vendredi 10 décembre 2021

Paul Lemasson

 Paul Lemasson (1897-1971) est un peintre français du XXe siècle.

Né le 10 janvier 1897 à Saint-Mars-du-Désert (Loire-Atlantique),  Paul le Masson est le frère d'un autre peintre, Albert Lemasson (1892-1982). Formé à l’École des Beaux-Arts de Nantes puis à l'école supérieure des Beaux-Arts de Paris, Paul Le Masson  y  est l'élève de Cormon, Pierre Laurens et Paul Baudouin, chef d'atelier et ancien élève de Puvis de Chavanne avec lequel il apprend la fresque.  Fresquiste, il  décore des édifices religieux en Ile de France (fresque de 1927 dans la cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre, Hauts-de-Seine, inaugurée en février 1928 ) comme en Loire Atlantique (Le Cellier, chapelle à Pontchâteau, église de Saint-Mars-du-Désert, etc). En 1925, il participe également comme fresquiste à l'Exposition des Arts Décoratifs modernes. "Sous une frise de Joseph Bernard, un dernier compagnon de la Fresque, Paul Lemasson, honore les saisons, les âges de la vie, en quatre petites compositions de tonalités très différenciées, tendant à démontrer que le mortier frais reçoit — s'il ne conserve pas toujours — toutes les nuances de la palette, et qu'il n'est nul besoin, pour se convertir aux doctrines de M. Beaudoin, de faire voeu de pauvreté" note La Gazette des beaux-Arts.

Peintre, Paul Lemasson expose au Salon des artistes français à Paris de 1934 et de 1969. En janvier 1935, The International Herald Tribune remarque sa toile Printemps   parmi les 900 oeuvres exposées au salon de l'Ecole française au Grand-Palais. "Paul Lemasson décrit, avec la conscience des vieux Flamands, des scènes villageoises et des intérieurs de cabaret" note René Chavance dans  La Liberté au sujet de cette même exposition. En avril 1935, il participe au Salon inauguré par le président Albert Lebrun à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, avec Devambez, Montezin, Poughéon,  Seevagen.  Le Petit Parisien qualifié alors de charmant son Coin d'auberge.  Au Salon des Artistes français de 1936, le critique Gaston Poulain remarque dans Coemedia : "Paul Lemasson dans un déjeuner de moissonneurs se montre amusant illustrateur".  "Paul Lemasson traite, à la manière de l'école fécondée par Breughel et Jean Veber, le thème d'un repas de villageois." note aussi Le Temps en avril 1936. En 1937, il participe comme peintre au Pavillon de la Bretagne à l'Exposition  internationale à Paris, ce notamment avec Mathurin Méheut, Emile Simon, Louis Garin, Robert Yan. En 1942, il participe à Rennes à l'exposition d'art breton avec Lucien Seevagen, Emile Simon, Stany-Gautier, Jim Sévellec. "Les tableautins de Paul Lemasson rappellent a la fois Breughel et Dubout, avec des coloris d'antiphonaire." estime alors Florian Leroy dans  l'Ouest-Eclair. Le même organe de presse juge, à propos de l'envoi de Lemasson au Salon du Muscadet à Nantes,  que " Le meilleur morceau est à notre avis, cette truculente jeté du vin au village, de Paul Lemasson jeune, dans le mouvement des kermesses flamande de Teniers".

Inspiré d'une certaine peinture flamande, Lemasson excelle notamment dans la représentation de scènes  de genre vivantes, peuplées de  personnages truculents, dotées de perspectives maîtrisées, ce dans de petits formats. C'est avec truculence qu'il peint le quotidien de ses contemporains. Caractéristiques de la maturité de son style, ces paysages animés sont aujourd'hui recherchés par un cercle de fidèles collectionneurs.

L'artiste disparaît le 22 septembre 1971 à Nantes. Solitaire et discret, étranger aux mondanités, Paul Lemasson a accompli une oeuvre picturale à contre-courant de son temps, attachante, goguenarde et tendre à la fois. Cette oeuvre a une certaine parenté avec la lignée des grands naïfs du XXe siècle, tel Camille Bombois, ou des illustrateurs majeurs comme Albert Dubout et Jean Veber.

Recherchée des amateurs, notamment aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, la signature de Paul Lemasson est aussi présente dans les collections publiques, ainsi au Château des Ducs de Bretagne.


 


dimanche 5 décembre 2021

Émile Renouf

Émile Renouf (1845-1894) est un peintre français du XIX e siècle.

Parisien de naissance, Renouf a une adolescence normande à Honfleur où il arrive avec ses parents à l'âge de quatorze ans. Il est vrai qu'il a ses racines au hameau de Renouf, près de Fermanville dans la Manche. Après  sa scolarité au Lycée impérial Bonaparte, le jeune Parisien est formé à l'Académie Julian à Paris, élève de Gustave Boulanger, Jules Lefebvre et William Bouguereau. Il reçoit aussi les conseils de Pelouse et de Carolus-Duran. Celui qui peint précocement sur le motif  est "davantage un élève de la nature que celui de ses maîtres académiques" selon le non moins fameux Georges Petit. Il expose deux  "Environs de Honfleur" dès le Salon des Artistes français de 1870, puis ses toiles au salon, ce sans discontinuer jusqu'en 1894, hormis en 1871, 1882, 1889 et 1890.

A la Société des Beaux-Arts de Caen où Renouf expose en 1873, De Liesville note que "Paysagiste pas encore assez remarqué, Renouf procède de Daubigny par la coloration, sent bien les notes d'un paysage et les enlève avec animation."
 « Forte constitution, taillé comme un vrai loup de mer, un blond barbu qui tient le pinceau aussi bien que l'aviron ; avec cela un vrai poète, qui aime la nature et passe son temps au milieu de la rude population des travailleurs de la mer, ce qui ne l'empêche pas du reste de chercher aussi ses impressions ailleurs. »
Ses thèmes de prédilections sont le domaine maritime et paysan. Paysagiste avant de se muer en peintre des gens de mer, il peint notamment  l'embouchure de la Seine, Honfleur comme Harfleur, Rouen, Poissy, Fontaine-sous-Jouy, Gournay, Rogerville, Oudalle, Guernesey, les bords de l'Oise aussi  et également quelques des motifs à l'étranger, le Niagara ou Brooklyn.

Renouf découvre la Bretagne en 1876. Après un séjour hivernal à l'Île de Sein, il se focalise sur la région, et notamment le Finistère,dont Concarneau, Le Faouët,  Plogoff, Pont-Aven. Sa toile La Veuve (1880) est remarquée au Salon de 1880 où il reçoit une deuxième médaille.  « La Veuve de M. Renouf est un tableau excellent. L'infortunée, vêtue de longs vêtements de deuil, se tient à genoux devant la tombe où repose l'être cher que lui a enlevé l'Océan impitoyable qui gronde derrière elle. À côté se tient l'orphelin ;: sa jeune pensée n'est pas absorbée par cette sombre idée de la mort ; elle flotte, distraite, dans son regard enfantin. Le sentiment, qui est intense et enveloppe toute la toile, compense l'inexpérience de l'exécution trop large. Mais ce qui est au plus haut point remarquable, c'est l'effet de cette mer lointaine reflétant les clartés blanches et étincelantes du ciel. Il y a là de quoi rendre envieux bien des paysagistes »

Datée de 1881 et exposée au Salon des Artistes français la même année, l'un des chefs-d'oeuvres de Renouf, Un coup de main,  atteint un prix record en vente aux enchères chez Sothebys le 22 mai 2018 à New-York  : adjudication de  615 000 dollars US, frais en sus. Le  marchand américain William Schaus acquiert le tableau au nez et à la barde de l'Etat français intéressé. D'emblée, cette toile avait assurée une reconnaissance internationale à Renouf. Par sa diffusion sous forme imprimée, elle est devenue aux USA une icône de l'art académique français du XIXe siècle. La toile sur les cimaises de la Corcoran Gallery of Art est  exposée  à l'Exposition Universelle de 1889 à Paris

 En 1883, l'Etat français (Direction des Beaux-Arts)  acquiert la toile Le pilote, exposée au salon annuel organisé par la Société des artistes français, au Palais des Champs-Elysées à Paris.

En 1889, une des oeuvres de ce peintre de genre, de marines, paysagiste et graveur est distinguée par la médaille d'or à l'exposition universelle à Paris.  Alors, Renouf est aussi nommé chevalier de la Légion d'Honneur.

Quittant la capitale, il fait construire un nouvel atelier au Havre dans la décennie 1880-1890. 

En 1891, l'Etat français  achète la toile Le pont de Brooklyn, exposée au salon annuel organisé par la Société des artistes français, au Palais des Champs-Elysées.
   
Il meurt dans son atelier havrais le 4 mai 1894, terrassé par une maladie,  et repose désormais au cimetière Sainte-Marie à Graville (Le Havre). Disparu à l'âge de 49 ans, il laisse une oeuvre inachevée.  Salué avec émotion par Le Charivari, la disparition prématurée de cet homme bon et simple frappe de stupeur  ses amis havrais qui réclame un monument en son honneur et une salle au musée. A sa mort, le célèbre galeriste Georges Petit établit le catalogue des tableaux, études et dessins de l'atelier de Renouf, qu'il estime être "un peintre très intéressant". "Peintre de marins, il vivait leur vie et voulait leurs ennuis" précise Petit à propos de l'artiste qui "jamais ne donna un instant à la tyrannie des servitudes mondaines".

En mai 1897, un trois-mâts barque baptisé à son nom est lancé au Havre. Son nom est également donné à une rue au Havre et une autre à La Rivière-Saint-Sauveur, à une route à Honfleur.

Ses œuvres sont présentes dans les collections publiques  : Amiens ; Musée des beaux-Arts de Dole (Toile Vieux marin, acquis en 1911 par la ville) ; Musée d'Evreux ( Toiles Cour de ferme et Une vallée dans le Finistère, 1877) ; Musée d'Issoudun dans l'Indre (Toile Dernier radoub, mon pauvre ami attribuée au musée en 1879 par l'Etat ) ; Musée Malraux au Havre (Trois toiles : La brèche au mur, Les falaises à Oudalle et L'église d'Harfleur, 1892, propriété de la ville) ; Musée des Beaux-Arts de Quimper (La Veuve, acquise par le musée dès 1880 auprès de l'artiste) ; Rouen (Le Pilote, 1883, propriété de l'Etat)  ; Musée de Bretagne à Rennes ; Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris ; Musée d'Orsay à Paris ( Toile Brumes du matin, appareillage, 1893, acquis par l'Etat en 1893 pour une attribution au musée du Louvre, puis au Musée du Luxembourg) et attribution à l'Ambassade de France à Varsovie ; Musée des Beaux-Arts de Liège ; Metropolitan Museum of Art de New York ( Toile After the Storm, 1887) ; Washington, D.C., Renwick Gallery of the National Collection of Fine Arts ; Smithsonian Institution.  


 


 


samedi 4 décembre 2021

Yves de Mare

Yves de Mare (Paris 1924- Paris 1998 ) est un peintre français du XXe siècle.

Bénéficiant d'un court sommeil, le très organisé Yves de Mare mène longtemps deux activités de front, l'ostéopathie et la peinture, et  parvient à réaliser une oeuvre riche de quelques milliers d’aquarelles. Souvent de petits formats, ses aquarelles ont le charme et l'élégance des oeuvres des aquarellistes anglais, tout en douceur, raffinement et en suggestion.

Son regard se focalise essentiellement sur le paysage. Outre la Bretagne, la Provence, l'île-de-France et l'ile de Ré,  son pinceau capte la lumière des pays du littoral méditerranéen, mais aussi le Yémen, la Suisse, l'Islande, la Chine, les Etas-Unis. 

Yves de Mare est récompensé par une médaille d'or au Salon des Artistes français dont il est également sociétaire, tout comme il l'est au Salon des Indépendants. 

L'aquarelliste expose ses oeuvres à la Galerie des Orfèvres, sise quai des Orfèvres et place Dauphine dans le premier arrondissement de Paris, notamment en 1973, 1981 et 1989. Il expose dans de belles galeries en région, ainsi à celle de Frédéric Menguy (1927-2007) à Rennes ou encore à la Galerie Claudine Wajnberg à La Baule en 1992, la galerie Fert à Yvoire.

Place des Arts commercialise quatre lithographies du peintre, des paysages. Paru en 1982, un beau livre intitulé Rivages de la Manche regroupe des aquarelles d'Yves de Mare. Un second beau livre consacré à l'aquarelliste, Escale de lumière, paraît également en 1984.

"Les couleurs qui affleurent sur le papier d'Yves de Mare s'étalent comme des taches aux gradations délicates, note le journal Le Monde en décembre 1984 à l'occasion de l'exposition Yves de Mare à la galerie Motte au 22 rue Bonaparte à Paris.  Il reste toujours dans les tons chauds et vibrants qui semblent fixer par une fine vapeur comme une empreinte, un souffle du paysage dont le peintre a voulu conserver la fugitive sensation. Tout cela s'ordonne dans un canevas solidement construit. "

Outre des collections privées en Europe, les oeuvres d'Yves de Mare sont aujourd'hui présentes dans les collections publiques en France : Musée de la Marine, Mairie de Paris, Centre National des Arts Plastiques (Aquarelle La forêt de Fontainebleau, 26 avril 1975, achat de l'Etat à l'artiste lors du Salon des Indépendants 1976, n° FNAC 32374), Tribunal d'instance de Thionville.


jeudi 25 novembre 2021

André Alexandre Verdilhan

 André Alexandre Verdilhan (1881-1963) est un peintre français du XXe siècle.

Frère cadet de Louis-Mathieu Verdilhan (1875-1928), le Marseillais André Verdilhan est formé à l'école des Beaux-Arts de Marseille où il se distingue particulièrement en sculpture. En juillet 1903, il reçoit le prix de l'école avec éloges, dans la section modèle vivant.  Il étudie ensuite à Paris auprès du sculpteur italien Filippo Colarossi. En 1906 et 1911, il présente divers bustes au Salon des Indépendants, puis des masques de 1910 à 1914. En juin 1908, son buste représentant Verlaine est inauguré à Allauch. Dès 1913, ses toiles et sculptures sont exposées au Salon d'automne et dans des galeries parisiennes  : Parade du cirque Valat (1914) et Pêcheurs d’oursins (1920). 

Sa renommée dépasse alors celle de son frère Louis-Mathieu. En mai-juin 1914, il expose à Bruxelles avec d'autres artistes du Salon des Indépendants de Paris. En avril 1917, il participe à l'exposition collective Les Peintres de la Mer au 4 avenue de l'Opéra à Paris, cotoyant Delacroix, Monet, Courbet, Lautrec, Seurat, etc. En 1918, le peintre expose sept vues de Marseille, Toulon et le Havre à "l'Exposition des Peintres de la Mer" au musée de peinture de Rouen.

La fédération des syndicats maritimes s'adresse à lui en 1913 pour réaliser un monument célébrant les victimes de la mer ; en avril 1914, la maquette est exposée avec succès chez Lorenzy-Palanca rue Canebière. Le 16 juillet à la Blancarde, un banquet Verdilhan organisé par la fédération honore le sculpteur et peintre. Ce projet abandonné pendant la première guerre mondiale sera repris par le Comité marseillais de la marine marchande. André Verdilhan réalise donc un groupe en bronze, le monument aux héros et victimes de la mer qui se trouve derrière le Palais du Pharo à Marseille et sera inauguré le 14 juillet 1923. 

En 1920 à la galerie Stenman, il participe à une exposition d'art français en Finlande, ce avec Van Dongen, Signac, Lhote, Bonnard, Degas, Delacroix.

En 1921, André Verdilhan réside au 10 rue des Beaux-Arts à Paris comme au 4 rue Lanthier à Marseille. A Paris, il résida aussi au 10 rue des Canettes.

En 1926, il participe à une exposition de groupe à la galerie Varenne au 21  rue de Varenne, notamment avec Utrillo, Camoin, Vlaminck. En novembre 1926, son envoi au Salon d'Automne fait la Une du journal Le Rappel. Cete même année, il illustre le roman Hermine Gilquin de Gustave Geffroy. En 1927, il expose à la Galerie Dalpayat, en Limousin.

En février 1928, Abel Bonnard estime que l'envoi du peintre (Une marchande de coquillages) au Salon d'Automne est l'une de ses meilleures toiles.

En 1929, le Mercure de France estime qu'"André Verdilhan peint fort bien les bas-quartiers de Marseille et leur picaresque population.".  En 1930, il participe au Salon des Indépendants.

André Verdilhan est nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le 13 février 1931.

En mai 1932, il est exposé au Musée de Nîmes avec Calbet, Seyssaud, Gaussen, Montagné, Nozal.

Cette même année 1932, André Verdihan participe à une exposition de groupe à la Galerie Charpentier, rue du faubourg Saint-Honoré, ce avec Dauchez, Seyssaud, Lucien Simon, Van Dongen,  Zingg. 

Le 8 octobre 1936, il est nommé peintre officiel de la Marine, tout comme Chapelet, Sévellec, Lacombe, Creston, et participe à la décoration du paquebot Normandie.  

En 1938, il expose des santons provençaux à la Galerie du Balcon, rue des Beaux-Arts à Paris.

En avril 1940, il expose Rade de Toulon au Palais de Chaillot au Salon 1940. 

En mars 1943, l'exposition des peintures et sculptures d'André Verdilhan est un succès chez Jouvène au 39 rue Paradis à Marseille. "André Verdilhan est l'un des plus grands peintres de l'école provençale, il est un magicien de la couleur."

Après 1945, il se consacre aux natures mortes et paysages. Ainsi, en 1945-1947, il forme le peintre Albert Pesché.  En octobre 1947, Les Lettres françaises remarquent l'envoi de Verdilhan au Salon d'Automne.

En 2007, les frères Verdilhan sont mis à l'honneur au Palais des Arts à Marseille.

Le peintre est présent dans les collections publiques : musée des Beaux-Arts de Rouen  avec Mouette au-dessus des flots (1917) ; musée de la Grande Guerre à Vincennes ; musée Regards de Provence à Marseille ; Collection Loro-Ville de Roquevaire.






Delphin Enjolras

 Delphin Enjolras (1865-1945) est un peintre des XIX e et XXe siècles.




Ardéchois, Enjolras étudie  à l'École de décoration de la Ville de Paris, puis à l'École des Beaux-Arts de Paris où il est l'élève du peintre Gérôme. Dès 1890, il présente ses oeuvres au Salon. Portraitiste de l'aristocratie et des élégantes établi sur la Riviera, il s'impose comme un peintre et pastelliste intimiste de la Belle-Epoque. Celui qui est surnommé le "peintre des reflets" devient sociétaire aux Artistes français dès 1901.




Son oeuvre est présente dans les collections publiques : Avignon :
Marseille, Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCem) ;
Le Puy en Velay.














Christophe Ronel

 Christophe Ronel est un peintre français des XXe ey XXI siècle.

Professeur agrégé d'arts plastiques, le rouennais Christophe Ronel a adopté avec bonheur le style initié par le peintre d'art brut Robert Tatin pour poursuivre une oeuvre féconde, au dessin baroque et au chromatisme puissant.



vendredi 19 novembre 2021

Joël Dabin

 Joël Dabin (1933-2003) est un peintre du XXe siècle.

 Peintre abstrait originaire de Loire-Atlantique et formé à l'école des Beaux-arts de Nantes de 1951 à 1955, Dabin expose dès 1956 chez Bourlaoüen à Nantes et  intègre le Groupe ”Demain” avec les peintres Arlette Le More, Carré, Monique Journod, Paul Ambille et Alex Berdal.

En 1975, il est nommé  Sociétaire du Salon d’Automne à Paris. Puis, en 1982, il reçoit une  Médaille d’or du Salon des Artistes Français. D'autres prix accompagnent sa carrière : Prix Burby en 1986 au Salon de la Marine, au Musée de la Marine à Paris ; Prix Renée Béja en 1994 au Salon d’automne ; Prix Maxime Juan en 1998 au Salon de la peinture à l’eau et du dessin.

En France, Dabin expose dans nombre de galeries : Maigh Davaud et Vanuxem à Paris, Triade à Barbizon, Fondation Taylor à Paris, Art Comparaison à Paris et la Baule, Much et Moyon-Avenard à Nantes,  Galerie du Château à Noirmoutier, Saint-Hubert à Lyon, Europa à Strasbourg, Arpe à Cannes, Corinne Lemonnier au Havre, Martine et Paul Laner à Beaune, Galerie Des Amis des Lettres à Bordeaux, Musée Gauguin et Faré Manihi, Papeete, à Tahiti...

La renommée de Dabin est internationale. À l'étranger, il expose abondamment : Waddington Gallery et Moss Gallery, Montréal au Canada, The University Museum, Carbondale, Illinois aux États-Unis, Nolan Rankin Galleries, Houston, Texas aux États-Unis,  Phillips Galleries, Palm Beach aux États-Unis, Musées de Ciudad Juarez et de Chihuahua au Mexique, Galerie Sievi, Berlin en Allemagne, Estruriarte Venturina, Toscane en Italie, Galerie Lenten, Epse aux Pays-Bas, Singer Museum, Laren aux Pays-Bas, Galerie du Pauw, Wassenaar aux Pays-Bas, Galerie Latour, Martigny en Suisse,  Galerie Cohard, Genève en Suisse, Fondation la Vidonnée Riddes, Valais en Suisse, Galerie Annie, Crans Montana en Suisse.

Dabin réalise des peintures murales, notamment en 1993  à la Faculté de Chirurgie dentaire de Nantes et en  2000 à l'Université de Nantes.

Son oeuvre est présente dans divers musées : Musée Utrillo-Valadon à Sannois, Musée vendéen à Fontenay-le-Comte, Musée d'Arts à Nantes, Musée de l’Abbaye Sainte-Croix aux Sables-d’Olonne.

La Fondation Taylor à Paris a créé un Prix Joël Dabin dès 2016.



 




jeudi 18 novembre 2021

Jean-Julien Lemordant

 Julien-Louis Lemordant dit  Jean-Julien Lemordant  (1878-1968) est un peintre français du XXe siècle.

Né à Saint-Malo en 1878 d'un père maçon et d'une ménagère, Jean-Julien Lemordant est un des peintres emblématiques de la Bretagne au XXe siècle. Il étudie la peinture dès 1892 à Rennes puis en 1897 à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts à Paris, notamment à l’atelier de Léon Bonnat où il rencontre Georges Braque, Othon Friesz, Raoul Dufy. Il se lie alors d'amitié avec Mathurin Méheut.  En 1902, Lemordant décroche le convoité Prix Chenavard décerné par l'Institut.

Puis résidant successivement à Pont-Aven, à Doëlan, à Saint-Guénolé où il a son petit atelier sur les rochers, à Penmarch, Lemordant assimile la leçon de l'école de Pont-Aven et des fauves pour inventer son propre langage pictural  tout en puissance, fougue, mouvement et couleur.

En février 1905, la Galerie Barthélémy présente une exposition individuelle des toiles de Lemordant au 52 rue Laffitte à Paris. Dès 1906 et 1907, Lemordant parrainé par Charles Cottet et Lucien Simon expose au Salon d'Automne. Les critiques Gustave Geffroy et André Salmon saluent alors son talent. 

En 1906, le jeune peintre reçoit commande du propriétaire de l'hôtel de l'Epée à Quimper : la décoration de la grande salle à manger (Le Pardon, Le Quai, Le Port, Ramassage du Goémon, Dans le vent, Contre le vent, Phare d'Eckmühl, La Chapelle Notre-Dame-de-la-Joie). Peint entre 1906 et 1909, rencontrant un succès considérable,  ce décor de 60 m² contribue à la grande notoriété du peintre et est présenté depuis 1993 au Musée des Beaux-Arts de Quimper, en 1993. En décembre 1908, la Galerie Devambez à Paris consacre une exposition à Lemordant.
En 1913 et 1914, il réalise aussi le décor du plafond de la grande salle de l'Opéra de Rennes, puis la guerre bouleverse sa jeune carrière de jeune peintre prometteur.  Lemordant peint une grande fresque pour la salle du Syndicat des Pêcheurs à Boulogne-sur-Mer, puis il peint quatre grands panneaux décoratifs pour le Syndicat des Pêches à Paris. En 1914, il peint trois des quatre saisons pour la maison d'un particulier à Douai.

Incorporé lors de la Première guerre mondiale, le "Fauve de Bretagne" croque cette Grande guerre avec puissance, énergie et expressionnisme si bien que le surnom de "Goya breton" lui est attribué. Victime de guerre deux mois après la mobilisation, il est récupéré par les militaires et les politiques. Blessé plusieurs fois puis fait prisonnier par les Allemands, Lemordant est devenu aveugle. Au-delà de la dramatique cécité qui émaille sa vie d'artiste,  Lemordant marque durablement la peinture bretonne par sa figuration enlevée.

En 1917, Charles le Goffic consacre une étude au peintre.  En avril 1917, l'exposition Lemordant à la galerie parisienne Guérault est inaugurée par le président de la République Poincaré. Cette même année, Susan Hannah MacDowell Eakins (1851 - 1938) peint un portrait de lui, aujourd'hui conservé au Chrysler Museum of Art.

Puis le sous-lieutenant Lemordant se mue ne conférencier. Durant six mois, il sillonne les Etats-Unis pour y promouvoir l'art français. Au printemps 1919, la Yale University présente une exposition de ses dessins et huiles, puis les Gimpel and Wildenstein Galleries à New-York, toujours en 1919.   Cette même année, le Carnegie Insitute à Pittsburg décrète une annuelle "Journée Lemordant" consacrée à la France et au peintre héroïque. En décembre 1919, André Tardieu remet la rosette d'officier de la légion d'Honneur à Lemordant. En février 1920, le Museum of Fine Arts accueille une exposition des huiles de Lemordant à Saint-Louis. En 1921, la ville de Rennes et son maire, Janvier, l'accueille au cours d'un "banquet Lemordant". En mars 1922, les Bretons de Paris fêtent le peintre au Trocadéro. La sculpture de la main de Lemordant, oeuvre d'Hoffman, est conservée au Cedar Rapids Museum (USA).

De 1927 à 1931, il fait édifier par l'architecte Jean Launay au 48 avenue du Parc Montsouris à Paris (XIVe)  sa vaste et moderniste Villa-Atelier, notamment dotée de deux ateliers. En juin 1931, il réside au 31 Boulevard Port-Royal à Paris.

C'est en 1935 que Lemordant aurait recouvré la vue. En 1937, son « œuvre de guerre 1914-1918 » - une suite de grands lavis expressionnistes élaborés après guerre - est exposée au musée de la Guerre au château de Vincennes.

En 1967, le musée des Beaux-Arts de Rennes lui consacre une exposition. C'est à Paris que Lemordant disparait en 1968, victime des suites d'une intoxication aux gaz lacrymogènes du joli mois de Mai 68. En 1993, le Musée des Beaux-Arts de Quimper lui consacre une nouvelle rétrospective. Il figure également dans une exposition collective du Musée de Pont-Aven en 2017.

Son oeuvre est aujourd'hui présente dans divers musées :  Musée des beaux-arts de Quimper, Musée départemental breton  à Quimper, Musée des Beaux-Arts de Rennes, Musée des Beaux-Arts de Brest, Musée des Jacobins à Morlaix, Musée des Beaux-Arts de Carcassonne, Fond National d'Art Contemporain, Musée National d'Art Moderne à Paris (Centre Georges Pompidou), Musée Léon Dierx à Saint-Denis (La Réunion), Moma à New-York,  Brooklynn Museum toujours à New-York, Cleveland Museum of Art (USA),  British Museum à Londres.

Rennes, Nantes, Brest, Tinténiac commémorent son oeuvre par un nom de rue.




 











mercredi 10 novembre 2021

Lucien Genin

 Lucien Genin (1894-1953) est un peintre français du XXe siècle.

Formé à l'école des Beaux-Arts de Rouen puis aux Arts Déco à Paris, ce Rouennais de naissance se fixe dès 1919 à Montmartre où il se lie avec Gen Paul et Max Jacob, puis à Saint-Germain des Près en 1936.  En 1929, la galerie Tempo expose Genin rue Laffitte à Paris. Primé en 1932 par l'Art Institute of Chicago, Genin décrit inlassablement la Ville-Lumière et les Parisiens en peintre attachant à la touche fougueuse et aux couleurs vives appréciées du critique André Warnod. En mai 1936, il expose avec Gen Paul à la Grande Chaumière. Ce peintre sincère de l'école de Paris qui est immortalisé par le photographe Robert Doisneau est commémoré par un rétrospective rue de Seine dès 1954. Académicien et historien de l'art, Maurice Rheims collectionnait Lucien Genin, figure de l'école de Montmartre, tout comme Paul, Valadon, Utrillo.


 




lundi 8 novembre 2021

Maurice PERROT

Maurice PERROT (1892-1974) dit Maurice F Perrot, Maurice François Perrot au civil,  est un peintre, graveur et lithographe français du XXe siècle.

Né le 22 janvier 1892 à Verneuil-sur-Seine (Seine-et-Oise), fils du maire de la localité, Maurice Ferdinand Perrot se forme à l'école des Beaux-Arts de Paris, notamment dans les ateliers de l'orientaliste Gabriel Ferrier et du peintre d'histoire François Flameng, successeur de Bouguereau à l'Académie des Beaux-Arts. Il y acquiert une grande maitrise technique et un gout pour une peinture classique figurative.

Il participe à la Grande Guerre dont il ressort blessé.

Les oeuvres de ce virtuose, notamment ses nus pudiques et réputés,  sont exposées au Salon des Artistes Français. Il en devient sociétaire dès 1923, à l'âge de 25 ans et s'assure une belle clientèle grâce à son art du portrait. Excellent paysagiste, il livre également des paysages bretons, alsaciens et parisiens.

En mai 1930, il expose un Nu remarqué lors d'une exposition de groupe avec Pierre de Belay  à la Rotonde, la célèbre brasserie de Montparnasse. En août 1930, il participe à l'exposition de groupe des peintres de Montparnasse à La Baule, avec Grand-Carteret et Yan. La même année, il expose un Intérieur et un Nu  au Salon des Indépendants au Grand-Palais à Paris et y exposera à nouveau un Nu et une Etude  en 1932. 

En janvier 1931, il participe à une exposition de groupe des peintres de la commune libre de Montmartre en Alsace, avec Grand-Carteret, Cahours, Yan et Raingo-Pelouze.  En mai 1931, la galerie Dalpayrat à Limoges expose Perrot et Paul Morchain, tous deux médaillés des Artistes Français.

En janvier 1932, il participe à une exposition de groupe à la célèbre galerie Georges Petit. Il expose aussi galerie Ecalle la même année. 

En mars 1933, il expose avec Moretti à la Galerie d'Art à Strasbourg.

En 1936, il expose encore, ce avec Devambez, à la prestigieuse Galerie Jean Charpentier au 76, rue du faubourg-Saint-Honoré à Paris, principale galerie parisienne après l'arrêt de la galerie Georges Petit en 1933. 

En février 1938, une exposition personnelle focalisée sur son travail à Equihen lui est consacrée à la Nouvelle Galerie d'Art à Lille.

Perrot réalise également des costumes et des décors de théâtre, notamment pour une pièce de Molière jouée  à la Comédie Française en 1939.

L'artiste dont l'atelier est situé au 130 boulevard Brune à Paris  initie son petit-fils, le peintre Antoine Vincent, à l'art pictural et influe également son petit-neveu, l'artiste Jean-François Maurice. 

En avril 1947, les Lettres Françaises notent que Perrot a réalisé les décors d'une pièce de Steinbeck, Nuits noires.

En 1960, Perrot expose à la Galerie Huffel à Colmar, avec Pierre Sturm et Léon Zeytline.

Il meurt le 29 septembre 1974 à Paris (et non en 1976 ou  1935 !).

Maurice François Perrot, dit Maurice F Perrot ou plus communément  Maurice Perrot dans la presse de  son temps n'a pas Ferdinand pour prénom.


 


 

 


 




jeudi 23 septembre 2021

Sacha Chimkevitch.

 Sacha Chimkevitch (1920-2006) est un peintre français du XXe siècle.

Né à Paris le 17 août 1920. Sacha Chimkevitch intègre initialement une école d’architecture. En 1937, il découvre le jazz et fréquente le Swing club, y  rencontrant les frères Salvador ou encore Stéphane Grappelli. A son retour de la guerre à la Libération,  il entre à l'École nationale des beaux-arts de Paris sur les conseils de son ami Lucien Fontanarosa. Durant deux ans, il apprend les bases du dessin tout en suivant les cours de nu à  l'Académie de la Grande Chaumière. Puis de 1948 et 1951, il fait de la gravure dans l'atelier de Edouard Goerg. Oeuvrant essentiellement à la gouache et l'aquarelle, il expose ses œuvres régulièrement dès 1951 dans des lieux publics, des musées, des galeries et des clubs de jazz, tant en France qu'aux USA, en Ecosse ou en Allemagne. Considéré comme le peintre le plus authentique dans le domaine du jazz, il est sollicité pour réaliser des pochettes de disques et affiches. Outre le jazz, ses thèmes de prédilection sont la femme et la mer.  L'oeuvre de Chimkevitch est popularisée également par la lithogaphie.

Celui qui meurt  en avril 2006 fait don de son fonds d'atelier au musée Paul-Dubois-Alfred Boucher de Nogent-sur-Seine, lequel musée présente une sélection des œuvres de Chimkevitch  dans ses salles.

L'artiste est présent dans les collections nationales, dont la BNF.









vendredi 10 septembre 2021

Jean-Adrien Mercier

 Jean-Adrien Mercier est un peintre  et illustrateur français du XXe siècle.

Héritier de l'empire Cointreau par sa mère, Jean-Adrien Mercier consacre sa vie aux beaux-arts. 

Synonyme de figuration élégante et de couleur chatoyante, sa signature est très recherchée, notamment comme illustrateur.

Son nom est également fortement attaché au Val de Loire.




mercredi 21 juillet 2021

Louis Aimé Japy

 Louis Aimé Japy (1839-1916) est un peintre français du XIXe et XXe siècle.



Né le 19 octobre 1839 à Berne (commune de Seloncourt, Doubs), Louis Japy naît dans une famille comtoise de riches d'industriels en horlogerie, celle de ses cousins fortunés dont il ne partage que le sang et le nom.  Se refusant à poursuivre ses études d'ingénieur à l'Ecole Centrale dès l'âge de vingt ans et refusant de facto une carrière professionnelle dans l'industrie de ses cousins, Louis Japy décide de se consacrer à sa passion : la peinture de paysage.  

Autodidacte, Japy s'initie d'abord chez le bucolique Louis Français (1814-1897), peintre de la superbe pléiade des maîtres paysagistes de 1830. Tour à tour élève de Français "dont il a su de bonne heure se dégager de l'influence" selon Georges Petit, puis de Camille Corot (1796-1875), son influence majeure, et de Paul Lecomte; il peint initialement des paysages d'Italie puis ceux  de régions françaises :  Franche-Comté dont le Jura et le Doubs, Bourgogne, Bretagne, Normandie, Picardie dont principalement l'Oise, Val de Loire, Isère.  "Vous êtes comme nos boeufs ! Vous travaillez aussi de la tête ! " lui dit un jour un paysan jurassien qui l'observe peindre longuement sur le motif, avec l'ardeur d'un ermite tout à son art.  Le Comtois parcourt les campagnes françaises au nord de l'hexagone. A Douarnenez, il descend à l'Hôtel Vedeler, établissement notamment fréquenté par les peintres William Bouguereau et Emmanuel Lansyer.

Sa peinture toute en sensibilité et étrangère au réalisme s'avère construite.  "Le dessin est l'orthographe de la peinture" confie-t-il à Paul Eudel. Corot considère Japy comme l'un de ses meilleurs élèves. Comme son maître, le Comtois visite donc l’Italie et comme lui préfére les bords du lac Némi aux colorations chaudes de Venise.

 

Louis Aimé Japy, huile sur toile, 52 par 65, sbd.

 

Considéré comme un peintre de l'école de Barbizon, Japy débute au Salon des artistes français en 1864 et y expose jusqu'en 1914.  "Un nom nouveau, M. Louis Japy, et un bon paysage de plus : le sien, composition charmante, de la lumière, beaucoup d’air et du style par dessus le marché " estime Le Charivari au sujet du Salon de 1865. "Harpignies, Daubigny, Japy, quelle singularité de consonnance" note L'Echo des Beaux-Arts en juillet 1870.  Une toile de Japy exposée au Salon de 1886, Le calme, est acquise par la ville de Morlaix pour son musée.  "Dans Bouleaux el Bruyères, de M. Louis Japy, on trouve la douceur vaporeuse des matins du maître Corot, et ce n’est pas un mince compliment que j'adresse a Louis Japy car j’ai une grande admiration pour cette école." apprécie le critique Louis Constant à propos du Salon 1914.  Japy  obtient une médaille au Salon de 1870, une médaille de seconde classe en 1873 et devient sociétaire du Salon des artistes français en 1883.

 


En mai 1884, il disperse 38 tableaux (expertisés par Georges Petit) chez le commissaire-priseur Paul Lechevallier à Drouot. Une première pour lui. Par ailleurs, son travail est récompensé par la médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1889, puis à celle de 1900. En 1894, le fameux Georges Petit (1856-1920), le principal promoteur des impressionistes avec Durand-Ruel,  organise une exposition individuelle de Japy, Souvenirs de Picardie,  dans sa galerie de la rue Godot de Mauroi. En 1902, Japy dont la palette davantage éclaircie trahit l'influence impressionniste  est présent à l'exposition du palais des beaux-arts de Monaco. En 1904, Japy participe à l'album antimilitariste réalisé pour les victimes de la guerre russo-japonaise, ce avec entre autres Claude Monet, Léandre, Steinlein, Lemordant, Henri Martin, Fantin-Latour... Japy  reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur en octobre 1906. Il réside alors au 157 rue de Rome dans le VIIIe arrondissement. En 1909, il est exposé chez le galeriste parisien  Chaine et Simonson, rue Caumartin. Le Journal des Artistes estime alors que certaines oeuvres de cette exposition individuelle mériteraient les cimaises du Luxembourg et du Louvre.  "Et Dieu nous garde des Trouillebert !" conclue le titre de presse. Trouilebert, un suiveur servile de Corot. En 1913, à l'occasion d'une nouvelle exposition individuelle chez Chaine et Simonson en janvier-février, le célèbre critique d'art André Warnod, spécialiste de l'école de Paris, estime dans Comoedia que "Louis Japy est des derniers peut-être de ces paysagistes consciencieux et passionnés de la nature, qui ont passé leur existence à la glorifier dans leurs tableaux,  en saisissant sur leurs toiles ce qui les enchantait. Il a su traduire ces impressions avec beaucoup de finesse. Louis Japy est un des derniers survivants de ces artistes qui, avec Harpignies, ont suivi les leçons de Corot ".

Le vieux maître meurt à l'âge de 75 ans le 8 janvier 1916 au 31 Boulevard Berthier à Paris. Dès 1918, la Galerie des Artistes Modernes présente une rétrospective Japy à Paris. En 1920 toujours à Paris, la galerie Reitlinger expose Japy. En 1989 à l'Université Bordeaux III, Emmanuelle Roy consacre un mémoire de maitrise à Japy :  Le peintre Louis-Aimé Japy (1839-1916).

 

 


 

Des oeuvres de Japy sont présentes dans les collections publiques en France  ( Bar-le-Duc, musée barrois ( Paysage ; Musée d'Évreux ( Le Soir dans les bouleaux, huile sur toile) ; Le Puy-en-Velay, musée Crozatier ( Étude d'arbres, huile sur toile ; Paysage, vers 1900, huile sur toile) ; Palais des beaux-arts de Lille ( Paysage, huile sur toile) ; Musée des beaux-arts de Pau ( Avril dans les bois de Pierrefonds, 1887, huile sur toile) ; Lagny-sur-Marne, musée Gastien-Bonnet ; Musée d'Art et d'Histoire à Langres ; Musée de Peinture Petiet à Limoux ; Morlaix ; Paris, musée d'Orsay et musée du Louvre, département des Arts graphiques ; Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie Joseph Déchelette à Roanne (Marais en Picardie) ; Saint-Étienne (Travaux des Champs dans l'Ain). 

Japy est également présent dans des musées à  l'étranger : Amsterdam, Boston (USA), Galerie nationale hongroise à Budapest, Londres, Manchester (GB), Salford Museum and Art Gallery à Salford (GB ; Le Printemps dans la Vallée de la Somme), Vienne, Washington (Printemps à la Montagne ; Crépuscule en Bretagne).

L'intérêt des amateurs pour  l'oeuvre de Japy ne se dément pas de nos jours. Aujourd'hui, la galerie Mark Murray Fine Paintings à New-York recherche ainsi des oeuvres de Japy. De même, en Grande-Bretagne, la galerie Leighton Fine Art.








samedi 24 avril 2021

Viktor Fodorovich Vassine - ВАСИН ВИКТОР ФЕДОРОВИЧ

Viktor Fodorovich Vassine ВАСИН ВИКТОР ФЕДОРОВИЧ (1919-1997) est un peintre de l'école russe du XXe siècle.

Ce peintre est membre de l'Union des artistes de l'URSS. Il est l'un des représentants les plus brillants de l'école de peinture de Moscou. En 1940, il entre à l'Institut des arts appliqués et décoratifs de Moscou (maintenant - MGHPA du nom de S.G. Stroganov), où il étudie sous I.I.Mashkov et A.V. Shevchenko. Après avoir obtenu son diplôme, il a été assistant de A.A. Deineka à l'Institut national d'art de Moscou. V.I.Surikov, Il a travaillé sur la peinture des pavillons de l'Exposition des réalisations économiques avec P.P. Sokolov-Skalya.  Ses dessins sont utilisés pour illustrer plusieurs articles de l'anthologie, des brochures, des livres. 



Une exposition d'œuvres a lieu en mai 2010 à la salle d'exposition du ministère de l'Agriculture à Moscou.




En 2020, l'Union des artistes de Moscou présente une exposition personnelle de l'artiste émérite de la Fédération de Russie Viktor Fedorovich Vasin. «Une rébellion des couleurs, un flot rapide de couleurs, intenses, mais pas dramatiques, mais au contraire gaies et capricieuses, se heurtant de manière inattendue dans des combinaisons nettes, mais créant une seule mélodie puissante. C'est l'impression des œuvres de Viktor Vasin (1919-1997), l'un des plus brillants représentants de l'école de peinture de Moscou. La prochaine exposition est une rétrospective, montrant le travail de l'artiste des années 40, mais principalement des trois dernières décennies de sa vie.L'artiste a peint les tableaux comme il a vécu - largement, ouvertement, énergiquement, sans compromis, ce qui lui a donné beaucoup de difficultés au quotidien. Et toutes les caractéristiques de son caractère mal à l'aise et trapu, son attitude envers la réalité et les gens, exprimées en couleur et en couleur - il était un coloriste né. Ses toiles ont étonné, surpris, ravi et parfois indigné, ils ont été loués et grondés. Mais personne n'est resté indifférent " écrit Evgraf Konchin, à l'occasion de cette exposition  présentée au musée du ministère de l'Agriculture russe à Moscou en février 2020. 


                                                  A la gare, 1969.


La galerie Artpanorama présente l'artiste Viktor Fyodorovich Vasin à Moscou (artpanorama@mail.ru).

Ses œuvres sont conservées dans des musées en Russie comme dans les anciennes républiques de l'URSS.







 

 


 


dimanche 28 mars 2021

Paul Saïn

 Paul Saïn est un peintre des XIX et XXe siècles.

Durant ses études initiales à l'École des beaux-arts d'Avignon,  le fils d'horloger qu'est Paul Saïn  remporte le prix du modèle vivant en 1867, puis  le prix de dessin du musée Calvet en 1873. Grâce à une bourse accordée par sa ville natale, il étudie dès 1877  à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier du pompier Jean-Léon Gérôme.  En 1878, le jeune peintre reçoit une mention honorable à l'Exposition universelle de Paris et le prix d'Attainville de l'École des beaux-arts.

Principalement peintre de paysages et de marines (Normandie, Corse, Algérie, Suisse, Hollande), tout en brillant dans l'art du portrait,   le prolifique Paul Saïn peint sur le motif, puis reprend ses toiles à l'atelier. L'artiste expose aux Salons des Artistes français dès 1879, en 1886 où il  obtient une troisième médaille, en 1887 où il obtient les palmes, 1889, 1890 et 1892, ce jusqu'en 1907. A Paris, il oeuvre dans son atelier situé à l'étage de son hôtel particulier du quartier des Batignolles. Là, ce Méridional marié à une Corse reçoit sa clientèle avec faconde et exubérance. Visitant son atelier,   Alexandre Dumas fils lui achète six toiles. Le ministre Dupuy-Dutemps lui commande également  la décoration de sa salle-à-manger.

C'est dans un restaurant de la rue de Grenelle (La Petite Chaise) que, chaque samedi,  Saïn reçoit ses amis artistes et ceux politiques du Tout-Paris. Dans cet établissement, il peint nombre de ses portraits de notabilités parisiennes (2000 au total, selon ses dires). Celui qui est surnommé "Véronèse" par la joyeuse compagnie  exécuterait chacun de ses portraits en quelques heures, trois ou quatre, occupant le temps de pose par sa verve provençale.




Durant plus de deux décennies, il vit épisodiquement à Saint-Céneri-le-Gérei. Dans ce village tutoyant Alençon et jadis croqué par Corot et Courbet, il se lie avec Henri Joseph Harpignies ou Marie Céleste Prudent Renard, dit Mary Renard, l'une de ses élèves. Saïn est alors reconnu comme un des plus grands peintres paysagistes avec Harpignies. En Normandie, il la réputation de peindre deux paysages par jour, l'un le matin, l'autre le soir, puis de les reprendre éventuellement dans son atelier parisien quelques mois après leur exécution sur le motif normand.

En 1883, Saïn est lauréat du prix Troyon de l'Institut. Puis il voyage en Algérie en 1887.  Cette année-là, l'Etat lui achète Le Chemin du moulin, exposé au Salon. En 1888, il devient sociétaire des Artistes français. L'année suivante, le peintre est hors-concours à l'Exposition universelle de Paris. En 1895, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. Exposé au Salon, la toile Un crépuscule de Normandie est acquise par la Ville de Paris en 1896 pour 4000 francs ( soit l'équivalent de 15 000 euros de 2020). L'année suivante, la Ville de Paris acquiert la toile La Sarthe, huile exécutée en trois matinées.

Il découvre Constantine en 1897, ville algérienne qu'il peint épisodiquement durant au moins trois années. En 1900, Saïn peint les toiles Avignon et Villeneuve-lès-Avignon pour décorer le restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris. Cette même année, une médaille de bronze lui est décerné à l'Exposition universelle de Paris. Exposée lors du Salon des Artistes français en1900, la toile Une matinée de juin est acquise par la Ville de Paris.  La toile Le Soir est acquise par l'Etat en 1902. En avril 1904 à Paris, la célèbre galerie Georges Petit organise une rétrospective de son œuvre, sur trois décennies de peinture.

Exposée au Grand-Palais lors du Salon des Artistes français, une toile représentant le pont d'Avignon est acquis en 1905 par l'Etat qui l'attribue successivement au Musée du Luxembourg, puis au Musée du Louvre et enfin au Musée d'Orsay.

Saïn a pour élève Louis Agricol Montagné (1879-1960), Lina Bill (1855-1936), Jean-Baptiste Brunel, Marius Gourdault, Olynthe Madrigali, Mary Renard, Raymond Moisson, Mascre, Veillon. Le peintre aide son frère cadet, le sculpteur Marius Saïn (1877-1961), dans son essor artistique.

Le 6 mars 1908, Paul Saïn meurt à l'âge de 54 ans à Avignon et y repose depuis au cimetière de Saint-Véran. Aussitôt, une souscription parisienne est lancée par une société artistique pour financer un buste publique à Saint-Cénéri. En mai, une exposition de ses oeuvres a lieu dans son atelier parisien, au 66, rue Boursault. Le 2 décembre 1908, un grande vente aux enchères est réalisée à Drouot. Dès 1909, un monument (buste en marbre de Paul Saïn, surmonté d'un piédestal) est inauguré dans un jardin publique à Avignon où une rue porte son nom. De même, Montpellier commémore le peintre en baptisant une rue à son nom. A Saint-Céneri-le-Gérei, un buste en bronze célèbre aujourd'hui Paul Saïn dans la rue principale du village. Plusieurs monographies lui sont consacrées.





Paul Saïn, format 38 par 56 cm.




COLLECTIONS PUBLIQUES : 

L'oeuvre de Saïn est présente dans nombre de musées en France. Citons : Alençon, Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle ( Le Jour, ni l'Heure) ; Auxerre ; Avignon, musée Calvet ( Crépuscule de novembre, vue prise dans l'île de la Barthelasse ; Le fort Saint-André et la plaine de Villeneuve-lès-Avignon, au soleil couchant, 1894 ; Le matin au bord du Rhône ) ; Avignon, musée Louis Vouland (Portrait) ; Carpentras, musée Comtadin-Duplessis (La Vesprée d'Avignon ; Le Chemin de la corniche, 1889 ; Berger à Sainte-Garde ; Portrait de Joseph Eysséric ; Matinée de septembre, 1890 ; La Tour du roi Philippe le Bel, 1891) ; Carpentras, bibliothèque ; Clermont-Ferrand, musée (Fin d'automne à Avignon)  ; Dijon, musée des beaux-arts ; Honfleur, musée Eugène Boudin  (Adolphe Marais) ; Douai ;  Montpellier ; Nantes, Musée Dobrée (acquisition en 2020) ; Orange ; Paris, Gare de Lyon  (Avignon et Villeneuve-lès-Avignon, 1900) ; Paris, Faculté de Pharmacie (Portrait d'Henri Moissan) ; Paris, musée Carnavalet (Portrait de Félicien Champsaur)  ; Paris, musée d'Orsay -Valery Giscard d'Estaing (Le pont Saint-Bénézet à Avignon) ; Périgueux (Eaux dormantes - Environs d'Alençon, 1894) ; Perpignan, musée Hyacinthe-Rigaud  (Coucher de soleil dans l'île de Piot, environs d'Avignon, 1886 ) ; Sète (Crépuscule à Pont-d'Avignon, 1894)  ; Saint-Étienne (Crépuscule, 1891)  ; Sens ; Valenciennes (Matinée de novembre à Saint-Ceneri, 1895).








dimanche 21 mars 2021

Maurice Savin

Maurice SAVIN (1894-1973) est un peintre  du XXe siècle.

Né le 17 octobre 1894 à Moras-en-Valloire (Drôme), d’origine Drômois (Nyons et Dieulefit), Maurice Savin est un peintre, graveur, céramiste et médailleur.

Après sa scolarité à Valence où son père est médecin, il entre en 1913 à l'École des arts décoratifs de Paris dont il est diplômé. A peine formé, il est mobilisé pendant la guerre de 14-18 dans les chasseurs alpins,  blessé et réformé avec la Croix de Guerre. 

Après guerre, Savin se fait peintre. Celui qui installe son atelier près du Champ-de-Mars dès 1921 part aussi croquer les paysages de Dordogne en 1923. Il enchaîne aussi les expositions collectives : Salon d’Automne dès 1920, Salon des Indépendants dès 1923, Salon des Tuileries depuis 1931, salons au Petit-Palais en 1934 (Exposition Les Artistes de ce Temps ; "Maurice Savin est de ceux qui accueillent un art probe et sévère"), 1935 et 1937. Il est représenté par diverses galeries parisiennes : Galerie Vildrac avec sa série des Fortifs dès 1921, Galerie André en 1924. "Voici un peintre vraiment jeune qui mérite plus que le silence dans lequel on persiste à tenir son nom, encore qu’André Salmon, en octobre 1921, l’ait recommandé aux amateurs d’art lors de sa première exposition galerie Vildrac. Il est vrai que Maurice Savin est un timide qui vit un peu en dehors du monde des peintres et qui méprise profondément l’arrivisme." note Georges Turpin dans la presse en janvier 1924. Au cours d’un banquet offert par ses compatriotes à Louis Anteriou, ministre des Pensions et député de l’Ardèche, Savin reçoit les palmes académiques en 1924.

Il est ensuite représenté par Berthe Weill en 1926 et 1927. "Maurice Savin fait actuellement une exposition dans la fameuse galerie de la rue Laffitte. Maurice Savin expose des paysages, des intérieurs et des nus. Il est aussi vibrant, aussi passionné que quiconque - la finesse de tel intérieur, le frémissement. de tel sous-bois, - encore faut-il qu'on fasse l'effort de le découvrir." estime Louis Léon-Martin dans Paris-Soir en octobre 1927.

En 1929, son exposition chez Weill est saluée dans Les Nouvelles Littéraires. "En 1929, Maurice Savin entre triomphalement au musée du Luxembourg avec la perle de son œuvre délicate et forte, abondante et mesurée, le Nu au rideau" note André Salmon dans le catalogue de l'exposition chez Weill en 1929.."Parmi tant d'expositions visitées cette année, celle de Maurice Savin qui vient d'avoir lieu chez Mlle B. Weill est une des plus réconfortantes " note L'Europe Nouvelle.  

En juin 1930,  la presse estime  "Ce sont Les Bavardes, de Maurice Savin et Les Coupeurs de Bois d'Othon Friesz, deux peintres qui excellent à organiser la surface d'une toile." à propos de leurs envois au Salon des Tuileries.

En octobre 1932 dans Coemedia de Gaston de Pawlowski, Savin explique passer généralement ses étés en Provence, y retrouvant cette nature qu'il étudie. A l'automne 1932, il participe aussi à l'exposition de groupe organisée par la revue Coemedia à l'Hôtel Charpentier à Paris, avec Van Dongen, Lelée, Seyssaud, Chabaud.

Savin est aussi présenté à la galerie Druet en 1936.

Peintre avant tout, il  excelle aussi dans les arts décoratif :  céramiques dont à la Manufacture de Sèvres, tapisserie de haute lisse des Gobelins,  décors sculpté sur meuble,  médailles commandées par l’Hôtel de la Monnaie, gravure sur bois, lithographie, vitraux. 

Savin est soutenu par des amis contemporains : André Salmon, Jacques de Laprade, Pierre Mac Orlan,  Francis Carco… Membre de la Société des Peintres Graveurs, il illustre nombre de livres. Le romancier Roland Dorgelès lui commande les illustrations de son Château des Brouillards.  Savin illustre aussi Pierre Mac Orlan, Guy de Maupassant.

Il réalise en 1936 la décoration des murs de l'escalier d'honneur de la mairie de Montélimar (Drôme), initiant nombre de commandes publiques (Sanatorium des Etudiants à Saint-Hilaire-du-Touvet, Pavillon des Arts-et-Métiers à la Cité Universitaire). Ses céramiques sont présentées à l'Exposition universelle de 1937 à Paris.  En 1940, le mobilier National lui commande quatre tentures « Plaisirs et travaux champêtres » exécutées aux Gobelins, puis en 1945 les « Douze mois de l'année », encore tissées aux Gobelins.

Après-guerre, celui qui réside au 9 rue Pauly  expose à la Galerie Parvillée en 1944. "L'heureuse universalité de Maurice Savin ne lui permet point de se limiter aux tableaux seuls, aux campagnes. Maurice Savin est un des maîtres de son temps les plus doués et les plus poète" note alors  Paris-Midi. En 1946, le mensuel de René Huyghe L'Amour de l'Art précise que  "Maurice Savin, par des moyens très simplifiés, obtient de savoureux effets" à propos de ses tapisseries tissées aux Gobelins.

Maurice Savin est  nommé Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1948. Puis il expose à la Galerie des Garets (38 rue de Courcelles) en juin 1947 et encore à la Galerie Drouant-David en 1949 et 1954.

Un rétrospective Savin est présentée au Musée de Valence (1955), puis  au Palais de la Méditerranée à Nice en décembre 1969-janvier 1970 (cent quarante cinq oeuvres, catalogue d'exposition).

Mort le 17 mars 1973 à Paris, il repose désormais au cimetière du Montparnasse. Le peintre Hosotte consacre un texte à Savin en 1974-1975, à la demande de Jean Carton. Six ans plus tard, en décembre 1979-janvier 1980,  le Musée d’Art Moderne de Paris  rend un hommage posthume à Savin. Une rétrospective Savin est aussi organisée à la galerie  Drouant. L'oeuvre de Savin est également présente à l'exposition Peintres dauphinois de la Drôme à l'Hôtel de Ville de Grenoble en mai-juin 1995. Une rue Maurice Savin existe à Moras-en-Valloire, deux autres encore à Guilherand-Granges et à Domène.

BIOGRAPHIES

Sept monographies sont consacrées à Savin : Documentation sur Maurice Savin, par Fritz-René Vanderpyl,  Paris-Midi , 1944 ;  Maurice Savin,  par Jean-Albert Cartier, Genève : P. Cailler , 1955 ; Maurice Savin et la renaissance contemporaine (1958), Marcel Sauvage (1895-1988), Genève, 1958 ; Maurice Savin ou l'Age d'Or, par Armand Lanoux, Pierre Cailler, Genève, 1968 ; Hors du commun,  par Marcel Sauvage,  Grasset , 1986 ; Savin, par Jacques Cabut, Mairie de Montélimar , 1994 ; Savin, par Pierre Palué, AUED , 1999.

MUSEES

Dans une salle réaménagée,  toute l'œuvre gravé de Savin est présentée en complément iconographique des collections ethnographiques du musée de Romans. Des tapisseries de Savin intègrent collections privées et  musées (Le Caire,  Lausanne, Londres).  Le Petit Palais, le musée d'Art Moderne et ceux de Grenoble, Sèvres, Stockholm, Goteborg et Faenza, ont acquis de ses pièces de céramique. Ses huiles sur toile figurent au Petit Palais à Paris, au Centre Pompidou (une huile sur toile, Baigneuses, 1943) au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris ( Deux toiles : Nu debout, 1941 ; Deux nus dans un paysage, 1950 et six autres pièces dont une estampe donnée par Les Peintres Témoins de Leur Temps en 1958), au Musée National de la Céramique à Sèvres (une pièce en dépôt du Centre National d'Art Contemporain) ; aux musées d'Orléans, Valence, Grenoble,  Saint-Tropez, Musée d'Air France, Alger, Tunis, Varsovie, Musée de Brooklyn, USA (Gaby, huile sur toile), Musée Français de New-York, USA (Une huile sur toile).

COLLECTIONS PRIVEES 

Il est aussi présent dans les collections particulières Zamarou, Devraigne, Sands et Hudson, Pawels, etc.








samedi 20 mars 2021

Catherine Garros

 Catherine Garros est une artiste française des XXe et XXI e siècle.

Née en 1954, Catherine Garros-Pasquesoone se forme initialement à l’aquarelle. Puis en 1990, elle  aborde la peinture  à l'huile.

"On admire dans ses œuvres toute la subtilité des couleurs, la douce quiétude et le rythme tout en légèreté de la composition." affirme le site Artsper.

Joie de vivre, une gaieté, optimisme, joie caractérisent son travail, l'irradie dans un esprit proche des Dufy ou Matisse. “Pour Catherine Garros, il s’agit de mettre en place un jeu de correspondance et de traduire un sentiment devant un motif, suffisamment fort pour être partagé, “la petite sensation” comme disait Cézanne”. note Jean Perreau en 1999 dans le livre La Poésie du réel consacré à l'artiste. "La douceur et la légèreté de ses compositions nous révèlent une artiste avec une sensibilité tout en  finesse. Catherine Garros incarne aujourd’hui la nouvelle génération de l’Ecole Provençale actuelle…

Grand nom de cette école provençale, Garros est initialement représentée à Paris par la galerie Colle Gobeau (8ème arrondissement). Puis depuis 1990, elle est sous exclusivité et expose en permanence dans les galeries Michel Estades à Paris (17, place des Vosges), Lyon (quai Saint-Vincent), Toulon et Baden-baden (Allemagne), le spécialiste du peintre Bernard Buffet.  Les toiles de Garros y côtoient Arman, Baboulène, Boncompain, Buffet, Cathelin, Cottavoz,  Combas, Dufy, Nikli de Saint-Phalle,  Fusaro, Hambourg, Hartung, Hilaire,  Jansem, Jouenne, Manguin, Marquet, Georges Mathieu,  Picasso, Priking, Tobiasse, Toffoli, Truphemus, Volti, Weisbuch.

Attachée à Toulouse et à la Nouvelle Aquitaine, elle expose aussi chez le négociant en vins Briau à Bordeaux. En 2016, l’artiste peintre toulousaine offre une de ses toiles « Les Deux Garçons à Aix-en-Provence." à une association caritative, PSE.  "Nul doute que la subtilité des couleurs, la douce quiétude et le rythme tout en légèreté de la composition devrait séduire un acheteur. Ce tableau sera vendu au prix de 1 700 €.

Ses toiles ont intégré nombre de collections européennes et américaines.  En effet, Garros expose beaucoup aux USA..






vendredi 19 mars 2021

Liliane de Zorzi

 Liliane de Zorzi (1933-2021) est une artiste-peintre des XXe et XXI e siècles.

Issue d'une famille d'origine italienne émigrée en France dans l'Entre-deux-guerres, Liliane de Zorzi passe son enfance à Saint-Malo où son père, entrepreneur en travaux publics, édifie notamment la route du barrage de la Rance (1967).  

Après ses études au collège Moka à Saint-Malo, elle se consacre à la peinture. C'est rue Michelet à Saint-Malo, puis dans une ancienne ferme de Saint-Pierre-de-Plesguen (aujourd'hui Mesnil Roc'h), au lieu-dit la Tiolais, qu'elle établit ses divers ateliers.

Comme le sculpteur et peintre contemporain Charles Mingant, Liliane de Zorzi est une des élèves du peintre Auguste Denis-Brunaud (1903-1965), artiste cancalais pratiquant à Epiniac, près de Dol-de-Bretagne, après avoir longtemps vécu à Montmartre où il avait reçu la leçon de son ami Paul-Emile Pissarro. Si le travail de peintre d'histoire de Liliane de Zorzi est initialement d'un naturalisme précis, elle adopte alors une facture dans la lignée des grands flamands, des Permeke et autres Vlaminck. Un réalisme enlevé  caractérise désormais son travail pictural, attentif au jeu des transparences au médium et des opacités, à la focalisation du clair-obscur. Sensible à la sensualité de la peinture, elle apprécie également de peindre sur des toiles de jute brutes qu'elle arase et apprête elle-même au gesso.

L'oeuvre de cette fervente croyante décore aussi quelques d'édifices religieux en Bretagne. Celle qui oeuvre dans la discrétion familiale, étrangère à la communication et à la reconnaissance,  expose cependant en Italie, notamment chez des antiquaires en Lombardie. Elle signe parfois ses toiles par le monogramme "LidZ".

Disparue  à l'âge de 88 ans à Nantes le 16 mars 2021, des suites d'un malheureux accident domestique, Liliane de Zorzi laisse une oeuvre picturale constituée de natures mortes, de paysages, de portraits aussi. Et des sculptures également. Comme le souvenir d'une artiste attachante, sensible et sincère.

Il n'y a pas de lien entre Liliane de Zorzi et d'autres artistes : Franca de Zorzi,  Sandrine de Zorzi, Thiébaud Zorzi, Marco Zorzi.


jeudi 18 mars 2021

René Charles Thomsen

René Charles Thomsen (1897-1976) est un artiste français.

Né boulevard Montparnasse à Paris, René Thomsen est le fils d'une secrétaire d'Henri Barbusse et de Constant Thomsen, un sculpteur proche du Docteur Gachet, soutien de van Gogh. Il étudie avec Louis Anquetin et Fernand Cormon à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris.

Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, Thomsen dessine sur le front. Après la guerre,  Thomsen désargenté se lie d'amitié avec Soutine, Jules Pascin, Dobrinski ou Modigliani, et prend un atelier à la Ruche. Le succès arrive rapidement grâce au soutien de ses aînés  : Asselin, Waroquier ou d'Espagnat.  Avec son colocataire d'appartement Chaïm Soutine, il suit des cours à l'Académie Colarossi.

Il est nommé sociétaire du de la Société de la Salon d’Automne en 1921 et y expose régulièrement. En avril 1922, Thomsen est individuellement exposé à Paris, à l'Hôtel de Crillon, au 8 rue Boissy d'Anglas.  Cette même année, le Conseil municipal de la Ville de Paris lui accorde une prime d'encouragement. "Tempérament résolu, indépendant des influences à la mode, un être équilibré, incapable de s'embarquer sur le dernier bateau ou de sauter dans la mare à cubes parce que les moutons montparnassiens de Panurge s'y ventrouillent. Ni sous-impressionniste, ni puriste, ni surréaliste, insoucieux des écoles inutiles et éphémères. Il dessine, met en place, respecte les valeurs, colore avec une force délicate, en un mot exerce sa profession avec honnêteté." écrit le célèbre critique  Louis Vauxcelles dès 1922.

 Au Salon des Indépendants en 1923, Thomsen alors le plus jeune des artistes exposés présente, à côté de Signac, une "Femme couchée". En 1924 toujours au Salon des Indépendants, aux côtés de Lhote, Camoin, Lebasque, il présente une "Jeune femme sur le fauteuil". 

"La petite Liseuse par M. René Thomsen, note Comoedia en septembre 1925 à propos du Salon d'Automne, discrète et gracieuse, est l'un des tableaux du Salon d'Automne vers lequel on revient avec prédilection en regrettant que l'artiste n'occupe pas encore, dans nos préoccupations artistiques, la place qui lui revient."

En mai 1926, Thomsen expose un "Nu au Divan, très remarqué" au Salon des Indépendants.


Une oeuvre de Thomsen de 1926.


En janvier 1927, le mensuel Art de Décoration estime que "Vue d'Avignon de Thomsen est un des meilleurs paysages" exposés au Salon d'Automne. "Son Nu couché est peint avec autorité.En 1927, une exposition d'aquarelles est organisée aux Etats-Unis. Cette même année l'Etat lui achète une toile exposée au Salon des Indépendants pour le Musée National du Luxembourg.

De son vivant, Thomsen est représenté dans d'importantes galeries parisiennes : la Galerie Marcel Bernheim (1929),  la Galerie Durand-Ruel. Au 11, rue Montaigne, la Galerie Dru présente en 1928 une importante série de peintures de Thomsen, "dans lesquelles la fermeté du modelé s'alliait à la délicatesse nerveuse du coloris". En 1929, cette même galerie organise une exposition individuelle consacrée aux aquarelles et dessins de Thomsen, célébré par Paul Sentenac. "Aquarelles encore, et très séduisantes. de cet artiste très distingué René Thomsen, chez Dru." note également Le Figaro.  Cette même année, Thomsen participe aussi à une exposition de groupe chez Marcel Bernheim avec Asselin, Clairin, Heuzé, Laprade, Zingg.

Dans les années 1930, il expose aussi à la galerie Barbazance, la galerie Durand-Ruel, ou au musée des beaux-arts de Besançon. 

En mars-avril 1930, la Galerie Marcel Bernheim sis 2 bis rue Caumartin présente une exposition particulière consacrée à Thomsen. "René Thomsen est un de ces artistes sérieux dont la réputation s'accroît peu à peu mais sûrement, note Paul Sentenac.  On avait déjà pu apprécier les qualités d'aquarelliste dans le groupe d'aquarelles qui avait, en la même galerie, précédé son exposition particulière". Pour cette exposition collective d'aquarelles de mars, Thomsen côtoyait Asselin, Brianchon, Fraye, Laprade, Mainssieux, Marquet et Signac. En janvier 1931, le Bulletin de l'art ancien et moderne remarque une toile de Thomsen exposée au Salon d'Automne : Groupe dans un jardin, "un des bons morceaux qui émergent du Salon". En novembre-décembre 1931,  la Galerie Marcel Bernheim présente à nouveau Thomsen en exposition personnelle, au 35 rue de la Boëtie.

Thomsen obtient le prestigieux prix Velasquez et une bourse pour travailler à la Casa de Velasquez à Madrid en 1931-32.

Au Grand-Palais en janvier 1932, Thomsen est remarqué lors du Salon des Indépendants.

En janvier 1933, il est exposé à la Galerie Le Balcon, rue des Beaux-Arts à Paris. Cette même année au Salon des Tuileries à Montparnasse, son envoi est apprécié par Mobilier et Décoration. Surtout, en 1933, la galerie Marcel Bernheim expose les dix ans de peinture de Thomsen, fruit de sa décennie de travail pictural. "Cette manifestation classe définitivement cet artiste comme un peintre de grande qualité", note la presse enthousiaste. Au Salon des Indépendants de 1933, son Modèle au repos est apprécié. Cette même année, en mai-juin, il participe au Salon des Tuileries, boulevard Raspail. Exposé aussi au Salon d'Automne 1934, ses oeuvres y sont remarquées par la même revue. En janvier 1935, il expose chez Marcel Bernheim avec Maurice Asselin et Sigrist.  En 1937, sa participation au Salon d'Automne est également remarquée. Cette même année, l'artiste qui réside au 1 rue Paul Féval expose à l'Exposition Internationale à Paris.

Au Salon d'Automne au Palais de Chaillot, l'envoi de Thomsen est remarqué par l'Oeuvre

Alors que la Casa Velasquez a été détruite lors de la guerre civile espagnole, Thomsen participe avec Vue de Lourmarin, Meknès et Portrait de jeune garçon à une exposition collective à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts, quai Malaquais à Paris en 1939 : la 3ème Exposition de la Casa  Velasquez, avec Jouvenel, Giess, Lucien Weill.

Au Palais de Chaillot en avril 1940, un autoportrait de Thomsen est remarqué, exposé au Second Salon (Automne et Tuileries réunis). En 1943, la galerie Durand-Ruel expose trente de ses peintures. En 1944, Thomsen se marie avec Andrée, l'ancienne compagne du peintre Achille Richard. A la fin des années 1940, Thomsen multiplie les petits formats peints sur papier ou les grandes compositions à l'imagination débordante. En décembre 1945, Thomsen expose à la Galerie Raspail, au boulevard du même nom, selon Les Lettres Françaises.

En avril 1951, l'Etat lui commande une oeuvre. De 1941 à 1950, il a déjà reçu cinq autres commandes d'Etat. En 1952 la ville de Bâle lui consacre une exposition. En 1955 Marcel Bernheim expose vingt-cinq toiles et, en 1957, il lui offre sa dernière exposition.

Thomsen a reçu des critiques positives de la part des critiques Louis Vauxcelles, Elie Faure et Joaquim Gasquet. Il est chargé par le musée Versailles de peindre une œuvre commémorant les funérailles du président Painlevé.

 Les peintures de Thomsen ont une saveur de la sensibilité parisienne de l’entre-deux-guerres. Des nus sensuels, peints avec des intérieurs colorés ont été largement exposés.

Des œuvres sont désormais dans les collections publiques :  Musée National d'Art Moderne, Centre Pompidou (2 oeuvres) ; Louvre (Une huile de 1934) ; Musée des beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais (Une huile) ; château de Versailles (Une huile) ; musée Albert-André à Bagnols sur Cèze (Une huile) ;musées du Havre, de Rouen, Albi et Toulon, Musée National du Luxembourg, Bibliothèque municipale de Rouen.