vendredi 19 novembre 2021

Joël Dabin (1933-2003)

 


Oeuvre cessible.  Montant :  faire offre réaliste.

C.



Oeuvre cessible.  Montant :  faire offre réaliste.

C.

Qui est l'auteur ?

Joël Dabin (1933-2003) est un peintre du XXe siècle.

 Peintre abstrait originaire de Loire-Atlantique et formé à l'école des Beaux-arts de Nantes de 1951 à 1955, Dabin expose dès 1956 chez Bourlaoüen à Nantes et  intègre le Groupe ”Demain” avec les peintres Arlette Le More, Carré, Monique Journod, Paul Ambille et Alex Berdal.

En 1975, il est nommé  Sociétaire du Salon d’Automne à Paris. Puis, en 1982, il reçoit une  Médaille d’or du Salon des Artistes Français. D'autres prix accompagnent sa carrière : Prix Burby en 1986 au Salon de la Marine, au Musée de la Marine à Paris ; Prix Renée Béja en 1994 au Salon d’automne ; Prix Maxime Juan en 1998 au Salon de la peinture à l’eau et du dessin.

En France, Dabin expose dans nombre de galeries : Maigh Davaud et Vanuxem à Paris, Triade à Barbizon, Fondation Taylor à Paris, Art Comparaison à Paris et la Baule, Much et Moyon-Avenard à Nantes,  Galerie du Château à Noirmoutier, Saint-Hubert à Lyon, Europa à Strasbourg, Arpe à Cannes, Corinne Lemonnier au Havre, Martine et Paul Laner à Beaune, Galerie Des Amis des Lettres à Bordeaux, Musée Gauguin et Faré Manihi, Papeete, à Tahiti...

La renommée de Dabin est internationale. À l'étranger, il expose abondamment : Waddington Gallery et Moss Gallery, Montréal au Canada, The University Museum, Carbondale, Illinois aux États-Unis, Nolan Rankin Galleries, Houston, Texas aux États-Unis,  Phillips Galleries, Palm Beach aux États-Unis, Musées de Ciudad Juarez et de Chihuahua au Mexique, Galerie Sievi, Berlin en Allemagne, Estruriarte Venturina, Toscane en Italie, Galerie Lenten, Epse aux Pays-Bas, Singer Museum, Laren aux Pays-Bas, Galerie du Pauw, Wassenaar aux Pays-Bas, Galerie Latour, Martigny en Suisse,  Galerie Cohard, Genève en Suisse, Fondation la Vidonnée Riddes, Valais en Suisse, Galerie Annie, Crans Montana en Suisse.

Dabin réalise des peintures murales, notamment en 1993  à la Faculté de Chirurgie dentaire de Nantes et en  2000 à l'Université de Nantes.

Son oeuvre est présente dans divers musées : Musée Utrillo-Valadon à Sannois, Musée vendéen à Fontenay-le-Comte, Musée d'Arts à Nantes, Musée de l’Abbaye Sainte-Croix aux Sables-d’Olonne.

La Fondation Taylor à Paris a créé un Prix Joël Dabin dès 2016.



 




jeudi 18 novembre 2021

Jean-Julien Lemordant (1878-1968)

 





Oeuvre cessible. Estimation : 800 e.

C.

Qui est l'auteur ?

Julien-Louis Lemordant dit  Jean-Julien Lemordant  (1878-1968) est un peintre français du XXe siècle.

Né à Saint-Malo en 1878 d'un père maçon et d'une ménagère, Jean-Julien Lemordant est un des peintres emblématiques de la Bretagne au XXe siècle. Il étudie la peinture dès 1892 à Rennes puis en 1897 à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts à Paris, notamment à l’atelier de Léon Bonnat où il rencontre Georges Braque, Othon Friesz, Raoul Dufy. Il se lie alors d'amitié avec Mathurin Méheut.  En 1902, Lemordant décroche le convoité Prix Chenavard décerné par l'Institut.

Puis résidant successivement à Pont-Aven, à Doëlan, à Saint-Guénolé où il a son petit atelier sur les rochers, à Penmarch, Lemordant assimile la leçon de l'école de Pont-Aven et des fauves pour inventer son propre langage pictural  tout en puissance, fougue, mouvement et couleur.

En février 1905, la Galerie Barthélémy présente une exposition individuelle des toiles de Lemordant au 52 rue Laffitte à Paris. Dès 1906 et 1907, Lemordant parrainé par Charles Cottet et Lucien Simon expose au Salon d'Automne. Les critiques Gustave Geffroy et André Salmon saluent alors son talent. 

En 1906, le jeune peintre reçoit commande du propriétaire de l'hôtel de l'Epée à Quimper : la décoration de la grande salle à manger (Le Pardon, Le Quai, Le Port, Ramassage du Goémon, Dans le vent, Contre le vent, Phare d'Eckmühl, La Chapelle Notre-Dame-de-la-Joie). Peint entre 1906 et 1909, rencontrant un succès considérable,  ce décor de 60 m² contribue à la grande notoriété du peintre et est présenté depuis 1993 au Musée des Beaux-Arts de Quimper, en 1993. En décembre 1908, la Galerie Devambez à Paris consacre une exposition à Lemordant.
En 1913 et 1914, il réalise aussi le décor du plafond de la grande salle de l'Opéra de Rennes, puis la guerre bouleverse sa jeune carrière de jeune peintre prometteur.  Lemordant peint une grande fresque pour la salle du Syndicat des Pêcheurs à Boulogne-sur-Mer, puis il peint quatre grands panneaux décoratifs pour le Syndicat des Pêches à Paris. En 1914, il peint trois des quatre saisons pour la maison d'un particulier à Douai.

Incorporé lors de la Première guerre mondiale, le "Fauve de Bretagne" croque cette Grande guerre avec puissance, énergie et expressionnisme si bien que le surnom de "Goya breton" lui est attribué. Victime de guerre deux mois après la mobilisation, il est récupéré par les militaires et les politiques. Blessé plusieurs fois puis fait prisonnier par les Allemands, Lemordant est devenu aveugle. Au-delà de la dramatique cécité qui émaille sa vie d'artiste,  Lemordant marque durablement la peinture bretonne par sa figuration enlevée.

En 1917, Charles le Goffic consacre une étude au peintre.  En avril 1917, l'exposition Lemordant à la galerie parisienne Guérault est inaugurée par le président de la République Poincaré. Cette même année, Susan Hannah MacDowell Eakins (1851 - 1938) peint un portrait de lui, aujourd'hui conservé au Chrysler Museum of Art.

Puis le sous-lieutenant Lemordant se mue ne conférencier. Durant six mois, il sillonne les Etats-Unis pour y promouvoir l'art français. Au printemps 1919, la Yale University présente une exposition de ses dessins et huiles, puis les Gimpel and Wildenstein Galleries à New-York, toujours en 1919.   Cette même année, le Carnegie Insitute à Pittsburg décrète une annuelle "Journée Lemordant" consacrée à la France et au peintre héroïque. En décembre 1919, André Tardieu remet la rosette d'officier de la légion d'Honneur à Lemordant. En février 1920, le Museum of Fine Arts accueille une exposition des huiles de Lemordant à Saint-Louis. En 1921, la ville de Rennes et son maire, Janvier, l'accueille au cours d'un "banquet Lemordant". En mars 1922, les Bretons de Paris fêtent le peintre au Trocadéro. La sculpture de la main de Lemordant, oeuvre d'Hoffman, est conservée au Cedar Rapids Museum (USA).

De 1927 à 1931, il fait édifier par l'architecte Jean Launay au 48 avenue du Parc Montsouris à Paris (XIVe)  sa vaste et moderniste Villa-Atelier, notamment dotée de deux ateliers. En juin 1931, il réside au 31 Boulevard Port-Royal à Paris.

C'est en 1935 que Lemordant aurait recouvré la vue. En 1937, son « œuvre de guerre 1914-1918 » - une suite de grands lavis expressionnistes élaborés après guerre - est exposée au musée de la Guerre au château de Vincennes.

En 1967, le musée des Beaux-Arts de Rennes lui consacre une exposition. C'est à Paris que Lemordant disparait en 1968, victime des suites d'une intoxication aux gaz lacrymogènes du joli mois de Mai 68. En 1993, le Musée des Beaux-Arts de Quimper lui consacre une nouvelle rétrospective. Il figure également dans une exposition collective du Musée de Pont-Aven en 2017.

Son oeuvre est aujourd'hui présente dans divers musées :  Musée des beaux-arts de Quimper, Musée départemental breton  à Quimper, Musée des Beaux-Arts de Rennes, Musée des Beaux-Arts de Brest, Musée des Jacobins à Morlaix, Musée des Beaux-Arts de Carcassonne, Fond National d'Art Contemporain, Musée National d'Art Moderne à Paris (Centre Georges Pompidou), Musée Léon Dierx à Saint-Denis (La Réunion), Moma à New-York,  Brooklynn Museum toujours à New-York, Cleveland Museum of Art (USA),  British Museum à Londres.

Rennes, Nantes, Brest, Tinténiac commémorent son oeuvre par un nom de rue.




 











mercredi 10 novembre 2021

Lucien Genin


Estimation : 300 e.


Estimation : 300 e.


Lucien Genin (1894-1953) est un peintre français du XXe siècle.

Formé à l'école des Beaux-Arts de Rouen puis aux Arts Déco à Paris, ce Rouennais de naissance se fixe dès 1919 à Montmartre où il se lie avec Gen Paul et Max Jacob, puis à Saint-Germain des Près en 1936.  En 1929, la galerie Tempo expose Genin rue Laffitte à Paris. Primé en 1932 par l'Art Institute of Chicago, Genin décrit inlassablement la Ville-Lumière et les Parisiens en peintre attachant à la touche fougueuse et aux couleurs vives appréciées du critique André Warnod. En mai 1936, il expose avec Gen Paul à la Grande Chaumière. Ce peintre sincère de l'école de Paris qui est immortalisé par le photographe Robert Doisneau est commémoré par un rétrospective rue de Seine dès 1954. Académicien et historien de l'art, Maurice Rheims collectionnait Lucien Genin, figure de l'école de Montmartre, tout comme Paul, Valadon, Utrillo.


 




lundi 8 novembre 2021

Maurice Perrot (1892-1974)

Qui est l'auteur ?

Maurice Perrot (1892-1974) dit Maurice F Perrot, Maurice François Perrot au civil,  est un peintre, graveur et lithographe français du XXe siècle.

Né le 22 janvier 1892 à Verneuil-sur-Seine (Seine-et-Oise), fils du maire de la localité, Maurice Ferdinand Perrot se forme à l'école des Beaux-Arts de Paris, notamment dans les ateliers de l'orientaliste Gabriel Ferrier et du peintre d'histoire François Flameng, successeur de Bouguereau à l'Académie des Beaux-Arts. Il y acquiert une grande maitrise technique et un gout pour une peinture classique figurative.

Il participe à la Grande Guerre dont il ressort blessé.

Les oeuvres de ce virtuose, notamment ses nus pudiques et réputés,  sont exposées au Salon des Artistes Français. Il en devient sociétaire dès 1923, à l'âge de 25 ans et s'assure une belle clientèle grâce à son art du portrait. Excellent paysagiste, il livre également des paysages bretons, alsaciens et parisiens.

En mai 1930, il expose un Nu remarqué lors d'une exposition de groupe avec Pierre de Belay  à la Rotonde, la célèbre brasserie de Montparnasse. En août 1930, il participe à l'exposition de groupe des peintres de Montparnasse à La Baule, avec Grand-Carteret et Yan. La même année, il expose un Intérieur et un Nu  au Salon des Indépendants au Grand-Palais à Paris et y exposera à nouveau un Nu et une Etude  en 1932. 

En janvier 1931, il participe à une exposition de groupe des peintres de la commune libre de Montmartre en Alsace, avec Grand-Carteret, Cahours, Yan et Raingo-Pelouze.  En mai 1931, la galerie Dalpayrat à Limoges expose Perrot et Paul Morchain, tous deux médaillés des Artistes Français.

En janvier 1932, il participe à une exposition de groupe à la célèbre galerie Georges Petit. Il expose aussi galerie Ecalle la même année. 

En mars 1933, il expose avec Moretti à la Galerie d'Art à Strasbourg.

En 1936, il expose encore, ce avec Devambez, à la prestigieuse Galerie Jean Charpentier au 76, rue du faubourg-Saint-Honoré à Paris, principale galerie parisienne après l'arrêt de la galerie Georges Petit en 1933. 

En février 1938, une exposition personnelle focalisée sur son travail à Equihen lui est consacrée à la Nouvelle Galerie d'Art à Lille.

Perrot réalise également des costumes et des décors de théâtre, notamment pour une pièce de Molière jouée  à la Comédie Française en 1939.

L'artiste dont l'atelier est situé au 130 boulevard Brune à Paris  initie son petit-fils, le peintre Antoine Vincent, à l'art pictural et influe également son petit-neveu, l'artiste Jean-François Maurice. 

En avril 1947, les Lettres Françaises notent que Perrot a réalisé les décors d'une pièce de Steinbeck, Nuits noires.

En 1960, Perrot expose à la Galerie Huffel à Colmar, avec Pierre Sturm et Léon Zeytline.

Il meurt le 29 septembre 1974 à Paris (et non en 1976 ou  1935 !).

Maurice François Perrot, dit Maurice F Perrot ou plus communément  Maurice Perrot dans la presse de  son temps n'a pas Ferdinand pour prénom.


 


 

 


 




jeudi 23 septembre 2021

Sacha Chimkevitch (1920-2006)

Qui est l'auteur ?

Sacha Chimkevitch (1920-2006) est un peintre français du XXe siècle.

Né à Paris le 17 août 1920. Sacha Chimkevitch intègre initialement une école d’architecture. En 1937, il découvre le jazz et fréquente le Swing club, y  rencontrant les frères Salvador ou encore Stéphane Grappelli. A son retour de la guerre à la Libération,  il entre à l'École nationale des beaux-arts de Paris sur les conseils de son ami Lucien Fontanarosa. Durant deux ans, il apprend les bases du dessin tout en suivant les cours de nu à  l'Académie de la Grande Chaumière. Puis de 1948 et 1951, il fait de la gravure dans l'atelier de Edouard Goerg. Oeuvrant essentiellement à la gouache et l'aquarelle, il expose ses œuvres régulièrement dès 1951 dans des lieux publics, des musées, des galeries et des clubs de jazz, tant en France qu'aux USA, en Ecosse ou en Allemagne. Considéré comme le peintre le plus authentique dans le domaine du jazz, il est sollicité pour réaliser des pochettes de disques et affiches. Outre le jazz, ses thèmes de prédilection sont la femme et la mer.  L'oeuvre de Chimkevitch est popularisée également par la lithographie.

Celui qui meurt  en avril 2006 fait don de son fonds d'atelier au musée Paul-Dubois-Alfred Boucher de Nogent-sur-Seine, lequel musée présente une sélection des œuvres de Chimkevitch  dans ses salles.

L'artiste est présent dans les collections nationales, dont la BNF.




Oeuvre cessible.  Montant :  faire offre réaliste.

R.




Oeuvre cessible.  Montant :  faire offre réaliste.

R.

vendredi 10 septembre 2021

Jean-Adrien Mercier (1899-1995)





Portrait de femme, encre sur papier, format à vue par cm, signé "Jean A. Mercier" en bas à gauche, daté 61 pour 1961.

Oeuvre cessible.  Montant :  faire offre réaliste.

C.


Qui est l'auteur ?

Jean-Adrien Mercier est un peintre  et illustrateur français du XXe siècle.

Héritier de l'empire Cointreau par sa mère, Jean-Adrien Mercier consacre sa vie aux beaux-arts. 

Synonyme de figuration élégante et de couleur chatoyante, sa signature est très recherchée, notamment comme illustrateur.

Son nom est également fortement attaché au Val de Loire.




mercredi 21 juillet 2021

Louis Aimé Japy (1839-1916)

 



Oeuvre cessible. Estimation : 2500 e.

R.


Qui est l'auteur ?

Louis Aimé Japy (1839-1916) est un peintre français du XIXe et XXe siècle.



Né le 19 octobre 1839 à Berne (commune de Seloncourt, Doubs), Louis Japy naît dans une famille comtoise de riches d'industriels en horlogerie, celle de ses cousins fortunés dont il ne partage que le sang et le nom.  Se refusant à poursuivre ses études d'ingénieur à l'Ecole Centrale dès l'âge de vingt ans et refusant de facto une carrière professionnelle dans l'industrie de ses cousins, Louis Japy décide de se consacrer à sa passion : la peinture de paysage.  

Autodidacte, Japy s'initie d'abord chez le bucolique Louis Français (1814-1897), peintre de la superbe pléiade des maîtres paysagistes de 1830. Tour à tour élève de Français "dont il a su de bonne heure se dégager de l'influence" selon Georges Petit, puis de Camille Corot (1796-1875), son influence majeure, et de Paul Lecomte; il peint initialement des paysages d'Italie puis ceux  de régions françaises :  Franche-Comté dont le Jura et le Doubs, Bourgogne, Bretagne, Normandie, Picardie dont principalement l'Oise, Val de Loire, Isère.  "Vous êtes comme nos boeufs ! Vous travaillez aussi de la tête ! " lui dit un jour un paysan jurassien qui l'observe peindre longuement sur le motif, avec l'ardeur d'un ermite tout à son art.  Le Comtois parcourt les campagnes françaises au nord de l'hexagone. A Douarnenez, il descend à l'Hôtel Vedeler, établissement notamment fréquenté par les peintres William Bouguereau et Emmanuel Lansyer.

Sa peinture toute en sensibilité et étrangère au réalisme s'avère construite.  "Le dessin est l'orthographe de la peinture" confie-t-il à Paul Eudel. Corot considère Japy comme l'un de ses meilleurs élèves. Comme son maître, le Comtois visite donc l’Italie et comme lui préfére les bords du lac Némi aux colorations chaudes de Venise.

 

Louis Aimé Japy, huile sur toile, 52 par 65, sbd.

 

Considéré comme un peintre de l'école de Barbizon, Japy débute au Salon des artistes français en 1864 et y expose jusqu'en 1914.  "Un nom nouveau, M. Louis Japy, et un bon paysage de plus : le sien, composition charmante, de la lumière, beaucoup d’air et du style par dessus le marché " estime Le Charivari au sujet du Salon de 1865. "Harpignies, Daubigny, Japy, quelle singularité de consonnance" note L'Echo des Beaux-Arts en juillet 1870.  Une toile de Japy exposée au Salon de 1886, Le calme, est acquise par la ville de Morlaix pour son musée.  "Dans Bouleaux el Bruyères, de M. Louis Japy, on trouve la douceur vaporeuse des matins du maître Corot, et ce n’est pas un mince compliment que j'adresse a Louis Japy car j’ai une grande admiration pour cette école." apprécie le critique Louis Constant à propos du Salon 1914.  Japy  obtient une médaille au Salon de 1870, une médaille de seconde classe en 1873 et devient sociétaire du Salon des artistes français en 1883.

 


En mai 1884, il disperse 38 tableaux (expertisés par Georges Petit) chez le commissaire-priseur Paul Lechevallier à Drouot. Une première pour lui. Par ailleurs, son travail est récompensé par la médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1889, puis à celle de 1900. En 1894, le fameux Georges Petit (1856-1920), le principal promoteur des impressionistes avec Durand-Ruel,  organise une exposition individuelle de Japy, Souvenirs de Picardie,  dans sa galerie de la rue Godot de Mauroi. En 1902, Japy dont la palette davantage éclaircie trahit l'influence impressionniste  est présent à l'exposition du palais des beaux-arts de Monaco. En 1904, Japy participe à l'album antimilitariste réalisé pour les victimes de la guerre russo-japonaise, ce avec entre autres Claude Monet, Léandre, Steinlein, Lemordant, Henri Martin, Fantin-Latour... Japy  reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur en octobre 1906. Il réside alors au 157 rue de Rome dans le VIIIe arrondissement. En 1909, il est exposé chez le galeriste parisien  Chaine et Simonson, rue Caumartin. Le Journal des Artistes estime alors que certaines oeuvres de cette exposition individuelle mériteraient les cimaises du Luxembourg et du Louvre.  "Et Dieu nous garde des Trouillebert !" conclue le titre de presse. Trouilebert, un suiveur servile de Corot. En 1913, à l'occasion d'une nouvelle exposition individuelle chez Chaine et Simonson en janvier-février, le célèbre critique d'art André Warnod, spécialiste de l'école de Paris, estime dans Comoedia que "Louis Japy est des derniers peut-être de ces paysagistes consciencieux et passionnés de la nature, qui ont passé leur existence à la glorifier dans leurs tableaux,  en saisissant sur leurs toiles ce qui les enchantait. Il a su traduire ces impressions avec beaucoup de finesse. Louis Japy est un des derniers survivants de ces artistes qui, avec Harpignies, ont suivi les leçons de Corot ".

Le vieux maître meurt à l'âge de 75 ans le 8 janvier 1916 au 31 Boulevard Berthier à Paris. Dès 1918, la Galerie des Artistes Modernes présente une rétrospective Japy à Paris. En 1920 toujours à Paris, la galerie Reitlinger expose Japy. En 1989 à l'Université Bordeaux III, Emmanuelle Roy consacre un mémoire de maitrise à Japy :  Le peintre Louis-Aimé Japy (1839-1916).

 

 


 

Des oeuvres de Japy sont présentes dans les collections publiques en France  ( Bar-le-Duc, musée barrois ( Paysage ; Musée d'Évreux ( Le Soir dans les bouleaux, huile sur toile) ; Le Puy-en-Velay, musée Crozatier ( Étude d'arbres, huile sur toile ; Paysage, vers 1900, huile sur toile) ; Palais des beaux-arts de Lille ( Paysage, huile sur toile) ; Musée des beaux-arts de Pau ( Avril dans les bois de Pierrefonds, 1887, huile sur toile) ; Lagny-sur-Marne, musée Gastien-Bonnet ; Musée d'Art et d'Histoire à Langres ; Musée de Peinture Petiet à Limoux ; Morlaix ; Paris, musée d'Orsay et musée du Louvre, département des Arts graphiques ; Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie Joseph Déchelette à Roanne (Marais en Picardie) ; Saint-Étienne (Travaux des Champs dans l'Ain). 

Japy est également présent dans des musées à  l'étranger : Amsterdam, Boston (USA), Galerie nationale hongroise à Budapest, Londres, Manchester (GB), Salford Museum and Art Gallery à Salford (GB ; Le Printemps dans la Vallée de la Somme), Vienne, Washington (Printemps à la Montagne ; Crépuscule en Bretagne).

L'intérêt des amateurs pour  l'oeuvre de Japy ne se dément pas de nos jours. Aujourd'hui, la galerie Mark Murray Fine Paintings à New-York recherche ainsi des oeuvres de Japy. De même, en Grande-Bretagne, la galerie Leighton Fine Art.


ADJUDICTIONS :

Louis Aimé JAPY (1840-1916), Paysage automnal animé, Huile sur toile, Signé en bas à droite, 46 x 39 cm, Avec cadre : 55 x 62 cm, estimation entre 1500 et 2000e, frais d'adjudication en plus (26 % TTC), chez Osenat à Fontainebleau  le 16 mars 2025.








samedi 24 avril 2021

Viktor Fodorovich Vassine - ВАСИН ВИКТОР ФЕДОРОВИЧ

Viktor Fodorovich Vassine ВАСИН ВИКТОР ФЕДОРОВИЧ (1919-1997) est un peintre de l'école russe du XXe siècle.

Ce peintre est membre de l'Union des artistes de l'URSS. Il est l'un des représentants les plus brillants de l'école de peinture de Moscou. En 1940, il entre à l'Institut des arts appliqués et décoratifs de Moscou (maintenant - MGHPA du nom de S.G. Stroganov), où il étudie sous I.I.Mashkov et A.V. Shevchenko. Après avoir obtenu son diplôme, il a été assistant de A.A. Deineka à l'Institut national d'art de Moscou. V.I.Surikov, Il a travaillé sur la peinture des pavillons de l'Exposition des réalisations économiques avec P.P. Sokolov-Skalya.  Ses dessins sont utilisés pour illustrer plusieurs articles de l'anthologie, des brochures, des livres. 



Une exposition d'œuvres a lieu en mai 2010 à la salle d'exposition du ministère de l'Agriculture à Moscou.




En 2020, l'Union des artistes de Moscou présente une exposition personnelle de l'artiste émérite de la Fédération de Russie Viktor Fedorovich Vasin. «Une rébellion des couleurs, un flot rapide de couleurs, intenses, mais pas dramatiques, mais au contraire gaies et capricieuses, se heurtant de manière inattendue dans des combinaisons nettes, mais créant une seule mélodie puissante. C'est l'impression des œuvres de Viktor Vasin (1919-1997), l'un des plus brillants représentants de l'école de peinture de Moscou. La prochaine exposition est une rétrospective, montrant le travail de l'artiste des années 40, mais principalement des trois dernières décennies de sa vie.L'artiste a peint les tableaux comme il a vécu - largement, ouvertement, énergiquement, sans compromis, ce qui lui a donné beaucoup de difficultés au quotidien. Et toutes les caractéristiques de son caractère mal à l'aise et trapu, son attitude envers la réalité et les gens, exprimées en couleur et en couleur - il était un coloriste né. Ses toiles ont étonné, surpris, ravi et parfois indigné, ils ont été loués et grondés. Mais personne n'est resté indifférent " écrit Evgraf Konchin, à l'occasion de cette exposition  présentée au musée du ministère de l'Agriculture russe à Moscou en février 2020. 


                                                  A la gare, 1969.


La galerie Artpanorama présente l'artiste Viktor Fyodorovich Vasin à Moscou (artpanorama@mail.ru).

Ses œuvres sont conservées dans des musées en Russie comme dans les anciennes républiques de l'URSS.







 

 


 


lundi 19 avril 2021

Paul Langlois

 Paul Langlois est un peintre français du XXe siècle.



Oeuvre cessible.  Montant :  faire offre réaliste.


dimanche 28 mars 2021

Paul Saïn (1854-1908)

 


Oeuvre cessible. Estimation : 2000 e.

R.


Qui est l'auteur ?

Paul Saïn est un peintre des XIX et XXe siècles.

Durant ses études initiales à l'École des beaux-arts d'Avignon,  le fils d'horloger qu'est Paul Saïn  remporte le prix du modèle vivant en 1867, puis  le prix de dessin du musée Calvet en 1873. Grâce à une bourse accordée par sa ville natale, il étudie dès 1877  à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier du pompier Jean-Léon Gérôme.  En 1878, le jeune peintre reçoit une mention honorable à l'Exposition universelle de Paris et le prix d'Attainville de l'École des beaux-arts.

Principalement peintre de paysages et de marines (Normandie, Corse, Algérie, Suisse, Hollande), tout en brillant dans l'art du portrait,   le prolifique Paul Saïn peint sur le motif, puis reprend ses toiles à l'atelier. L'artiste expose aux Salons des Artistes français dès 1879, en 1886 où il  obtient une troisième médaille, en 1887 où il obtient les palmes, 1889, 1890 et 1892, ce jusqu'en 1907. A Paris, il oeuvre dans son atelier situé à l'étage de son hôtel particulier du quartier des Batignolles. Là, ce Méridional marié à une Corse reçoit sa clientèle avec faconde et exubérance. Visitant son atelier,   Alexandre Dumas fils lui achète six toiles. Le ministre Dupuy-Dutemps lui commande également  la décoration de sa salle-à-manger.

C'est dans un restaurant de la rue de Grenelle (La Petite Chaise) que, chaque samedi,  Saïn reçoit ses amis artistes et ceux politiques du Tout-Paris. Dans cet établissement, il peint nombre de ses portraits de notabilités parisiennes (2000 au total, selon ses dires). Celui qui est surnommé "Véronèse" par la joyeuse compagnie  exécuterait chacun de ses portraits en quelques heures, trois ou quatre, occupant le temps de pose par sa verve provençale.




Durant plus de deux décennies, il vit épisodiquement à Saint-Céneri-le-Gérei. Dans ce village tutoyant Alençon et jadis croqué par Corot et Courbet, il se lie avec Henri Joseph Harpignies ou Marie Céleste Prudent Renard, dit Mary Renard, l'une de ses élèves. Saïn est alors reconnu comme un des plus grands peintres paysagistes avec Harpignies. En Normandie, il la réputation de peindre deux paysages par jour, l'un le matin, l'autre le soir, puis de les reprendre éventuellement dans son atelier parisien quelques mois après leur exécution sur le motif normand.

En 1883, Saïn est lauréat du prix Troyon de l'Institut. Puis il voyage en Algérie en 1887.  Cette année-là, l'Etat lui achète Le Chemin du moulin, exposé au Salon. En 1888, il devient sociétaire des Artistes français. L'année suivante, le peintre est hors-concours à l'Exposition universelle de Paris. En 1895, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Exposé au Salon, la toile Un crépuscule de Normandie est acquise par la Ville de Paris en 1896 pour 4000 francs ( soit l'équivalent de 15 000 euros de 2020). L'année suivante, la Ville de Paris acquiert la toile La Sarthe, huile exécutée en trois matinées.

Il découvre Constantine en 1897, ville algérienne qu'il peint épisodiquement durant au moins trois années. En 1900, Saïn peint les toiles Avignon et Villeneuve-lès-Avignon pour décorer le restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris. Cette même année, une médaille de bronze lui est décerné à l'Exposition universelle de Paris. Exposée lors du Salon des Artistes français en1900, la toile Une matinée de juin est acquise par la Ville de Paris.  La toile Le Soir est acquise par l'Etat en 1902. En avril 1904 à Paris, la célèbre galerie Georges Petit organise une rétrospective de son œuvre, sur trois décennies de peinture.

Exposée au Grand-Palais lors du Salon des Artistes français, une toile représentant le pont d'Avignon est acquis en 1905 par l'Etat qui l'attribue successivement au Musée du Luxembourg, puis au Musée du Louvre et enfin au Musée d'Orsay.

Saïn a pour élève Louis Agricol Montagné (1879-1960), Lina Bill (1855-1936), Jean-Baptiste Brunel, Marius Gourdault, Olynthe Madrigali, Mary Renard, Raymond Moisson, Mascre, Veillon. Le peintre aide son frère cadet, le sculpteur Marius Saïn (1877-1961), dans son essor artistique.

Le 6 mars 1908, Paul Saïn meurt à l'âge de 54 ans à Avignon et y repose depuis au cimetière de Saint-Véran. Aussitôt, une souscription parisienne est lancée par une société artistique pour financer un buste publique à Saint-Cénéri. En mai, une exposition de ses oeuvres a lieu dans son atelier parisien, au 66, rue Boursault. Le 2 décembre 1908, un grande vente aux enchères est réalisée à Drouot. Dès 1909, un monument (buste en marbre de Paul Saïn, surmonté d'un piédestal) est inauguré dans un jardin publique à Avignon où une rue porte son nom. De même, Montpellier commémore le peintre en baptisant une rue à son nom. A Saint-Céneri-le-Gérei, un buste en bronze célèbre aujourd'hui Paul Saïn dans la rue principale du village. Plusieurs monographies lui sont consacrées.





Paul Saïn, format 38 par 56 cm.




COLLECTIONS PUBLIQUES : 

L'oeuvre de Saïn est présente dans nombre de musées en France. Citons : Alençon, Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle ( Le Jour, ni l'Heure) ; Auxerre ; Avignon, musée Calvet ( Crépuscule de novembre, vue prise dans l'île de la Barthelasse ; Le fort Saint-André et la plaine de Villeneuve-lès-Avignon, au soleil couchant, 1894 ; Le matin au bord du Rhône ) ; Avignon, musée Louis Vouland (Portrait) ; Carpentras, musée Comtadin-Duplessis (La Vesprée d'Avignon ; Le Chemin de la corniche, 1889 ; Berger à Sainte-Garde ; Portrait de Joseph Eysséric ; Matinée de septembre, 1890 ; La Tour du roi Philippe le Bel, 1891) ; Carpentras, bibliothèque ; Clermont-Ferrand, musée (Fin d'automne à Avignon)  ; Dijon, musée des beaux-arts ; Honfleur, musée Eugène Boudin  (Adolphe Marais) ; Douai ;  Montpellier ; Nantes, Musée Dobrée (acquisition en 2020) ; Orange ; Paris, Gare de Lyon  (Avignon et Villeneuve-lès-Avignon, 1900) ; Paris, Faculté de Pharmacie (Portrait d'Henri Moissan) ; Paris, musée Carnavalet (Portrait de Félicien Champsaur)  ; Paris, musée d'Orsay -Valery Giscard d'Estaing (Le pont Saint-Bénézet à Avignon) ; Périgueux (Eaux dormantes - Environs d'Alençon, 1894) ; Perpignan, musée Hyacinthe-Rigaud  (Coucher de soleil dans l'île de Piot, environs d'Avignon, 1886 ) ; Sète (Crépuscule à Pont-d'Avignon, 1894)  ; Saint-Étienne (Crépuscule, 1891)  ; Sens ; Valenciennes (Matinée de novembre à Saint-Ceneri, 1895).