notamment chez des antiquaires en Lombardie. Elle signe parfois ses toiles par le monogramme "LidZ".

Disparue  à l'âge de 88 ans à Nantes le 16 mars 2021, des suites d'un malheureux accident domestique, Liliane de Zorzi laisse une oeuvre picturale constituée de natures mortes, de paysages, de portraits aussi. Et des sculptures également. Comme le souvenir d'une artiste attachante, sensible et sincère.

Il n'y a pas de lien entre Liliane de Zorzi et d'autres artistes : Franca de Zorzi,  Sandrine de Zorzi, Thiébaud Zorzi, Marco Zorzi.


jeudi 18 mars 2021

René Charles Thomsen (1897-1976)

René Charles Thomsen (1897-1976) est un artiste français.

Né boulevard Montparnasse à Paris, René Thomsen est le fils d'une secrétaire d'Henri Barbusse et de Constant Thomsen, un sculpteur proche du Docteur Gachet, soutien de van Gogh. Il étudie avec Louis Anquetin et Fernand Cormon à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris.

Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, Thomsen dessine sur le front. Après la guerre,  Thomsen désargenté se lie d'amitié avec Soutine, Jules Pascin, Dobrinski ou Modigliani, et prend un atelier à la Ruche. Le succès arrive rapidement grâce au soutien de ses aînés  : Asselin, Waroquier ou d'Espagnat.  Avec son colocataire d'appartement Chaïm Soutine, il suit des cours à l'Académie Colarossi.

Il est nommé sociétaire du de la Société de la Salon d’Automne en 1921 et y expose régulièrement. En avril 1922, Thomsen est individuellement exposé à Paris, à l'Hôtel de Crillon, au 8 rue Boissy d'Anglas.  Cette même année, le Conseil municipal de la Ville de Paris lui accorde une prime d'encouragement. "Tempérament résolu, indépendant des influences à la mode, un être équilibré, incapable de s'embarquer sur le dernier bateau ou de sauter dans la mare à cubes parce que les moutons montparnassiens de Panurge s'y ventrouillent. Ni sous-impressionniste, ni puriste, ni surréaliste, insoucieux des écoles inutiles et éphémères. Il dessine, met en place, respecte les valeurs, colore avec une force délicate, en un mot exerce sa profession avec honnêteté." écrit le célèbre critique  Louis Vauxcelles dès 1922.

 Au Salon des Indépendants en 1923, Thomsen alors le plus jeune des artistes exposés présente, à côté de Signac, une "Femme couchée". En 1924 toujours au Salon des Indépendants, aux côtés de Lhote, Camoin, Lebasque, il présente une "Jeune femme sur le fauteuil". 

"La petite Liseuse par M. René Thomsen, note Comoedia en septembre 1925 à propos du Salon d'Automne, discrète et gracieuse, est l'un des tableaux du Salon d'Automne vers lequel on revient avec prédilection en regrettant que l'artiste n'occupe pas encore, dans nos préoccupations artistiques, la place qui lui revient."

En mai 1926, Thomsen expose un "Nu au Divan, très remarqué" au Salon des Indépendants.


Une oeuvre de Thomsen de 1926.


En janvier 1927, le mensuel Art de Décoration estime que "Vue d'Avignon de Thomsen est un des meilleurs paysages" exposés au Salon d'Automne. "Son Nu couché est peint avec autorité.En 1927, une exposition d'aquarelles est organisée aux Etats-Unis. Cette même année l'Etat lui achète une toile exposée au Salon des Indépendants pour le Musée National du Luxembourg.

De son vivant, Thomsen est représenté dans d'importantes galeries parisiennes : la Galerie Marcel Bernheim (1929),  la Galerie Durand-Ruel. Au 11, rue Montaigne, la Galerie Dru présente en 1928 une importante série de peintures de Thomsen, "dans lesquelles la fermeté du modelé s'alliait à la délicatesse nerveuse du coloris". En 1929, cette même galerie organise une exposition individuelle consacrée aux aquarelles et dessins de Thomsen, célébré par Paul Sentenac. "Aquarelles encore, et très séduisantes. de cet artiste très distingué René Thomsen, chez Dru." note également Le Figaro.  Cette même année, Thomsen participe aussi à une exposition de groupe chez Marcel Bernheim avec Asselin, Clairin, Heuzé, Laprade, Zingg.

Dans les années 1930, il expose aussi à la galerie Barbazance, la galerie Durand-Ruel, ou au musée des beaux-arts de Besançon. 

En mars-avril 1930, la Galerie Marcel Bernheim sis 2 bis rue Caumartin présente une exposition particulière consacrée à Thomsen. "René Thomsen est un de ces artistes sérieux dont la réputation s'accroît peu à peu mais sûrement, note Paul Sentenac.  On avait déjà pu apprécier les qualités d'aquarelliste dans le groupe d'aquarelles qui avait, en la même galerie, précédé son exposition particulière". Pour cette exposition collective d'aquarelles de mars, Thomsen côtoyait Asselin, Brianchon, Fraye, Laprade, Mainssieux, Marquet et Signac. En janvier 1931, le Bulletin de l'art ancien et moderne remarque une toile de Thomsen exposée au Salon d'Automne : Groupe dans un jardin, "un des bons morceaux qui émergent du Salon". En novembre-décembre 1931,  la Galerie Marcel Bernheim présente à nouveau Thomsen en exposition personnelle, au 35 rue de la Boëtie.

Thomsen obtient le prestigieux prix Velasquez et une bourse pour travailler à la Casa de Velasquez à Madrid en 1931-32.

Au Grand-Palais en janvier 1932, Thomsen est remarqué lors du Salon des Indépendants.

En janvier 1933, il est exposé à la Galerie Le Balcon, rue des Beaux-Arts à Paris. Cette même année au Salon des Tuileries à Montparnasse, son envoi est apprécié par Mobilier et Décoration. Surtout, en 1933, la galerie Marcel Bernheim expose les dix ans de peinture de Thomsen, fruit de sa décennie de travail pictural. "Cette manifestation classe définitivement cet artiste comme un peintre de grande qualité", note la presse enthousiaste. Au Salon des Indépendants de 1933, son Modèle au repos est apprécié. Cette même année, en mai-juin, il participe au Salon des Tuileries, boulevard Raspail. Exposé aussi au Salon d'Automne 1934, ses oeuvres y sont remarquées par la même revue. En janvier 1935, il expose chez Marcel Bernheim avec Maurice Asselin et Sigrist.  En 1937, sa participation au Salon d'Automne est également remarquée. Cette même année, l'artiste qui réside au 1 rue Paul Féval expose à l'Exposition Internationale à Paris.

Au Salon d'Automne au Palais de Chaillot, l'envoi de Thomsen est remarqué par l'Oeuvre

Alors que la Casa Velasquez a été détruite lors de la guerre civile espagnole, Thomsen participe avec Vue de Lourmarin, Meknès et Portrait de jeune garçon à une exposition collective à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, quai Malaquais à Paris en 1939 : la 3ème Exposition de la Casa  Velasquez, avec Jouvenel, Giess, Lucien Weill.

Au Palais de Chaillot en avril 1940, un autoportrait de Thomsen est remarqué, exposé au Second Salon (Automne et Tuileries réunis). En 1943, la galerie Durand-Ruel expose trente de ses peintures. En 1944, Thomsen se marie avec Andrée, l'ancienne compagne du peintre Achille Richard. A la fin des années 1940, Thomsen multiplie les petits formats peints sur papier ou les grandes compositions à l'imagination débordante. En décembre 1945, Thomsen expose à la Galerie Raspail, au boulevard du même nom, selon Les Lettres Françaises.

En avril 1951, l'Etat lui commande une oeuvre. De 1941 à 1950, il a déjà reçu cinq autres commandes d'Etat. En 1952 la ville de Bâle lui consacre une exposition. En 1955 Marcel Bernheim expose vingt-cinq toiles et, en 1957, il lui offre sa dernière exposition.

Thomsen a reçu des critiques positives de la part des critiques Louis Vauxcelles, Elie Faure et Joaquim Gasquet. Il est chargé par le musée Versailles de peindre une œuvre commémorant les funérailles du président Painlevé.

 Les peintures de Thomsen ont une saveur de la sensibilité parisienne de l’entre-deux-guerres. Des nus sensuels, peints avec des intérieurs colorés ont été largement exposés.

Des œuvres sont désormais dans les collections publiques :  Musée National d'Art Moderne, Centre Pompidou (2 oeuvres) ; Louvre (Une huile de 1934) ; Musée des beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais (Une huile) ; château de Versailles (Une huile) ; musée Albert-André à Bagnols sur Cèze (Une huile) ; musées du Havre, de Rouen, Albi et Toulon, Musée National du Luxembourg, Bibliothèque municipale de Rouen.


 

jeudi 11 mars 2021

Nicolas Manev

 Nicolas  Manev (1940-2018) est un peintre franco-bulgare des XX et XXI e siècle.

Né  le  28  août  1940  à  Tchirpan,  ville  du sud  de  la  Bulgarie où il grandit,   Nicolas Manev étudie l'art  à  l'Académie  des  Beaux-­‐Arts  de  Sofia,  dans  la  classe  de  Vassil  Antonov Stoïlov Васил Стоилов (1904-1990), artiste peintre de Sofia  ayant exposé au Salon d'Automne à Paris dans l'Entre-deux-guerres.  

Puis en  1962 , Manev entre  dans  l'atelier  de peinture  de   Maurice   Brianchon à  l'Ecole  Nationale  des  Beaux-­‐Arts  de  Paris.  Il y obtient le Prix Chanevard (1892), un prix de fondation décerné sur concours par l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, prélude à la préparation du Prix de Rome.    

Sorti diplômé en 1967,  le   jeune   artiste  et reçoit alors le soutien  du   poète surréaliste et critique  d'art  au Monde et à Combat, Alain  Bosquet (1919-1998). Après  avoir  long  séjourné  à  la Cité  des  Arts  de  la capitale,  Manev  se fait voyageur :   Venise,  New  York,  Sienne,  Senlis,  Varna,  Véliko  Turnovo.  A Paris, il travaille dans son atelier de  l'Ile  Saint  Louis, puis à  Porte  de  Bagnolet,   près   de   la   place   Edith   Piaf. 

Pour autant, depuis la chute du communisme en 1989, il se  ressource  aussi dans  sa  vaste  maison  blanche  construite  sur  une  colline bordant la Mer Noire à Varna. En Bulgarie, à la fondation  Yavorov  en 1994, il organise un  festival  de  peinture  international  où  il  convie   des   artistes   originaires   de    France,   du   Portugal,  du   Canada,   de    Chine,   du  Japon  et  d'Afrique  du  Nord.  Porteur d'une double culture, bulgare et française, Manev   élabore  au   fil   du   temps   un   langage    propre  entre  l'abstraction  et  du  figuration. Ses  aquarelles,  dessins et  huiles  sont déclinées sous forme  de   lithographies, tapisseries et  sculptures. 

En septembre 1996, les éditions de Wilder publient une monographie sur l'oeuvre de l'artiste, Manev rêve de pierre, écrite par Alain Bosquet et Gérard Xuriguera.

Promotrice de l'art contemporain bulgare à  Paris dans le quartier de la Tour Eiffel,  la  Galerie  Lehalle (1989) représente son oeuvre depuis sa création. 

Géré depuis 2000 par la ville de Chirpan, le musée Nicolas Manev ( ХУДОЖЕСТВЕНА ГАЛЕРИЯ „НИКОЛА МАНЕВ, 7, rue Tane Peev )   présente son oeuvre et  celles d'autres artistes, telle la biélorusse Larissa Noury-Shakinko.

En décembre 2011, l'Institut Culturel Bulgare organise une rétrospective Manev rue de la Boëtie dans le 8eme arrondissement. 

Nicolas Manev disparait le 25 août 2018 à Paris, selon le Quotidien de l'Art du 28 août. Celui qui avait été naturalisé française et vécut à Paris durant 45 ans repose sur la terre de ses ancêtres.

Plus de 3000 oeuvres sont aujourd'hui dans des collections privées comme publiques.




lundi 8 mars 2021

Denise Bourdouxhe (1925-1990)

 


Oeuvre cessible. Estimation : 900 e.

C.


Denise Bourdouxhe (1925-1990) est une artiste-peintre de l'école française du XXe siècle.



                             Denise Bourdouxhe, par un photographe anonyme.


Originaire du Nord, fille de ... Blettener ou  Blettner et ... Bourdhouxe, Denise Bourdouxhe étudie l'art à l'Ecole des Arts Décoratifs auprès de Roland Oudot (1897-1981) et François Desnoyer (1894-1972). 

Stylistiquement, son art évolue d'une figuration élégante et racée vers une abstraction quelque peu dans l'esprit contemporain d'un Maurice Estève. Expressionnisme, semi-abstraction puis abstraction, son  style évolue. Pour  autant, son souci constant porte sur la construction de ses compositions et sur la qualité de sa couleur. Bourdhouxe est assurément une grande signature de l'époque.

 

 

Celle qui maintient un atelier à Paris part aussi s'installer dès 1955 en Provence où, dans les Alpilles, elle est la voisine du peintre symboliste Jules Joseph Thoret.  En 1956, elle figure dans l'exposition collective "Aux deux garçons", cours Mirabeau à Aix-en-Provence, avec André Beaurepaire, Louis Trabuc (1928-2008), Louis Pons et  le peintre Pierre Daboval (1918-2015), son compagnon. En avril de cette même année, elle expose encore avec les mêmes à La Calade. Dès 1957, elle réside et travaille à Saint-Rémy-de-Provence.  Cette même année, elle expose à La Maison des Arts dirigée depuis 1953 par André Balouzet de Tigny (1896-1968)  et sise au Château de la Jansonne en Arles. Expert près des tribunaux, André de Tigny  expose également divers artistes dans sa fondation : Honoré Daumier en 1956-1957, Roger Humblot, Henri Martin, Roland Oudot, Sabine Hettner, Auguste Durand-Rosé, Arthur Van Hecke, Alfred Defossez, Nicolas Eekman, Antoine Serra, Jean Navarre, Gabriel Godard, Guy Renne. En juin 1957 à Nîmes, Bourdouxhe participe à l'exposition internationale La Tauromachie dans les Arts plastiques. En août 1959, elle expose avec Buffet alors installé en Provence avec son compagnon Pierre Bergé, Daboval, Trabuc et  Ambrogiani au salon Regards sur la Peinture à Sisteron. Avec son compagnon Daboval, elle construit un petit mas , le "Thor blanc", à Saint-Rémy-de-Provence, dans une ancienne carrière proche du site antique de "Glanum" et de l'Hôpital psychiatrique de Saint Pol de Maulose. Peintre installé à Lauris dans le Luberon, l'excellent peintre qu'est Trabuc visite alors souvent le couple d'amis Bourdouxhe et  Daboval, artistes installés au "Thor Blanc".

Figure de la Seconde école de Paris, elle est exposée dans les galeries françaises, notamment par la Galerie 65 (81 rue d'Antibes, sur la Croisette à Cannes) en 1960. Bourdouxhe figure aussi dans le livre Ces Peintres, nos Amis, édité en 1960 par la Galerie 65 ( avec Picasso exposé en 1956, Jean-Pierre Alaux, Pierre Ambrogiani, Emmanuel Bellini,  Bernard Buffet exposé en 1960, Jean Cocteau,  Salvador Dali, Gabriel Dauchot,  Léonard Foujita, Gen-Paul, Gabriel Godard, Édouard Goerg, Camille Hilaire exposé en 1960, etc). Pour situer encore, la Galerie 65 expose aussi Marie Laurencin en 1962, Venard en 1963, Picasso en 1966, Derain en 1967, Hilaire en 1971 et 1973,. En septembre 1962 à la Galerie 65,  Bourdhouxe figure dans l'exposition collective La Musique, avec notamment Raoul Dufy, Picasso, Cocteau, Laurencin, Max Papart, Gen-Paul.




Denise Bourdouxhe expose aussi à la galerie Romanet (1957 / 30-32 rue de Seine, Paris) en mai 1964.  A cette occasion, la galerie édite un catalogue de 14 pages. En juin 1964, la même galerie expose Bourdouxhe au 18 avenue Matignon à Paris. Pour situer, la galerie d'André Romanet expose aussi Baboulène en 1964, Brayer, Humblot et Chapelain-Midy en 1961, Venard et Aïzpiri en 1963, Truphemus et Tobiasse en 1967, Foujita en 1975, Monique Baroni en 1989 et 1993.

Puis, la galerie Taménaga (Avenue Matignon à Paris depuis 1971) présente Bourdouxhe. En 1975 et juin 1976, la galerie Romanet organise encore deux expositions personnelles de Bourdouxhe.

En janvier-mars 1963 au Musée Galliéra à Paris, Bourdhouxe expose sa toile L'Exodus au Salon des Peintres Témoins de leur Temps (aux côtés de Michel Ciry, Chapelain-Midy, Jacus, de Rosnay, etc...).

Décoratifs et puissants, les natures mortes et les paysages de Bourdouxhe reçoivent également une reconnaissance internationale. En 1966, elle entre dans les prestigieuses collections du philanthrope américain Julius Fleischmann (1900-1968), directeur de World Art Inc. Elle entre aussi dans les collections de la Lenora et Alfred Glancy Foundation à Atlanta, du philanthrope et leader civique Alfred Glancy (1939-2019) à Detroit.  Elle est exposée à l'Université de Cincinnati (USA). En 1980, The Eric Gallery  expose son travail à New-York  (61 E 57 St 371-9270).

Fervente adepte des voyages d’études, elle se rend en Europe du Nord, en Espagne, au Maroc, en Italie en ramenant nombre de carnets ou projets de peintures. Paysages, jardins, scènes de genre, natures mortes, notamment florales, parsèment son oeuvre.



Dans La Gazette de Drouot, Jean Dalevèze, historien de l’art, critique aux Nouvelles Littéraires et essayiste (auteur de monographies sur Modigliani en 1971, Aizpiri, Baboulène,  Jansem), compare la vision artistique de Bourdouxhe à celle de Suzanne Valadon : "Où situer Denise Bourdouxhe dans le domaine des peintres ? Et quel paragraphe lui convient au chapitre des femmes qui manient le pinceau?... Lui fera-t-on place aux côtés de celles qui chantent la romance tendre à la manière de Marie Laurencin ? Sûrement pas. La mettrons-nous près de ces artistes qui regardent le monde et le disent avec la force virile d'une Suzanne Valadon ? Ce serait beaucoup plus juste, encore que l'art de l'une soit fort éloigné de celui de l'autre."

En 1987, lors du trentième anniversaire de la galerie Romanet, Bourdouxhe figure dans l'exposition collective, avec notamment Atlan, Botero, Camoin, Dufy, Fautrier, Foujita, Gleizes, Kijno, Lanskoy, Lhote, Poliakoff, Valtat.

Denise Bourdouxhe disparait en 1990.

En 1999, le Centre d'art Présence Van Gogh à Saint-Rémy-de-Provence  édite  un recueil pour les dix ans d'activité (1989-1999) de son fonds d'art contemporain, incluant une oeuvre de Bourdouxhe (et aussi Roger Bezombes, Mario Prassinos, Pierre Lesieur, Eugène Leroy, Bernard Buffet).

En octobre-décembre 2017 à Salon-de-Provence, ses oeuvres sont présentes dans l'exposition collective consacrée au peintre salonais Jean-Pierre Tonin.

Lors de la vente de l'atelier de la peintre Evelyne Thierry-Picard (1928 -2018) chez Euvrard et Fabre le 19 avril 2019, l'admiration de Thierry-Picard  pour Bourdhouxe et Baron-Renouard est rendue publique. 

En février 2020, le Cevad de Carpentras organise une exposition personnelle autour de Denise Bourdouxhe, inaugurée par le maire de Carpentras.

Les peintures  de Bourdouxhe sont présentes au Musée d’Art moderne de la ville de Paris et dans de nombreuses collections aux États-Unis, Canada, Japon et Europe. Le Musée des Alpilles à Saint-Rémy-de-Provence conserve ses oeuvres. Toujours à Saint-Rémy, le Musée Estrine conserve l'huile sur toile Tournesols mauves (1972). Certaines de ses oeuvres sont tirées en lithographies.  L'Artothèque de Saint-Maur à la Varenne-Saint-Hilaire conserve ainsi des lithographies de l'artiste.

L'artiste est naturellement référencée au Bénézit.




 


 





 


 

 




 

Miguel Condé (1939 -)

Miguel Condé (1939-) est un artiste mexicain du XXe et XXIe siècles.

 


Né aux USA, le célébrissime artiste vit et travaille en Espagne depuis 1969.

Ses oeuvres sont présentes dans les plus prestigieuses collections publiques du monde occidental : Museum of Modern Art (MOMA) de New-York (deux dessins), Art Institute de Chicago,
Biblioteca Apostolica Vaticana (BAV) au Vatican ,  Biblioteca Nacional à Madrid, Bibliotèque National à Paris, Brooklyn Museum à New York, Calcografía Nacional à Madrid, Cleveland Museum of Art, en Ohio, Des Moines Art Center, Iowa, Graphische Sammlung Albertina, Vienne, McNay Art Museum, San Antonio, Texas, Museo Municipal de Arte Contemporáneo de Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, Museum of Art, University of Iowa (Iowa), Museum of Art, University of Texas, Austin, Texas, Rice University Art Collection, Houston, Texas, Smithsonian Institution, Washington, DC.



DEUX OEUVRES PROPOSEES :


A :


Oeuvre cessible.  Montant :  faire offre réaliste.

C.




B :

Miguel CONDE (1939-), Trois personnages, aquarelle et encre sur papier, signée en bas au centre et datée 1984, format à vue 30 par 44 cm.

Oeuvre cessible.  Montant :  faire offre réaliste.



REFERENCES EN VENTES PUBLIQUES :

En avril 2025, le site Arsper (Galerie Fausto Mater) propose une encre et aquarelle sur papier de Miguel Condé (format à vue : 41 par 33 cm) au prix de 4000 euros.

En avril 2025 sur le site IstDibs, Miguel Condé (1939-), Le vendeur de fruits, 1998, Dessin original à l'encre avec rehaussement au fusain, Signé en bas à gauche Sur vélin teinté épais 79 x 60 C.I.C. (environ 32 x 26 pouces) est proposé par une galerie parisienne  à 2400 euros.

R.

 

 



 



vendredi 12 février 2021

Michel Margueray (1938-)

 


Oeuvre cessible. Estimation : 1400 e.

Michel Margueray (1938-)  est un peintre français.

Né à Landelles (Calvados)  le 23 septembre 1938, le normand Michel Margueray est un peintre figuratif dans la tradition de l'impressionnisme français. Il a la révélation de la peinture de Claude Monet dès l'âge de quatorze ans et vit professionnellement  de sa peinture depuis 1986. Paysagiste pour l'essentiel, l'artiste sincère qu'est Margueray est un peintre du bonheur qui s'attache à la transcription de la lumière. Il  peint notamment des motifs du Sud de la France, de Corse comme de l'Italie voisine, de Venise, des paysages maritimes également. Peintre de marines, il excelle à la représentation de l'eau. Sur le plan esthétique, sa peinture reprend la leçon impressionniste sans la fragmentation chromatique et se focalise sur la juste transcription de la note lumineuse. Sa touche est grasse, gorgée d'huile.

De nombreuses galeries présentent le travail de cet artiste postimpressionniste virois peignant exclusivement à l'huile, tant en France qu'à l'étranger (Allemagne, Grande-Bretagne, Japon, Luxembourg, Suisse, USA) où il est présent dans de nombreuses collections privées. Margueray est sociétaire des Artistes Français depuis 1985 et de la nationale des Beaux-Arts. Son travail a obtenu une mention honorable en 1988 aux Salon des Artistes Français. En 2005, les éditions du Léopard d'Or consacre une monographie à la vie et à l'oeuvre de ce peintre de la douceur de vivre. En 2023, une seconde monographie sort aux éditions Orep à Bayeux.

















mercredi 21 octobre 2020

Michel Jouenne (1933-2021)

 

Oeuvre cessible.  Estimation : 2700 e.



Oeuvre cessible.  Estimation : 4500 e.



Michel Jouenne (1933-2021) est un peintre français des XXe et XXIe siècles.

Signature emblématique de l'art figuratif, Michel Jouenne est issu de la Jeune Peinture des Années Cinquante.  Innombrables, ses expositions témoignent d'une création toujours en mouvement. En Provence, Jouenne demeure attaché aux murailles grises, aux havres de silence des rochers d'Eygalières, des Baux et de Moustiers… "Il étonne par ses matières, opaques et translucides à la fois, ses grands plans aquarellés et truellées, les chatoiements lumineux, onctueux. Dans chaque toile, c'est l'allégresse de sa création des paysages ou des marines : paysages silencieux opposés aux rugissements des flots. " note le critique d'art Guy Vignoht dans le magazine Univers des Arts

Nommé Peintre Officiel de la Marine en 1991, Jouenne est notamment considéré comme le plus grand peintre de l'Ecole Provençale actuelle D'ailleurs, un musée lui a longtemps été consacré à Saint Rémy de Provence, aujourd'hui remplacé par l'Espace Jouenne à Marseille.

Michel Jouenne meurt en mai 2021. Un musée  consacré à l'oeuvre de Jouenne est en cours de réalisation à Marseille.


VALEURS EN SALLES DES VENTES

Michel JOUENNE (1933-2021), La crique à marée basse. Huile sur toile signée en bas à gauche. 54x74 cm, est estimé entre 2200 et 2400 euros (frais de vente en plus, soit 27 %), chez Mercier à Lille le premier mars 2025.




























dimanche 30 juin 2019

Daniel Jaugey


Port méridional, hst, format à vue 53 par 64 cm, sbd, encadré.

Oeuvre cessible. Estimation : 600 e.

SM.



Daniel Jaugey est un peintre français des XXe et XXI e siècles.

Né le 21 janvier 1929 à Lyon, Jaugey est un peintre figuratif. Autodidacte, il  découvre la peinture en 1956. De son style délicat mais contemporain, aux tonalités douces, il brosse natures mortes, paysages, figures et scènes de genre à l'huile mais aussi à la gouache et à l'aquarelle. Le peintre affectionne les touches à sec en sur-couche, valorisant le grain des couches inférieures et conférant une douceur à ses huiles.  Voyageur, il parcourt et peint l'Italie, l'Espagne, le Portugal, le Maroc, l'Allemagne, la Suède au cours de ses voyages d'étude.
Plus de 60 expositions individuelles jalonnent son parcours artistique. Dès 1965, il expose ses oeuvres dans divers pays comme en France, notamment à Paris à la Vendôme Art Gallery en 1985, 1987 et 1989.  En janvier-février-mars 1966, la galerie Waddington à Montreal  le présente ainsi aux côtés des peintures d'Henri Hayden.  En décembre 1969, la Sally Jackson Art Gallery le présente à  Hong-Kong lors d'une exposition individuelle. En mars-avril 1985, la Galerie Vendôme à Paris organise une exposition personnelle de Jaugey.  Il expose encore à l'Arabesque Art Gallery au Caire (Egypte) en 1987, à la galerie Richard Riverin à Laval (Canada) la même année, au Carrefour International des Arts à Palm Beach (USA) en 1997 et à l'International Art Center de Naples (Italie) en 2003.
Corse d'adoption depuis 1983, tombé amoureux de l'île dès 1967, Jaugey fait d'elle l'un de ses sujets de prédilection. Il a été exposé à la salle des congrès d'Ajaccio en 1987, à La Galerie de Pierre  Thimothée avec notamment Jouenne et Quillici en 2012 et personnellement au Clos d'Alzeto à Sari-d'Orcino en 2015.  En 2017, le fringuant octogénaire peint toujours entre son atelier parisien du Marais et celui près de Sagone donnant sur le golfe corse éponyme situé sur le littoral entre Calvi et Ajaccio.
La galerie Henot à Enghien-les-Bains présente aujourd'hui son travail (un format 21 par 19 cm à 1150 e en 2019) tout comme la galerie Cazals de Fabel à Paris (XVIIe), la galerie Kalliste 21 ( rue de Turenne, Paris), la galerie Fert à Nyons, la galerie Saint-Paul à Montreal (Canada) et la galerie La Belle Image à Hilton-Head en Caroline du Sud (USA).
Outre quelques monographies consacrées à son oeuvre, dont l'une signée Jean de Igulay et  parue chez Edisud en 1993, Jaugey figure dans L'Histoire de la peinture en Corse de Pierre-Claude Glansily, paru aux éditions Colonna.







jeudi 20 juin 2019

Albert Lauzero


Paysage printanier, hst, format à vue 49 par 61 cm, sbd.

Oeuvre cessible. Estimation : 1200 e.

C.


Albert Lauzero
(1909-2006) est un peintre paysagiste français du XXème siècle.


Né à Fleurance le 16 août 1909,  fils du commerçant Jules Lauzero, le Gascon s’installe à Paris dès 1927. Les soirs, il croque chez Colarossi à Montparnasse. En 1938, après des soucis de santé, il  reprend dessin et peinture à l’Académie de la Grande Chaumière où il reçoit les conseils d’Othon Friesz. Il travaille aussi la technique de la gravure à l’atelier de Paul Bornet.

En 1947, le marchand Carmine lui offre sa première exposition particulière dans sa galerie de la rue de Seine. Lauzero expose pour la première fois au Salon d’Automne. Par deux achats successifs, il entre dans les collections de l’Etat et de Ville de Paris : au Salon du Vexin en 1949, l’Etat acquiert la toile « Les quatre pavillons de banlieue ». Lors de sa deuxième exposition à la galerie Carmine en 1949, la Ville de Paris lui achète la toile « La Seine et les coteaux du Pont d’Argenteuil » et la dépose au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. En tout, une quinzaine de toiles seront acquises par l’Etat.

Avec Gérard Collot, critique d’Art, René Blanc et Charles Pollaci, Lauzero forme le groupe de l’Ecole de Pontoise. En 1954, il part au Caire présenter l’exposition du groupe de l’Ecole de Pontoise.

Dès 1951 il expose régulièrement dans les salons parisiens : Salon d’Automne, Salon des Indépendants, Société Nationale des Beaux-Arts Comparaisons, Terres Latines, Peintres Témoins de leur Temps où il se lie d’amitié avec les peintres Bierge, Mouly, Sarthou, Marzelle, Cluseau-Lanauve… Il sera sociétaire de ces salons dans les années suivantes.




En 1957, il abandonne peu à peu la peinture sur le motif pour celle en atelier : ses toiles ont de nouvelles recherches de structures reculant les limites entre l’art figuratif et l’art abstrait.

Alors, il découvre la Baie de Somme, séjourne chaque année au port du Hourdel et en revient chargé d’aquarelles et de croquis annotés pour son travail en atelier.

En 1960 il reçoit le Grand Prix des Beaux Arts du Conseil Général de la Seine - Grand Prix de l’Île-de-France pour sa toile « La maison de Guy de Maupassant à Sartrouville », oeuvre intégrant les collections du Musée du Domaine Départemental de Sceaux.

Puis sa palette s’éclaircit et la gravité des tons cède devant les bleus typiquement « lauzeriens ». En 1961, sa première exposition a lieu à la Galerie Durand-Ruel (Avenue de Friedland à Paris)  dont il sera un des peintres jusqu’en 1974, date de la fermeture de la galerie. Il fera dans cette prestigieuse galerie cinq expositions, dont la dernière en octobre-novembre 1973. En 1965 aux Presses Artistiques, le directeur des Beaux-Arts de Paris, Georges Massié, et le critique d'art du Figaro, Robert Vrinat, consacrent une monographie de 60 pages sur Lauzero.

En 1966, il est invité par le centre culturel d’Antibes pour une rétrospective au Bastion Saint-André.

De 1972 à 1982, il est membre du comité du Salon d’Automne qui, en 1981 lui consacrera une salle en hommage à son œuvre. En 1987, Louis Cézanne dit David Noir, arrière-petit-fils de Paul Cézanne, consacre une monographie de 50 pages à Lauzero.

Depuis 1988, il est peintre permanent de la prestigieuse Galerie Bernheim-Jeune à Paris. En 1996, la rétrospective « 50 ans de peinture » y est organisée. En 1998, il expose au Musée Daubigny et à l’Eglise d’Auvers. Il meurt à Montmorency le 20 juillet 2006. Après une exposition rétrospective en 2011 chez Bernheim-Jeune « Cent ans d’harmonie » un hommage lui a été consacré au musée Utrillo-Valadon à Sannois en 2013.

En octobre 2017, Bernheim-Jeune organise une exposition Lauzero au 83 rue du Faubourg-Saint-Honoré.

Les œuvres de Lauzero sont présentes dans de nombreux musées et institutions, notamment dans le Fonds national d'art contemporain à Paris-La Défense, au musée d'art moderne de la ville de Paris, à la Bibliothèque nationale de France à Paris, à divers musées (musée de l’Ile de France à Sceaux,  musée de Meudon, Nevers, musée des Augustins à Toulouse, musée d’Art Figuratif contemporain de Fontainebleau,  Beaux de Provence,  musée Tavet de Pontoise, musée Daubigny à Auvers sur Oise).












samedi 6 avril 2019

Georges Chappuis



Georges Chappuis est un aquarelliste français du XXe siècle. 

Fils de l'architecte Robert Chappuis (Villa du Paradou à Nice en 1920), le jeune Georges Chappuis (vers 1900-1910 -...) se marie en octobre 1928 à  Saint-Pierre d'Arène (Nice) avec Marcelle Pin, fille de Louis Pin, graveur de médaille niçois. Méditerranéenne et prolifique, l'oeuvre de Georges Chappuis se focalise sur le Sud de la France, particulièrement la Provence et plus encore la Riviera. Antibes, Menton, Saint-Tropez,  Vaison-la-Romaine, Villefranche-sur-Mer font partie de ses sujets de prédilection de cet artiste qui affectionne les aquarelles de grands formats. On lui doit nombre de scènes portuaires, particulièrement des tartanes à quai. Sous l'Occupation, il travaille également en Corse. Il a aussi fixé également des vues de Venise. Particulièrement actif dans les décennies trente, quarante et cinquante, Chappuis a une patte reconnaissable au premier coup d'oeil, caractérisée par la vivacité de sa touche. Pour l'édition, il illustre des nouvelles, notamment du célèbre romancier Henri Bosco, dans  Méditerranea (Nice, 1926-1939), mensuel artistique d'avant-garde à l'audience internationale, ce dès 1929.