samedi 30 septembre 2017

Franck Innocent

Franck Innocent (1912-1983) est un peintre français du XXe siècle.

Né le 20 novembre 1912 à Sahurs, en Seine-Maritime, le jeune Franck est formé par le rigoureux Marcel Couchaux, peintre de l'école de Rouen et élève de Delattre lui-même, en entrant dans son atelier à l'âge de quinze ans et avec lequel il peint sur le motif.
Reconnu, le peintre de l'école de Rouen qui expose dès 1936 est sélectionné pour le Prix de la Critique, reçoit le prix Othon Friesz et celui de  L'Amateur d'Art. Il décore l'appartement de luxe Picardie sur le paquebot France. Sous l'Occupation qui restreint l'approvisionnement en toiles, le peintre use de draps pour poursuivre son travail pictural. De même, celui qui expose treize fois en expositions personnelles à Paris de 1944 à 1980  est naturellement sociétaire des grands salons parisiens : Indépendant, Artistes Français, Peintres Témoins de leur Temps. En 1953, il rencontre à Honfleur André Warnod, l'influent critique d'art du Figaro qui lui ouvre les portes des galeries parisiennes. Dès 1953, la galerie Bernheim-Jeune organise une exposition individuelle de son travail à Paris. En 1962, le Musée des Beaux-Arts de Rouen présente une exposition personnelle du peintre qui est désormais reconnu internationalement, exposant aussi individuellement aux Etats-Unis, en Belgique, en Allemagne, en Suisse, en Angleterre, en Italie, au Canada comme au Japon. Porté par son oeuvre solaire, heureuse et colorée aux antipodes de sa période sombre de l'immédiat après-guerre, Franck Innocent est apprécié de l'industriel français François Pinault, lequel préfère les artistes à l'art. Innocent confie à l'auteur de François Pinault, une enfance bretonne (2003) : "Il aimait saucisonner au vin rouge et j'ai le souvenir de quelques soirées bien arrosées. Il a été, un peu, mon Pygmalion..." C'est avec Innocent que Pinault débute dans l'art. Le peintre lui fait découvrir les peintres Nabis, initiant le premier achat de peinture de l'homme d'affaires en 1972 : un tableau du nabi Paul Sérusier.  Le romancier Hervé Bazin écrit une des quatre monographies sur son oeuvre en 1973.  Il meurt à Paris en avril 1983, emporté par une crise cardiaque. Son élève Dominique Breton est détentrice du droit moral de l'oeuvre de Franck Innocent. En 1985, 1990, 2001 et 2015, la célèbre galerie parisienne Bernheim-Jeune organise des rétrospectives Franck Innocent qu'elle expose en permanence depuis 1983. Après une rétrospective à l'Hôtel du Département en  2002, le Musée Charles-Léandre lui consacre une rétrospective à Condé-sur-Noireau en 2009. Un square porte son nom au Mesnil-Esnard (76), une école primaire à Sahurs (76) et une rue à Sotteville-lès-Rouen (76), ville où il habita toute sa vie. Outre les collections de François Pinault, sa signature est présente dans les collections de l'Etat français, du Musée d'art moderne de la Ville de Paris comme celles du Centre National des Arts Plastiques, du Musée des Beaux-Arts de Rouen, du Château-Musée de Dieppe, du Musée Eugène-Boudin de Honfleur et du Musée d'Art de Pully (Suisse).











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