dimanche 21 mars 2021

Maurice Savin

Maurice SAVIN (1894-1973) est un peintre  du XXe siècle.

Né le 17 octobre 1894 à Moras-en-Valloire (Drôme), d’origine Drômois (Nyons et Dieulefit), Maurice Savin est un peintre, graveur, céramiste et médailleur.

Après sa scolarité à Valence où son père est médecin, il entre en 1913 à l'École des arts décoratifs de Paris dont il est diplômé. A peine formé, il est mobilisé pendant la guerre de 14-18 dans les chasseurs alpins,  blessé et réformé avec la Croix de Guerre. 

Après guerre, Savin se fait peintre. Celui qui installe son atelier près du Champ-de-Mars dès 1921 part aussi croquer les paysages de Dordogne en 1923. Il enchaîne aussi les expositions collectives : Salon d’Automne dès 1920, Salon des Indépendants dès 1923, Salon des Tuileries depuis 1931, salons au Petit-Palais en 1934 (Exposition Les Artistes de ce Temps ; "Maurice Savin est de ceux qui accueillent un art probe et sévère"), 1935 et 1937. Il est représenté par diverses galeries parisiennes : Galerie Vildrac avec sa série des Fortifs dès 1921, Galerie André en 1924. "Voici un peintre vraiment jeune qui mérite plus que le silence dans lequel on persiste à tenir son nom, encore qu’André Salmon, en octobre 1921, l’ait recommandé aux amateurs d’art lors de sa première exposition galerie Vildrac. Il est vrai que Maurice Savin est un timide qui vit un peu en dehors du monde des peintres et qui méprise profondément l’arrivisme." note Georges Turpin dans la presse en janvier 1924. Au cours d’un banquet offert par ses compatriotes à Louis Anteriou, ministre des Pensions et député de l’Ardèche, Savin reçoit les palmes académiques en 1924.

Il est ensuite représenté par Berthe Weill en 1926 et 1927. "Maurice Savin fait actuellement une exposition dans la fameuse galerie de la rue Laffitte. Maurice Savin expose des paysages, des intérieurs et des nus. Il est aussi vibrant, aussi passionné que quiconque - la finesse de tel intérieur, le frémissement. de tel sous-bois, - encore faut-il qu'on fasse l'effort de le découvrir." estime Louis Léon-Martin dans Paris-Soir en octobre 1927.

En 1929, son exposition chez Weill est saluée dans Les Nouvelles Littéraires. "En 1929, Maurice Savin entre triomphalement au musée du Luxembourg avec la perle de son œuvre délicate et forte, abondante et mesurée, le Nu au rideau" note André Salmon dans le catalogue de l'exposition chez Weill en 1929.."Parmi tant d'expositions visitées cette année, celle de Maurice Savin qui vient d'avoir lieu chez Mlle B. Weill est une des plus réconfortantes " note L'Europe Nouvelle.  

En juin 1930,  la presse estime  "Ce sont Les Bavardes, de Maurice Savin et Les Coupeurs de Bois d'Othon Friesz, deux peintres qui excellent à organiser la surface d'une toile." à propos de leurs envois au Salon des Tuileries.

En octobre 1932 dans Coemedia de Gaston de Pawlowski, Savin explique passer généralement ses étés en Provence, y retrouvant cette nature qu'il étudie. A l'automne 1932, il participe aussi à l'exposition de groupe organisée par la revue Coemedia à l'Hôtel Charpentier à Paris, avec Van Dongen, Lelée, Seyssaud, Chabaud.

Savin est aussi présenté à la galerie Druet en 1936.

Peintre avant tout, il  excelle aussi dans les arts décoratif :  céramiques dont à la Manufacture de Sèvres, tapisserie de haute lisse des Gobelins,  décors sculpté sur meuble,  médailles commandées par l’Hôtel de la Monnaie, gravure sur bois, lithographie, vitraux. 

Savin est soutenu par des amis contemporains : André Salmon, Jacques de Laprade, Pierre Mac Orlan,  Francis Carco… Membre de la Société des Peintres Graveurs, il illustre nombre de livres. Le romancier Roland Dorgelès lui commande les illustrations de son Château des Brouillards.  Savin illustre aussi Pierre Mac Orlan, Guy de Maupassant.

Il réalise en 1936 la décoration des murs de l'escalier d'honneur de la mairie de Montélimar (Drôme), initiant nombre de commandes publiques (Sanatorium des Etudiants à Saint-Hilaire-du-Touvet, Pavillon des Arts-et-Métiers à la Cité Universitaire). Ses céramiques sont présentées à l'Exposition universelle de 1937 à Paris.  En 1940, le mobilier National lui commande quatre tentures « Plaisirs et travaux champêtres » exécutées aux Gobelins, puis en 1945 les « Douze mois de l'année », encore tissées aux Gobelins.

Après-guerre, celui qui réside au 9 rue Pauly  expose à la Galerie Parvillée en 1944. "L'heureuse universalité de Maurice Savin ne lui permet point de se limiter aux tableaux seuls, aux campagnes. Maurice Savin est un des maîtres de son temps les plus doués et les plus poète" note alors  Paris-Midi. En 1946, le mensuel de René Huyghe L'Amour de l'Art précise que  "Maurice Savin, par des moyens très simplifiés, obtient de savoureux effets" à propos de ses tapisseries tissées aux Gobelins.

Maurice Savin est  nommé Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1948. Puis il expose à la Galerie des Garets (38 rue de Courcelles) en juin 1947 et encore à la Galerie Drouant-David en 1949 et 1954.

Un rétrospective Savin est présentée au Musée de Valence (1955), puis  au Palais de la Méditerranée à Nice en décembre 1969-janvier 1970 (cent quarante cinq oeuvres, catalogue d'exposition).

Mort le 17 mars 1973 à Paris, il repose désormais au cimetière du Montparnasse. Le peintre Hosotte consacre un texte à Savin en 1974-1975, à la demande de Jean Carton. Six ans plus tard, en décembre 1979-janvier 1980,  le Musée d’Art Moderne de Paris  rend un hommage posthume à Savin. Une rétrospective Savin est aussi organisée à la galerie  Drouant. L'oeuvre de Savin est également présente à l'exposition Peintres dauphinois de la Drôme à l'Hôtel de Ville de Grenoble en mai-juin 1995. Une rue Maurice Savin existe à Moras-en-Valloire, deux autres encore à Guilherand-Granges et à Domène.

BIOGRAPHIES

Sept monographies sont consacrées à Savin : Documentation sur Maurice Savin, par Fritz-René Vanderpyl,  Paris-Midi , 1944 ;  Maurice Savin,  par Jean-Albert Cartier, Genève : P. Cailler , 1955 ; Maurice Savin et la renaissance contemporaine (1958), Marcel Sauvage (1895-1988), Genève, 1958 ; Maurice Savin ou l'Age d'Or, par Armand Lanoux, Pierre Cailler, Genève, 1968 ; Hors du commun,  par Marcel Sauvage,  Grasset , 1986 ; Savin, par Jacques Cabut, Mairie de Montélimar , 1994 ; Savin, par Pierre Palué, AUED , 1999.

MUSEES

Dans une salle réaménagée,  toute l'œuvre gravé de Savin est présentée en complément iconographique des collections ethnographiques du musée de Romans. Des tapisseries de Savin intègrent collections privées et  musées (Le Caire,  Lausanne, Londres).  Le Petit Palais, le musée d'Art Moderne et ceux de Grenoble, Sèvres, Stockholm, Goteborg et Faenza, ont acquis de ses pièces de céramique. Ses huiles sur toile figurent au Petit Palais à Paris, au Centre Pompidou (une huile sur toile, Baigneuses, 1943) au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris ( Deux toiles : Nu debout, 1941 ; Deux nus dans un paysage, 1950 et six autres pièces dont une estampe donnée par Les Peintres Témoins de Leur Temps en 1958), au Musée National de la Céramique à Sèvres (une pièce en dépôt du Centre National d'Art Contemporain) ; aux musées d'Orléans, Valence, Grenoble,  Saint-Tropez, Musée d'Air France, Alger, Tunis, Varsovie, Musée de Brooklyn, USA (Gaby, huile sur toile), Musée Français de New-York, USA (Une huile sur toile).

COLLECTIONS PRIVEES 

Il est aussi présent dans les collections particulières Zamarou, Devraigne, Sands et Hudson, Pawels, etc.








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