Né le 8 juillet 1913 à Paris, Brenot est formé à l'école Estienne de 1928 à 1931, puis suit l'enseignement dans l'école parisienne du peintre Fernand Hertenberger, un disciple de Gérôme et André Devambez. Dès les années 40, Brenot est surnommé le père de la pin-up à la française, introduisant en France ce modèle né aux Etats-Unis. Affichiste travaillant pour le Lido, la Comédie Caumartin, les folies Bergères et le Casino de Paris, il doit sa renommée internationale à une célèbre affiche pour le Lido dont la pin-up symbolisera l'établissement durant des décennies. Illustrateur de 1944 à 1966, il a notamment travaillé pour la publicité (Castrol, Chantelle, Hollywood Chewing gum, Kodak, Peugeot, Poulain, Lustucru, Bourgeois), pour le cinéma (Affiches : Le déjeuner sur l'herbe de Jean Renoir, La Grande vie de Julien Duvivier). Il a également oeuvré comme styliste de mode pour de grandes marques de haute couture (Balenciaga, Dior, Lanvin, Nina Ricci, Patou, Saint-Laurent) de 1936 à 1950. Après ses années parisiennes, alors que la photographie supplante le dessin dans les arts médiatiques, Brenot s'établit en Touraine, au château du Rivau, pour se consacrer à la seule peinture dès 1965, notamment au portrait. Le fil conducteur de son oeuvre, de commande ou non, demeure l'éternel féminin. Le peintre qui admire Velasquez, Renoir et Le Greco est reconnu en 1966 par une médaille d'or au Salon des artistes français et par la médaille d'or de la ville de Moscou en 1986 comme une médaille d'honneur au Peintres Témoins de le temps. Portraitiste, il brosse les portraits de Brigitte Bardot, Martine Carol, Line Renaud, Arletty, Madeleine Renaud, Gina Lollobrigida, Serge Lifar, Jean-Claude Brialy et Boris Vian. Ce dernier a dédicacé à son ami Brenot l'un des poèmes de son Cantilènes en gelée, Le Grand Passage. En 1996, la Bibliothèque Forney organise une vaste rétrospective Brenot à Paris, autour de son travail d'affichiste. Il meurt à Loches le 8 mai 1998.
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